par passepartout » Thu Jan 03, 2013 8:25 am
Bonjour,
Vous êtes travailleuse, le travail ne vous fait pas peur, vous êtes organisée, rationnelle, intuitive et savez recentrez les personnes qui vous dispersent dans leurs demandes en recherchant les causes et la véracité de celles-ci, vous ne vous laissez pas embarquée. Vous savez marquer les limites de votre territoire dans votre métier car vous n'aimez pas être prise à dépourvue c'est la raison pour laquelle vous êtes efficace. Vous aimez d'ailleurs l'efficacité et la rigueur. Quand ce n'est pas dans le cadre défini cela ne vous convient pas. En ce sens vous avez besoin d'un cadre et vous aimez faire respecter ce cadre ainsi que les règles qui s'y rattachent.
Vous pourriez même vous offusquez et ressentir un sentiment d'agacement des règles transgressées même si vous comprenez.
Les documents sont bien classés et bien rangés, les dossiers aussi, vous êtes une stakhanoviste dans le travail mais quand c'est fini c'est fini, vous quittez les lieux c'est bien rangé et vous coupez. Et vous soufflez aussi car vous donnez de l'énergie, vous savez agir rapidement, suivre, aider, prendre les décisions qui vous incombent et assurer. Vous n'aimez pas d'ailleurs d'être prise en défaut c'est la raison pour laquelle vous êtes très rigoureuse et que vous appréciez que l'on définisse clairement ce que l'on attends de vous. Cela vous permet d'assurer et d'être appréciée ce qui est important pour vous. Le travail et l'indépendance sont des valeurs référentielles familiales qui vous ont été transmises rapidement et je dirai même quelque peu martelées. Vous avez suivi le mouvement.
Vous êtes fidèle et honnête.
Dans le travail et dans cette attitude "de la personne sur qui on peut compter" vous compenser des faiblesses intérieures peut-être même des blessures affectives, il est possible que vous ayez manqué un peu d'amour, non pas que vous n'en ayez pas reçu loin de là mais pas forcément celui dont vous aviez besoin. Vous avez besoin profondément d'amour, d'être aimé non plus comme une femme qui assure mais comme un femme qui a besoin comme l'aime pour ce qu'elle est et en rapport à ce dont elle a besoin, un compagnon rassurant, fort et doux, puissant et tendre et qui puisse vous apportez cette chaleur masculine dont vous avez besoin sans étouffer votre féminité, vous apportez les éléments du nid dans lequel vous voudriez vous nicher, vous reposez en paix, pouvoir savoir que là quand vous vous réveillerez vous ne serez plus seule et que vous pourrez repartir le coeur vaillant, l'esprit clair et le sourire aux lèvres.
Actuellement chez vous c'est un nid douillet, à votre image, où vous pouvez vous reposez, vous posez, faire ce qui vous plait, c'est votre deuxième territoire ou le premier plutôt. Là vous êtes sure d'être tranquille, de vivre comme vous le souhaitez. Cette façon de vivre à ce qui vous convient vous permet de vous préserver de l'extérieur. Vous y vivez en auto satisfaction, en auto plaisir, vous savez que là c'est une espace préservé, c'est chez vous.
Ce n'est plus chez vos parents, ce n'est plus cette chambre partagée, c'est chez vous. là vous n'êtes pas envahie.
Il y a comme une sorte d'amertume de ne pas trouver chez l'autre les éléments qui pourrait vous convenir voire même une forme d'abandon dans cette hypothèse.
Vous avez des amis hommes, des connaissances, des hommes d'amies mais vous leurs trouvez toujours quelque chose qui ne va pas même si vous vous retranchez derrière votre jugement, un principe intellectuel qui est, justement, de ne pas juger. Vous pensez avoir la vision juste de l'homme car vous avez été déçu donc vous savez reconnaître rapidement "ce qui ne va pas" qui fait référence à des principes intellectuels ou communément admis, dont vous savez très bien qu'ils sont faux mais que vous respectez par facilité. Vous voudriez bien aimez mais vous trouvez cela compliqué, en fait c'est surtout que vous n'arrivez pas à trouver chez l'homme, de la féminité.
Vous ce qui vous plait c'est l'aspect féminin des choses, le doux, le suave, le sucré (pas trop, le bon sucré, juste ce qu'il faut, peut être juste un peu moins que ce qu'il faut), l'absolu, la fidélité, la transparence, le toucher de la soie, d'une peau douce et parfumée, de la votre parfois, du beau, du tendre, du presque parfait, vous savez que le parfait n'existe pas mais vous avez toujours en tête le fantasme de ce que vous voudriez. Le monde fantasmatique vous plait, il vous permet de vous évader, d'imaginer, de lâcher prise, d'orgasmer, de trouver la paix de l'esprit, de vous détendre, trouver ces moments de béatitude certes sereins mais dont vous voudriez tant qu'un autre ou qu'une autre puisse vous apporter.
Peut être une oui, vous trouvez l'idée excitante, même si vous la refoulez (ou pas) mais cela fait partie d'une possibilité même si en même temps "c'est pas votre truc". C'est ambigu et ça l'est suffisamment pour être évoqué. Il vous est déjà arrivé de penser que cette femme là vous l'auriez bien aimez en homme et même si vous ne l'avez jamais pensé il est fort possible que cela vous traverse l'esprit un jour ou l'autre. L'idée est marrante n'est ce pas ? L'idée de la transgression vous excite, vous interroge, vous interpelle, suscite une excitation chez vous. Pas dans le réel au combien non mais dans le fantasme, yes.
En fait il vous faudrait l'androgyne, l'homme et la femme en même temps, l'idéal, et surtout sans les complications d'un homme au quotidien. Vous aimeriez être complètement soumise et complètement indépendante. Asservie puis libre. Puis dominatrice et dominée. Tout en même temps et rien en même temps, un peu de l'un, un peu de l'autre, ça dépendrait du moment, du niveau de stress, de l'envie, de cette frontière à transgresser un peu mais pas trop pour pouvoir y revenir, après. L'idéal qui comprendrait, qui assumerait, le fidèle qui pourrait vous asservir ou se mettre à vos pieds, vous l'épousez.
Mais avec comme réserve la liberté et votre appartement, les réserves sont utiles, le "oui mais" qui préserve et annihile le lâcher prise et le don complet.
Votre défaut c'est peut-être ce système narcissique dans lequel vous auriez tendance à vivre, vous ne savez pas forcément ce que vous voulez (quoique) mais surtout vous savez ce que vous ne voulez pas ou plus, vous vivez dans un système et dans un quotidien que vous avez façonné au regard de vos besoins intérieurs mais vous savez, au plus profond de vous même, qu'il ne peut malheureusement pas être totalement épanouissant.
Vous êtes seule. Désespérément seule. Difficile de tout dire, qui comprendrait ?
C'est peut-être ça votre difficulté, vous en êtes arrivez là et maintenant vous ne savez plus dans quel sens dirigez le gouvernail, vous voudriez bien d'ailleurs que l'androgyne gouverne un peu à votre place, vous le méritez, pour enfin pouvoir vous reposez l'esprit serein et pouvoir aimer, commencer à aimer vraiment et, par dessus tout et dans un désir vain, être aimée aussi.
Simplement être aimée.
C'est pourtant pas compliqué.
Voilà la petit suite du préambule de l'allumé de fin d'année 2012 et du nouvel allumé 2013.
Bonne journée à vous et bonne année...aussi.
Très amicalement,
Eric
La véritable vision est la capacité à voir l'invisible.
Jonathan Swift