Bonjour,
Je vous réponds de même

Il a commencé une démarche thérapeutique mais elle n'est pas très claire ni franche, je ne sais pas dans quelle mesure il a pris conscience et endossé la pleine responsabilité de ses difficultés.
je ne sais plus si je vous l'ai demandé, quel âge a-t-il si ce n'est pas indiscret ?
même si je n'ai pas encore appris à prendre les circonstances difficiles avec sérénité, peut on s'y habituer ?
je ne sais pas, je crois que si ça vient un jour c'est un cadeau qui émane du chemin, et que l'on ne peut ni prévoir l'instant ni le décider véritablement.
de plus je crois que cette sérénité que nous cherchons tous est peut-être tout à fait "différente" de ce que nous imaginons, et que donc nous devons vivre les choses au mieux avec ce que nous sommes et écouter et respecter notre réalité de maintenant.
si c'est difficile alors c'est difficile, dans ce moment.
et il y a d'autres moments où on y arrive mieux.
je dis "on" parce que je parle à bâtons rompus et je parle pour moi comme pour vous ou d'autres qui s'y reconnaîtraient, pour ma part j'avance dans cette empathie de l'instant autant que j ele peux. et quand ça déborde, quand c'est trop selon les circonstances, au point où je n'arrive plus (pas assez d'énergie, et d'espace) pour accueillir "tout", et que ça s'empile dans un coin, j'essaye de dépiler dès que je peux, en écoutant, et en revenant à l'intérieur dès que je peux en privilégiant beaucoup beaucoup de calme.
pour la "petite histoire", on s'active avec mon copain en ce moment pour trouver un logement dans lequel on soit au moins raisonnablement bien. pour une raison qui m'échappe, dans la ville où nous sommes actuellement, rien à faire, ça semble ne convenir à aucun de nos besoins, des bagnoles partout, des logements entassés les uns sur les autres, sans isolation phonique, et j'en passe. une horreur pour moi.
on avance petit à petit et en passant un truc après l'autre. il y a des jours qui ne sont pas marrants, mais en étant dans cette présence à ce qui est en soi, on les passe moins difficilement et surtout ils laissent moins de traces aussi derrière.
je ne crois pas qu'il y ait de recette de toute manière si ce n'est d'être dans le courant de la vie (le courant de la vie en soi).
ça demande aussi que de grosses blessures ne soient pas en permanence réveillées, car ça prend beaucoup d'énergie et ça génère beaucoup de stress intérieur.
et même si je dois faire face ces jours ci à une angoisse grandissante, à des doutes et des inquiétudes en pensant à ce nouveau travail que je vais bientôt exercer, ces changements qui se profilent à un horizon de quelques jours maintenant...
est-ce que vous arrivez à sentir certains de vos besoins par rapport à cela ?
il y a peut-être des choses simples qui peuvent être mises en place au moins pour faciliter un peu, ou soulager certains points.
si vous fermez les yeux, par rapport à cette perspective du travail, de quoi auriez-vous besoin qui vous rende la vie plus facile ?
il peut y avoir de "toutes petites choses" en apparence qui soulagent beaucoup, ne négligez aucune piste qui vous vienne à l'esprit.
ça peut être jusqu'à certaines questions d'organisation du temps, de votre repas ou de vos transports ; des choses matérielles qui une fois réglées vous laissent de l'espace pour vivre aussi ce qui est difficile intérieurement et avoir plus d'énergie et de place en vous pour ça.
C'est comme si cette longue période d'inactivité et ces difficultés que j'ai dû affronter, qui a déconstruit tout mon univers, mes repères, m'avaient permis un travail sur moi qu'il m'est nécessaire maintenant de confronter à la réalité du terrain.
Ce n'est pas exactement cela que j'entendais dans ma lecture, je le dis juste pour ne pas induire autre chose. Je parlais plus d'un truc assez "basique" finalement, mais pas tant que ça, qui est le fait que la stabilité matérielle est aussi un élément fondamental de l'équilibre, et en l'occurrence dans notre monde, pour remplir son frigo il faut travailler le plus souvent.
Les inquiétudes matérielles génèrent un gros stress qui perturbe aussi ce chemin d'apaisement que l'on trouve par une écoute, un calme, une sorte de "silence intérieur" qui soigne et permet de voir les choses se révéler.
On peut toujours se dire que c'est "que des questions matérielles", il n'empêche que nous avons un corps, des besoins physiologiques, et notre équilibre passe aussi par le fait d'en prendre soin, bien manger, dormir dans un endroit sain, ne pas devoir s'inquiéter de la subsistance du lendemain... sans parler de luxe ou de matérialisme, tout cela pose aussi une paix simple de se sentir en sécurité sur la terre, au moins autant qu'on le peut à sa mesure.
Voilà le sens de ma lecture du tirage. Je ne voulais juste pas induire une sorte "d'épreuve supplémentaire" qui passerait par une confrontation à la réalité.
En revanche si ce que vous disiez est ce que vous ressentez vous en suivant votre fil intérieur à partir de ces tirages, alors ne tenez pas compte de ma remarque.
L'idée de cette thérapie, c'est en fait que j'appréhende, que je doute d'avoir bien compris toutes mes erreurs, d'avoir bien nettoyé ce qu'il y avait à nettoyer en moi pour pouvoir affronter les autres, l'adversité aussi malheureusement... j'ai un tempérament très entier et j'ai peur que parfois la colère et la tristesse que je ressens encore en moi ne se réveillent... j'ai peur de n'être pas guérie et que cela contamine de nouvelles relations... hypothèquent ce renouveau que je souhaite...
Oui je comprends très bien.
Vu la "problématique" liée au choix d'un thérapeute, peut-être que vous pouvez aussi avancer (non contradictoirement mais parallèlement) sur la piste d'être votre propre thérapeute, médecin intérieur, amie, soeur, mère, accompagnante.... trouvez la formule qui vous convienne le mieux, en tout cas de développer aussi en vous la confiance qui vous permette de prendre la mesure de vos blessures et de pouvoir vous rendre compte par vous-même que dans l'écoute, vous les voyez guérir petit à petit.
Je ne sais pas du tout quel est votre parcours aussi je ne sais pas de quelles ressources vous disposez déjà, mais je suis sûre que vous trouverez de toute manière.
Si vous ne savez pas du tout quoi faire, il y en a une qui est très simple à faire, et qui est le début d'un peu tout en fait : c'est juste se donner un temps pour écouter.
S'asseoir, se donner un temps qui vous convient selon votre timing et vos besoins, si c'est un quart d'heure c'est bien, si c'est une demi-heure c'est bien.
Mettre un réveil pour ne pas y penser, fermer les yeux, et n'essayer qu'une chose : être avec ce qui se passe, ou ne se passe pas. Avec ce qui est. Vous pouvez commencer par le corps si ça aide à entrer dans le processus. Ecouter les sensations. Ne pas essayer de changer quelque chose, parce que dans cette démarche, il n'y a pas d'objectif à atteindre. Son seul but est d'être dans sa réalité et d'en accepter / accueillir le mouvement. Si ça va vite, ça va vite, si c'est calme, c'est calme. Si ça fait mal, alors ça fait mal, essayez d'être avec, en douceur avec votre coeur.
Si ça fait trop mal, vous avez le droit d'appeler à l'aide aussi intérieurement et d'appeler des ressources, qui viendront à partir du moment où elles résonnent fort avec votre être. Des gens-ressources (personnes de votre histoire très aidantes) ; des gens que vous ne connaissez pas forcément, artistes, personnes particulières dont vous ressentez une force qui vous parle ; personnages de fiction ou symboles qui vous touchent ; animaux, plantes, arbres.......
ce qui compte c'est la confiance que vous ressentez envers ces aides.
Dans vos forces intérieures, il y a des ressources qui ont la forme qui résonne pour vous, parce qu'elle dégagera la force ou la bienveillance dont vous avez besoin, la solidité ou le calme, ou tout ce dont vous avez besoin. Ca ne se fait pas en un claquement de doigts, surtout du fait que vous avez été très meurtrie et les impacts sont lourds encore aujourd'hui. Mais ça se fait. Et ça apprend à croire en soi.
Vous pouvez tout imaginer du moment que ça vous parle, que vous le visualisez ou le ressentez naturellement et que ça vous donne de la force dans le ventre et dans le coeur.
Un médecin intérieur très bienveillant qui lui sait quoi faire même si vous ne savez pas, une fée qui pourra s'asseoir avec vous et vous écouter en totalité et avec un accueil absolu, etc...........
Osez explorer, et entendre des "solutions", qui seront ce que votre être vous proposera, indépendamment de choses apprises par ailleurs.
Dans vos blessures, il y a vos besoins profonds. Ce que l'on cherche quand on a mal c'est à reconnecter ces besoins profonds dont on a été coupés, comme empêchés, éloignés, ou qui ont été écrasés. Tout ce que vous pourrez faire pour leur dire que vous entendez même si vous ne savez pas exactement encore quoi, et que tout n'est pas bien clair, tout ça donne de la force à votre intériorité pour s'affirmer et pour se sentir entendue, rejointe. Vous avez le droit de dire tout l'amour que vous avez pour ces parts de vous qui ont été blessées. A quel point vous êtes triste pour vous / elles. A quel point vous voulez pouvoir les aider et faire au mieux pour vous.
Vous pouvez aussi proposer à l'une d'entre elles de venir vous parler, et laisser venir ce qui vient.
Bon je vous laisse prendre de tout ça ce qui peut vous parler. Ce que je veux vous dire surtout c'est que, oui la thérapie aide quand on a trouvé le bon thérapeute, et cela répond à des besoins importants.
Mais nous ne sommes pas démunis non plus sans thérapeute, nous avons des forces de guérison en nous, ce sont les mêmes qui nous soignent aussi en thérapie car le thérapeute aide surtout à ce que ça s'éclaire et qu'on contacte notre réalité. Elles sont juste là, ce sont nos forces vivantes, elles sont particulièrement renforcées quand on se connecte à la vie, à quelque chose qui nous touche, dans lequel on peut simplement être.
L'idée de la thérapie, c'était l'idée en fait de trouver un soutien, une sorte de coaching pour me rassurer que je sais appliquer ce que j'ai appris, que je ne trébuche pas sur mon chemin...
Il y a plein de besoins dans tout ce que vous exprimez, ils sont multiples, sur plein de plans.
J'ai entendu le besoin de guérir, et de renouveau, dans ce que vous disiez avant, et ici le besoin de soutien, d'aide, d'être rassurée, de confiance en vous ?
Le besoin d'une main qui encourage et rassure ?
Le besoin de trouver / retrouver de l'estime de vous.
Il y en a sûrement plein plein d'autres qui essayent de se dire....
A bientôt à votre rythme
Melodierose