Bonjour, Maïna,
D’abord merci beaucoup pour ton message.
Il est d’une pertinence absolue, incroyable, confondante.
La "rupture" remonte à plusieurs semaines, en fait ; À l’époque je n’avais pas découvert cette méthode de tirage, et pas non plus ce forum, sinon je serais venue demander des éclairages, pour prendre du recul.
la force c'est une femme qui a un avis et qui l'affirme...
La Force, c'est plus difficile pour elle, elle aurait envie de le pousser dans ses retranchements, et de lui répondre, sans cesse, quand elle est pas d'accord.
Je me reconnais complètement dans cette Force pendant cette conversation : il m’avait dit déjà à plusieurs reprises « j’ai des ambitions médiocres », je me suis dit que si je devais travailler avec lui, je ne pouvais pas le laisser dire des trucs de ce genre. Et je le lui ai dit, un peu en le secouant, genre « c’est moi qui vais te dire qui tu es vraiment ».
Tout en voulant bien faire, bien entendu. Je ne supportais pas de l’entendre se dénigrer.
Ressenti le besoin qu'il comprenne qui tu étais, ça rejoint l'embrouille sur le contrat, ou c'est encore autre chose en parallèle ?
Pourquoi je voulais qu’il sache qui j’étais maintenant ?
Parce que moi-même je me trouvais très fragile, parce que j’ai vécu des violences (conjugales, même si je ne suis pas mariée, et dans le boulot, ce qui s’explique peut-être par le fait que nous travaillions ensemble avec ledit conjoint) pendant des années. Parce qu’au moment où l’on s’est parlé, j’ai eu un accès de rage de ne pas pouvoir en parler, parce que je suis toujours avec le même homme, mais il a vraiment changé et moi aussi (en grande partie grâce à la psy qu’il voit depuis).
Donc je pensais que personne ne pouvait comprendre qu’on reste avec un mec qui vous avait battue et qui avait même essayé plusieurs fois de me tuer (ou fait semblant, mais c’était pas mal imité, en fait).
Je trouvais injuste de ne pas pouvoir dire ce que j’avais vraiment vécu, parce que ça a eu des conséquences plutôt dramatiques (je suis tombée malade, je n’ai plus pu travailler, je me suis complètement retrouvée isolée, et dépendante de P.
Cela ne collait pas avec l’image que j’avais avant, ni avec … rien.
Lui se décarcasse pour faire vivre sa famille, et moi je ne travaille quasiment pas, bien que j’essaye de redémarrer une activité.
Je pense que j’avais l’impression de lui donner une image de feignasse, de quelqu’un qui … s’écoute trop. Et j’avais envie qu’il sache « pourquoi », du moins en partie, parce que bien sûr je suis aussi responsable de mon vécu, bien entendu.
Tu as beaucoup parlé pendant cette conversation ? ou bien c'est surtout lui ?
Excellente question... Donc, tout ça pour dire qu’au lieu de lui dire ce que j’avais vraiment besoin ou envie de lui dire tout en me l’interdisant, j’ai littéralement raconté ma vie entière, et bla et bla et bla, un vrai torrent.
Spécialement parce que j’avais vaguement l’impression que nous n’avions plus rien à nous dire (ce qui est vraiment particulièrement malin). Je « meublais » comme une merlette qui essaye d’éloigner le chat de ses petits merles. Tout ça s’est passé après que je l’ai « secoué » à propos de son image.
Au bout de cette conversation, il m’a interrompu au beau milieu d’un récit, m’a littéralement raccroché au nez.
Là je me souviens que ce jour-là, je m’étais … f
orcée à le rappeler. La veille, on avait parlé tranquillement. Il avait dû aller bosser, on avait dit qu’on se rappelait le lendemain.
Le jour en question, j’allais très mal (ma mère m’avait dit la veille au soir qu’elle pensait que mon père avait la maladie d’Alzheimer, donc je ne pensais plus qu’à ça), et je n’avais aucune envie de parler. Je n’arrêtais pas de pleurer. Mais je me suis dit qu’il allait penser que je le laissais toujours faire le premier pas pour appeler, et après avoir tergiversé tout la journée, je me suis mis un énorme coup de pied au c.l., et j'ai appelé.
Me demande s'il n'avait pas un gros besoin d'être écouté.
En solution on a l'étoile qui écoute le pape lui parler, qui est à genoux, tranquille, qui cherche rien à prouver ou à faire passer spécialement vers l'autre.
Elle est, simplement, présente.
Y. est quelqu’un qui souffre beaucoup lui-même, car il a un problème d’audition, ce qui est terrible pour un pianiste.
L’image avec l’Étoile est très belle… et ça me parle complètement.
Sauf que je n’ai pas su être cette Étoile, je n’ai pas su l’écouter, et on est allés dans le mur.
Déjà tu pourrais refaire un tirage ciblé, en demandant au Tarot : est-ce que ça serait juste qu'il te fasse un contrat et te paye pour l'aider ?
À propos du contrat, j'ai aussi pensé qu'il voulait instaurer une sorte de pouvoir, dont il était maître en tant que "commanditaire". Mais je ne suis pas sûre qu'il était prêt à fournir le temps et le travail nécessaires pour que moi, je sois heureuse du résultat, parce qu'il n'arrête pas de courir partout pour ses contrats alimentaires.
Donc je doutais, moi aussi, et il l'a peut-être senti.
De toute manière, pour l'instant il n'y a plus ni contrat, ni rien...
Pour l’instant, c’est donc ce qui me vient.
Je n'en reviens pas de tout ce qui apparaît (ce que tu as fait apparaître pour moi) dans ce tirage.
J'espère que j'ai répondu un peu à tes questionnements, même si c'est un peu long...
Je vais essayer de faire un nouveau tirage « qu’est-ce que je pourrais faire maintenant pour réparer cette situation avec Y ? »
Euh... ça n'a pas l'air terrible. On dirait que ça me dit vraiment de passer à aute chose, ou je me trompe?
Merci infiniment pour ton aide.
Porképic