Hello Mia,
Ton message me fait aussi toucher du doigt un truc, c'est que je me disperse et je cherche aussi des solutions pour faire rentrer un peu d'argent, sans doute plus pour me tranquilliser l'esprit qu'autre chose.
On n'est pas en situation difficile pour l'instant, on vit sur les réserves, mais on n'est pas en "danger" matériellement parlant. Pas pour plusieurs mois.
Mon compagnon va bosser à mi-temps à partir de janvier, donc ça va aussi faire rentrer un peu de sous.
Je ne sais pas pourquoi je m'inquiète comme ça, j'ai l'impression que c'est comme si en ne gagnant pas d'argent, on ne voyait pas les fruits de notre travail, je mets plein de choses en place, mais tout ça est long, lent, et je vois rien qui se matérialise vraiment.
J'ai du coup cette impression de "rien faire", alors que je passe mes journées à bosser en fait, sur des projets de création, des tas de choses qui participent d'un mouvement global, qui va dans le sens du spirituel et du professionnel en même temps.
Je suis peut-être comme le jardinier impatient, qui voudrait "tirer sur la salade pour qu'elle pousse" comme ils disent dans la belle verte
Ca active le doute en moi, je puise dans mes réserves, pas seulement financières, je puise dans les réserves de foi et de confiance, de persévérance, ça me purifie quelque part, j'ai l'impression de lâcher un vieux manteau après un autre, des idées sur un tas de choses, le fait que la valeur de quelqu'un se mesurait à l'argent qu'il gagne et à son statut sociale (dans mon modèle éducatif), le fait qu'il suffit pas de poser une intention et de claquer des doigts pour que les choses arrivent d'un coup...
La peur de perdre le spirituel dans le matériel aussi... de finir par aliéner mon chemin spirituel et mon éthique au fait de gagner de l'argent, en cela sans doute le fait d'envisager des petits boulots à côté ça me rassure parce que du coup, je me dis si je gagne des sous avec autre chose qui a rien à voir, au moins j'ai l'esprit tranquille pour mes projets, je suis pas là à conditionner mon travail spirituel-professionnel à un truc purement matérialiste.
Seulement je sais aussi que c'est autre chose qui se joue en moi, une numérologue me l'avait dit y'a quelques années, que j'avais une forte croyance en moi comme quoi on ne pouvait pas vivre de ses "dons" ou de son "art", de ce que l'on aime en fait, et que je devrais la dépasser.
C'est à dire croire qu'il y avait de l'abondance possible pour qui réalise ce qu'il aime vraiment faire, le croire donc et oser le vivre, en arrêtant de séparer travail et passion, en réservant le travail à l'alimentaire et la passion au "bénévolat".
Ton message me rappelle ça parce que finalement, quoi que je cherche "à côté", y'a toujours quelque chose qui vient me ramener sur mon fil conducteur...
Comme pour dire que je peux pas encore essayer de "fuir", en retournant à la bonne vieille séparation des choses...
Bises ma belle
Merci
Maïna