bonjour cath,
on ne laisse personne sur le bord du chemin.
chacun est sur son chemin, et chacun mène sa barque selon sa propre responsabilité.
tes mots je pense recouvrent autre chose de moins conscient.
si on prend le truc à la source, avoir peur de laisser les autres sur le bord du chemin ça peut être avoir l'impression que quelqu'un a besoin de toi, et que tu ne peux pas le "laisser" pour suivre ta propre route.
mais qui ? et pourquoi ?
de qui fais-tu passer le bonheur et le "chemin" avant le tien propre ?
c'est un peu comme si tu essayais de "sauver" quelqu'un, ou quelque chose.
comme si, pour reprendre l'image du chemin, tu étais sur le bord d'une route, il y a quelqu'un qui est dans le fossé, et toi tu ne veux pas partir et avancer tant que cette personne n'est pas sortie du fossé.
dans cette situation précise et symbolique cela part d'une intention louable, mais là il semble que ça ne soit pas une situation "réelle", mais plutôt le résultat d'une croyance, ou d'une perception qui s'est figée dans le temps.
ton mat va vers l'arrière, donc vers le passé symboliquement.
qui attends-tu ? qui voudrais-tu qu'il/elle sorte du fossé ?
dans le tirage, le "personnage" qui est associé au soleil envers (la personne donc que potentiellement tu ne voudrais pas laisser derrière toi), c'est l'empereur qui est entre autres une figure paternelle.
tu dis :
je suis passée à côté de lui et
de ce qu'il était.
est-ce qu'aujourd'hui tu n'es pas encore dans une sorte d'attente inconsciente, comme si tu attendais qu'il "revienne", pour cette fois ne pas passer à côté de lui ?
tu parles des "autres" que tu aimes.
mais parfois dans "les autres" on reporte ce qui concerne en réalité une seule personne, dans le passé, on cherche à ne pas refaire avec "tous les autres" ce qu'on considère comme une erreur avec cette personne à un moment donné.
ta mère ne t'a pas appris à aimer ton père.
mais aujourd'hui toi tu le peux, apprendre à aimer ton père.
il n'est plus vivant, mais tu connais ce poème de St augustin :
La mort n'est rien. Je suis seulement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi, vous êtes vous. Ce que nous étions les uns pour les autres, nous le sommes toujours.
Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné. Parlez de moi comme vous l'avez toujours fait.
N'employez pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel et triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Priez, souriez, pensez à moi, priez pour moi.
Que mon nom soit prononcé comme il l'a toujours été, sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre.
La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifié.
Elle est ce qu'elle a toujours été. Le fil n'est pas coupé. Pourquoi serais-je hors de votre pensée simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je vous attends. Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin.Peut-être que tu cherches quelque chose dans le passé ou dans l'immobilité, alors que cette chose que tu cherches serait justement plus loin, en allant de l'avant.
Il n'y a peut-être personne "sur le bord du chemin".
Seulement une "projection holographique" en quelque sorte, une vision inscrite à un moment, une idée inscrite à un moment.
Mais qui n'est pas réelle.
Le tirage parle d'oser avancer, parce que tu ne perdras rien, et personne ne sera "laissé sur le bord du chemin".
Avec qui te réconcilier ? Avec
TOI d'abord.
Le reste suivra, s'il y a à te réconcilier avec d'autres personnes.
Mais d'abord toi.
Bises
Maïna