salut fabiola,
Comme je l'ai dit plus haut, je suis allée faire ce mini bilan mais je ne sais pas si cela vient de moi ou pas, mais je tombe toujours sur la personne de bonne volonté mais qui n'est pas force de proposition
ben disons que la difficulté peut être que tu cherches à changer justement de domaine, et que tu aurais donc besoin de l'aide de quelqu'un qui oriente sa recherche en termes de reconversion, et de changement, et non seulement en bilan de ce que tu sais déjà faire pour te proposer une "simple" extension à partir de cela.
peut-être que tu as pas encore trouvé la bonne personne pour t'éclairer.
je dirais qu'il te faut quelqu'un qui ne soit pas limité dans son approche et par son propre mental, dans le sens de sa propre définition de ce qu'est un parcours professionnel, de ce qui est possible ou ne l'est pas, etc.
Ce chômage doit me servir à ça, mais ça tourne en rond....
Soit j'arrive à comprendre les choses et chercher un job qui soit le moins mauvais pour moi en tenant compte de mes lacunes, de mes faiblesses...
Soit je n'y arrive pas et alors, quelque soit le boulot, cela me rattrapera... non ?
ben c'est pour ça que je te demandais où tu en étais dans le sens, tu as fait le tour de ce que tu ne voulais pas, mais l'idée c'est de déboucher ensuite sur ce que tu veux, parce que ne pas vouloir quelque chose, c'est pas une "force de proposition" (intérieure pour le coup) qui donne du jus pour avancer vraiment dans un sens positif.
ça permet d'avancer en repoussant à coups de talon ce qu'on a identifié comme négatif pour soi, mais c'est un truc qui fonctionne en réaction permanente à l'avant, au passé, à des choses qui ne nous conviennent pas.
ça freine autant que ça porte au final, si ça dure trop longtemps.
ou que je dois régler des choses de mon passé pour appréhender ma recherche d'une autre manière ?
pas forcément régler encore des choses, plutôt lâcher le "je ne veux pas", pour trouver le "je veux".
ce que tu veux va prendre en compte ce que tu ne veux plus, puisque c'est acté en toi, y'a pas besoin de veiller constamment à ça je dirais.
mais peut-être là la peur de refaire certaines erreurs te bride peut-être, dans le sens où peut-être tu "surveille tes arrières" pour être sûre que tu ne vas pas malgré toi retomber dans des trucs que tu ne veux plus ?
c'est peut-être une question, entre autres, de confiance en ton avancée intérieure.
je sais pas si au final c'est une question de job le moins mauvais, ou de job le mieux.
les deux sont des extrêmes.
l'idée est peut-être de cheminer sur un autre "idée", trouver un job qui soit ok pour toi, qui t'apporte du bon, tout en sachant que rien n'est "absolument parfait dans le meilleur des mondes" et que même un job qui te convient peut comporter des aspects chiants.
la question est pas d'éliminer toutes les sources d'ennui ou de difficulté en amont, mais de choisir quelque chose qui sera suffisamment satisfaisant, et nourrissant, sur le plan intérieur, pour que ses aspects un peu moins agréables n'apparaissent pas comme des freins mais comme de simples problèmes passagers à régler, quand ça se présente.
tu vois ce que je veux dire ?
exemple, si ton kif profond c'était d'être en relation avec public, de transmettre, vendre, parlementer, discuter, proposer des choses aux gens qui répondent à leurs besoins etc.... mais que dans les boulots qui permettent de faire ça il y avait un aspect particulier qui te soule grave, ben cet aspect passera en second plan à partir du moment où l'essence même du métier que tu fais te conviendra.
donc peut-être qu'il faut chercher au niveau de l'essence d'un travail, de l'énergie que ça véhicule, l'intention que ça porte, et chercher quelque chose avec quoi tu peux être en accord profondément.
aller à l'essentiel en somme.
quelles sont tes valeurs profondes ? qu'est-ce qui te fait vibrer ? qu'est-ce qui a du sens pour toi dans la vie ?
à partir de là, regarde quels métiers peuvent s'accorder à ça.
et là je te donne un point de vue totalement perso, tu prends ou tu jettes, mais à mon sens, l'univers ne crée pas de "ruptures" ou d'impossibilités de changement, ça serait contre sa nature même d'impermanence.
donc je pense que tu peux très bien trouver une voie de changement, qui semble n'avoir rien à voir avec tes capacités d'avant, et puis finalement te rendre compte qu'en fait tu vas pouvoir récupérer ton bagage précédent, et le réutiliser, même dans cette nouvelle voie.
c'est à dire que peut-être il ne faut pas envisager ce changement comme une grosse rupture, donc un énorme truc à faire, une "falaise à sauter" en quelque sorte.
il y a des ponts.
et en fait il n'y a pas forcément de gouffre entre les deux rives de ta vie professionnelle d'avant, et celle que tu cherches à construire aujourd'hui.
tout se recycle, rien ne se perd, rien ne se crée, tu connais la suite
donc : une vie professionnelle évolue et tout s'y recycle aussi.
rien n'est perdu.
mais il faut parfois simplement temporairement cesser de définir le suivant avec l'ancien.
tout ouvrir, tout imaginer, aller vers ce qui résonne, faire le point, bref, tout ce que tu es en train de faire.
ne pas chercher à recoller tous les morceaux de manière rationnelle tout de suite, parce que c'est un frein à cette démarche d'ouverture.
tu verras après.
et je pense, que tu verras que si tu trouves le truc qui t'appelle et que tu commences à le mettre en oeuvre, ben finalement tu vas te rendre compte que dans ce truc apparemment totalement différent, tu pourras recycler ton expérience précédente, tout en créant quand même du nouveau.
il faut peut-être voir tout ça comme une évolution continue, et pas une énorme rupture, plutôt "lisser la courbe d'évolution", tu vois ?
ce qui n'empêche que la courbe parfois fait des "sauts", n'empêche, c'est une courbe, c'est le fil conducteur de ta vie professionnelle.
il existe quelque part.
même si tu le vois pas aujourd'hui.
"Avoir le coeur aussi grand qu'une église, dans laquelle l'agitation et les pleurs d'un enfant résonnent sans en troubler la paix"