Cher Stéphane, bonsoir !
Ouahhw !, comme votre réponse est "parlante" ! Même si elle soulève en moi des peurs (face à la responsabilité du changement, la peur de ne pas bien déceler là où je dois agir et comment), elle met bien en lien, elle aussi (
), mes deux tirages !!
Ce qu'il y a de drôle, c'est que justement, on me consulte souvent pour "faire les liens" : les gens m'appellent ou viennent me voir pour que je fasse les liens entre les évènements ou les accidents qu'ils rencontrent avec leurs modes de fonctionnement, leurs croyances, leur histoire familiale, etc... (je les écoute et au fil des discussions, progressivement, je relie des choses auxquelles ils n'auraient jamais pensé)... Se peut-il que ce qui aide les gens d'un côté puisse être mon handicap de l'autre ? La vie est étonnante ! Moi qui voulais écrire un livre là-dessus et qui ne comprenais pas pourquoi je me retrouvais soudain en panne d'inspiration et obligée de travailler à l'extérieur en reprenant les chantiers comme lorsque j'étais jeune (25 ans et 2 hernies discales plus tard), je dois donc apprendre à couper les liens avant de pouvoir les refaire ? Ma capacité à faire les liens était liée à la peur du Pendu, c'est ça ? Ce n'était pas un don neutre ou uniquement positif, il me permettait en même temps d'être rassurée, de ne pas affronter et sortir de ma peur et me tenait en même temps prisonnière, c'est ça ?
Je ne sais pas si je vais arriver à comprendre ce qu'on attend de moi, enfin, j'imagine que la vie va me présenter des travaux pratiques jusqu'à ce que je comprenne !
Déjà, si j'imagine que redevenir peintre ou maçon ne veut pas dire renoncer à pouvoir devenir écrivain un autre jour ou en parallèle, c'est...
Quelque chose est en train de me remonter : lorsque j'avais 7 ans, j'ai volé un chocolat à l'épicerie de mon village, l'épicière m'a vue dans le reflet de sa vitrine et m'a dit qu'elle le dirait à mon père juste avant que je ne m'enfuie. Mon père était représentant de commerce, à l'époque : j'ai passé les jours qui ont précédé son retour dans une angoisse terrible, une terreur blanche d'être chassée, bannie de la maison et de ne pas savoir me débrouiller seule. La peur d'être séparée, que les liens soient coupés ? Est-ce que je préfère depuis me "sacrifier", me renier, faire ce qu'on attend de moi pour rester la gentille, la petite main à son papa (mon père a eu besoin de moi pour faire des déménagements, de la maçonnerie, de la réfection d'appartements... dès que j'ai eu 14-15 ans, j'étais son ainée et très musclée)...
Tout ça me remue beaucoup, je vais m'arrêter là.
Je vous remercie pour votre travail et espère ne pas m'être trop étalée sur moi-même (j'espère au moins que ça fera un retour à vos "décodages").
Merci encore, bien amicalement,
Mariouche Desriaux