hello christine,
il me semble que tu touches vraiment un noeud.
le soleil en bout de tes tirages me semble de bon augure.
c'est juste qu'il y a le chemin pour y aller.
est ce que lui pardonner tout ce qu'il m'a fait subir, m'aidera à guerir de cette histoire ?
tout dépend ce que tu appelles pardonner à mon sens.
.lacher prise la dessus. Tant pis, je n'aurais pas ma revanche ou je ne pourrais certainement pas regler mes comptes avec lui ou lui exprimer de vive voix ce que je ressens (si il y personne en face, je ne peux rien faire...).
ça oui. C'est à dire accepter que les choses se seront pas dénouées comme tu l'entendais.
C'est accepter le sentiment d'impuissance et le fait de ne pas pouvoir maîtriser la situation. (pendu en bout de tirage en solution)
C'est comme toutes les émotions, une fois accepté, pleinement, cela s'en va, parce que ça a été entendu pleinement en soi.
A mon sens (je parle hors tarot tu prendra ce qui peut t'aider) et de l'expérience de guérison personnelle que j'en ai, le pardon n'est pas quelque chose qu'on ajoute, mais un état qui résulte du fait que les émotions ont été pleinement entendues, que l'on a reçu suffisamment d'empathie, de bienveillance et d'amour, pour guérir, cicatriser, et donc être en paix.
Mais bon ça c'est ce que moi je pense, et la manière dont je vis cela.
Peut-être qu'il faut que tu regardes ce que ça veut dire pour toi pardonner.
A mon sens le chemin est bon, la question que tu te poses est juste, elle mène à une libération.
Mais il y a peut-être d'abord du débroussaillage justement pour trouver le bon chemin vers ce qu'est réellement ce pardon qui peut te libérer.
Dans ton tirage on retrouve encore bateleur-impératrice, je pense qu'il y a vraiment quelque chose à piger de ces deux cartes, elles te donnent la clé, c'est certain. C'est répété en plus, le tarot insiste.
mais elle etait bien là, dans la façon dont je l'ai vécue, avec ce refus meme de m'aider à faire le deuil, où je l'ai meme supplié quasiment à genoux de le faire et où je n'ai eu que le silence en guise de reponse....comme si je n'existais pas. Oui, la violence, elle est bien là.
Je parle encore hors Tarot. J'ai vécu ce genre de situation, je prétends pas savoir ce que tu ressens mais j'ai vécu quelque chose de très similaire, et cette souffrance intérieure elle est immense.
En particulier quand on est une femme "forte" a priori, ou qui a toujours été forte, droite, qui a toujours tenu debout. Quand on s'est toujours vue comme ça. (tout en pouvant avoir des failles en soi, des blessures de dévalorisation, des faiblesses, mais globalement on a ce côté "battante", qui se laisse pas arrêter, qui se relève toujours, enfin qui se relève jusqu'à des situations comme celles-ci).
Se retrouver par terre face à quelqu'un qui ignore jusqu'à notre existence est une épreuve à la limite de l'insupportable, et je crois, en essayant de ne pas projeter mon propre vécu sur toi, que peut-être tu as aussi à te pardonner à toi-même, c'est à dire réussir à intégrer dans ta vision de toi quet u as pu en arriver là, que ça ne fait pas de toi une femme minable pour autant, ou une loque ou je ne sais quoi (enfin je sais pas avec quels qualificatifs tu te décris, moi c'était assez violent ce que mon mental me renvoyait sur moi-même suite à cela, genre ma pauvre fille mais tu t'es vue te trainer à genoux comme ça ? supplier ? dépendre à ce point de ce que l'autre va accepter de te donner ? tu l'as mise où ta dignité ? ta fierté ? t'es vraiment devenue cette espèce de chose larmoyante qui a perdu toute sa volonté et sa gnaque ? etc etc et j'en passe et des plus trash encore).
Peut-être que je m'avance trop, mais je sais que pour moi, même les blessures les plus profondes dont je croyais ne jamais guérir, quand j'ai reçu assez de compréhension et d'empathie réelles et profondes, elles ont commencé à guérir.
Peut-être que les thérapeutes que tu as vu ont "loupé" un bout du truc, ou qu'ils ont essayé de te donner des solutions ou des "trucs" pour avancer, alors que des souffrances comme cela ont surtout besoin, à mon sens et de par mon expérience, d'amour inconditionnel, de compassion autant que nécessaire, de quelqu'un qui "pleure" avec toi, mais vraiment, comme fait le dalai lama quand il perçoit et ressent la souffrance de quelqu'un, il ne s'y identifie pas, il ne le prend pas pour lui, mais il ressent par le coeur la souffrance de l apersonne et avant même de "faire" quoi que ce soit, il l'écoute profondément, il pleure avec elle, et il l'entend, jusqu'au fond de lui-même, et cela guérit énormément déjà, bien plus que mille conseils ou solutions.
Bises
Omi
"Avoir le coeur aussi grand qu'une église, dans laquelle l'agitation et les pleurs d'un enfant résonnent sans en troubler la paix"