coucou marie-madeleine,
merci pour ta lecture
La totale des cartes est la justice, l'équilibre, quelque chose que tu boucle.
oui j'en ai bien la sensation en effet, de boucler quelque chose..
Avec l'impératrice, diable, l'hermite, je pense qu'il te faut prendre d'abord une pause pour toi, laisser monter des choses qui sont dans ta mémoire, mais que tu avais occulté, le vivre sur un mode initiatique, laisser s'allumer la petite lumière en toi sur se qui est toucher la, qui va t'aider d'avantage à savoir éclairsir fur y a mésure d'autre parti de toi.
oui je suis d'accord.
D'ailleurs après avoir fait le tirage, en y re-réfléchissant sincèrement, j'en suis arrivée à la conclusion que je n'avais rien de spécial à lui dire à mon père.
C'est cette vieille idée qui me dit, depuis la coupure avec lui, que de toute façon un jour j'aurai "pas le choix", qu'"on" (mais qui ?? aucune idée) m'obliger àle recontacter, que c'est juste pas possible de pas être en contact avec ses parents.
Donc régulièrement je me repose cette question, est-ce que maintenant je dois le faire ?
Je crois que j'ai fait quelque chose pour ma propre sauvegarde quand j'ai rompu le contact avec lui, mais que depuis je n'arrive pas à encaisser complètement cette décision. Comme si en faisant ça, j'avais cassé quelque chose, ou fait un truc "mal", qui allait me bloquer dans ma vie. Enfin c'est une espèce de culpabilité latente et de peur associée, de la punition je crois tout simplement, des conséquences.
Connecte toi à l'amour, à ton coeur et pas à tes peurs.
C'est ce que j'essaye de faire, je prie beaucoup.
C'est pas évident parce que les peurs sont là, omniprésentes, l'étape initiatique est sans doute que cette fois, je ne fais plus comme si elles étaient pas là, je me laisse les resssentir, en essayant de pas m'y noyer non plus. Mais c'est très difficile ce passage, la peur est vraiment une sensation archi désagréable, cette boule à l'estomac qui revient régulièrement, face à laquelle je me sens impuissante.
Elle est là, comme un "parasite" qui mange de l'énergie, qui me rend "faible", ou inquiète, qui me tire vers le bas.
Mais pendant des années, en n'écoutant pas mes peurs, j'ai lutté sans cesse intérieurement, pour me tirer moi-même vers le haut.
Mais en faisant ça je me suis aussi ancrée dans cette dualité, j'ai agi en réaction à moi-même, presque quotidiennement et inconsciemment.
Donc je crois que ce passage initiatique et cet équilibre de la Justice, oui c'est bien de ça qu'il s'agit, mais pour l'instant c'est surtout très inconfortable, et déstabilisant.
je crois que tu as raison concernant le fait de ne pas savoir, parce que justement, l'origine de la peur est : ne pas savoir.
Je sais depuis déjà pas mal de temps que chez moi la recherche des causes est parfois juste une manière de lutter contre l'angoisse.
Quelque chose comme "si je comprends, alors je n'aurai plus peur".
Mais le point central a toujours été la peur, inconsciente avant, aujourd'hui consciente, comme des bouffées d'angoisse qui remontent régulièrement.
Ca répète un peux les mêmes cartes, sauf ici on te dit, qu'il y a un deuil à faire de la personne que tu était avant en faveur de la personne que tu sera quand tu aurais accoucher à ton moi supérieure.
ça me parle notamment en rapport à mes parents.
Je suis en train de trouver un lâcher prise par rapport à eux, et une acceptation par rapport à leur silence, qui est la chose la plus inquiétante pour moi, et qui m'a plongée dans le noir, le vide, le flou, et donc l'angoisse. Façon La petite fille qui aimait Tom Gordon
(bouquin de Stephen King où une petite fille se retrouve seule dans la forêt pendant plusieurs jours).
Je crois que la personne que j'étais avant, c'était ce contraste et cette association de lutte et de peur, de plus et de moins, d'avancer sur l'énergie du vide grâce à une volonté de fer, et avec des obstacles à dépasser qui me galvanisaient, des défis à relever, des choses à combattre.
Mais tout cela lâche progressivement, et je sens qu'une autre forme de volonté apparait en moi.
Le plus délicat c'est le rapport à la foi.
Je crois aussi que j'ai construit une partie de ma foi sur la peur. Comme pas mal d'autres valeurs sur la peur en fait. Le respect par exemple.
Hier me venait cette question, comme un éclair intérieur, un truc assez étrange, est-ce que toutes ces années, j'ai travaillé le respect seulement à cause de la peur de l'autre ? et de moi-même ?
Ca me fait penser à ces images de dictateurs, ou de tyrans, qui "inspirent le respect", en fait qui terrorisent tellement tout le monde que forcément, on les "respecte", en tout cas à un certain niveau.
Je me rends compte de cela vis à vis de mes parents, parce que alors que mes peurs par rapport à eux commencent à s'évanouir, (peur du rejet, etc.), je suis obligée de reconnaître que je ne les respecte pas beaucoup intérieurement. Et quand je regarde pourquoi je n'arrive pas à avoir du respect pour eux, ben la réponse c'est que je n'ai pas d'estime réelle pour eux.
Bref, tout ça bouge et me fait remonter des tas de trucs.
J'espère en voir le bout bientôt.
J'aspire vraiment au soulagement et à la paix, me poser en moi-même et juste être bien avec moi, centrée.
Merci encore pour ton aide
"Avoir le coeur aussi grand qu'une église, dans laquelle l'agitation et les pleurs d'un enfant résonnent sans en troubler la paix"