arf phil, tu sais je suis une vraie rétro sur la question des bouquins....
un livre c'est un livre pour moi, pas un truc électronique...
un livre c'est du papier, de l'encre, des pages qu'on tourne ...
je n'y puis rien c'est comme ça. et pour la poésie c'est encore pire, je suis presque une fétichiste des livres quand il s'agit de poésie.
voir et toucher le livre me procure autant de plaisir que de le lire
alors... pour les ebook, la solution internet et tout et tout, non.... c'est pas mon trip....
j'ai confiance dans les éditeurs papier de "petit ou moyenne taille" disons (les grandes maisons c'est encore autre chose, encore que, pour avoir cotoyé le monde de l'édition à un moment, je réserve mon jugement là-dessus), et particulièrement les éditeurs de poésie.
publier de la poésie contemporaine, c'est forcément prendre un risque, parce que très peu de gens lisent de la poésie, donc les éditeurs de poésie ont nécessairement cette fibre qui fait que si quelque chose mérite d'être publié, ils s'y risqueront, parce que de toute façon ils ne font que ça : prendre des risques.
on est pas ici dans le domaine de la surproduction littéraire et de la course au goncourt ; on est dans un domaine déjà restreint, qui de toute façon s'adresse à un public restreint, y'a qu'à voir dans la plupart des librairies la taille et l'emplacement du rayon poésie.
donc on est dans un domaine où les éditeurs qui osent s'y situer ne sont pas des pompes à fric qui publient à tour de bras tout ce qui leur tombe sous la main pour compenser les pertes du livre précédent.
ma vision de l'édition est très claire : si mon recueil doit être publié, il le sera ; sinon, il ne le sera pas.
et je ne ferai pas des pieds et des mains pour le publier à tout prix si plusieurs éditeurs que je considère de qualité et au jugement sûr me font comprendre qu'il n'est pas publiable. mon narcissisme ne va pas jusque là.
je ne considère pas ce que j'ai écrit comme la huitième merveille du monde qui doit absolument être publié ; je l'ai écrit, pour moi ça avait une valeur mais surtout personnelle, je ne pensais pas à éditer, si un ami qui s'y connait bien en poésie ne m'avait pas dit qu'il pensait que ça méritait de l'être.
j'ai hésité longtemps, pesé le pour et le contre, et finalement j'en suis arrivée à cette conclusion simple : je l'envoie (oui, comme une "bouteille à la mer", si on veut), et si cela doit rencontrer un éditeur et un public, ça le fera.
sinon, ma vie n'est pas là de toute façon. je ne suis pas écrivain moi à la base.
j'ai écrit parce qu'il était urgent pour moi d'écrire à un moment, et j'ai envoyé le manuscrit à un éditeur en écoutant ma voix intérieure.
aussi parce que je n'écris plus depuis un certain temps, et que je sais quelque part que c'est parce que ces textes-là n'ont pas trouvé leur aboutissement, même si cet aboutissement doit être la conclusion qu'ils ne seront pas publiés.
en fait ma deuxième question était dans l'optique, est-ce que j'attends le retour de la maison d'édition à laquelle je l'ai envoyé, qui est celle qui me parlait le plus, notamment en raison d'un livre chez eux que j'aime énormément, et la vibration m'attire là-bas, dans cette maison-là, si je devais être publiée j'aimerais que mes textes "vibrent" aux côtés des autres qui sont publiés dans cette maison d'édition.
donc est-ce que j'attends le retour ou bien est-ce que je diversifie les envois dès maintenant.
il faut comprendre que chez moi, l'édition, les livres, sont un art.
et qu'au-delà d'une forme de surenchère qui existe dans un certain milieu éditorial, j'ai du respect pour ce métier, et je crois véritablement que les éditeurs notamment de moyenne ou petite taille font un vrai travail suivi, de construction d'un catalogue, d'une ligne éditoriale, ils ont une intention. et en cela je me retrouve dans leur logique et je la respecte.
ils sont fidèles à leur intention.
le monde de la littérature n'est pas complètement pourri et perverti par le fric comme on le raconte un peu trop vite en mettant tout dans le même panier, il y a encore des gens qui y font un travail de recherche, de qualité, de messager en fait...
c'est là-dedans que j'ai envie de m'inscrire, si je le peux, par la vibration de ce que j'ai écrit.
et si je ne le peux pas, alors ça n'est pas grave et ça m'empêchera pas de vivre ni de dormir.
voilà.
ces explications pourront peut-être éclairer les tirages je ne sais pas, et notamment cette tempérance envers (?), parce que pour moi elle ne peut donc pas symboliser les problèmes financiers, ils n'entrent pas en ligne de compte ici.
s'il s'agit d'impatience, peut-être cela veut-il dire que je dois rester moi aussi fidèle à mon intention jusqu'au bout, et attendre le retour de mon premier envoi, puisque tel est mon souhait prioritaire : être publié là où je l'ai envoyé en premier lieu.
s'ils ne veulent pas, alors j'aviserai en conséquence. il y a d'autres maisons d'éditions que j'apprécie beaucoup.
no sé...
enfin si avec ces explications vous avez une idée sur ces tirages, je vous lirai avec plaisir comme d'hab
bisous
merci
maïna