coucou les filles,
bon je ne sais pas trop ce qu'on touche mais ça m'aide bien de parler de tout ça, même si j'ai le sentiment qu'on "brasse des évidences" (non pas dans le sens de déprécier vos lectures mais j'ai le sentiment d'vaoir déjà effleuré toutes ces réflexions et que ça avait pas fait de déclic particulier, sauf que là ça semble toucher des choses plus profondément).
christine, ça me parle bien tout ce que tu as écrit.
dire les choses de manière plus douce pour le moment je n'en suis pas capable.
cette histoire a réveillé un aspect passionnel en moi, dont je connaissais l'existence mais dont je ne savais pas qu'il était à ce point.
ça a été d'autant plus difficile qu'en face j'avais quelqu'un de très froid, donc gros décalage, et sentiment accentué d'être une pauvre fille qui en fait des tonnes et qui exagère tout le temps.
ce sentiment a été accentué par le regard muet mais bien présent d'amis et connaissances en commun, dont il m'a semblé qu'ils se demandaient un peu pourquoi j'en faisais toute une histoire quoi.
et le sentiment que tout a été mis sur le dos du fait que l'année dernière j'étais dans une période difficile de ma vie, donc un peu comme si tout ça c'était à cause de mon hyper sensibilité, et que finalement il n'avait pas dû me faire tant de mal que ça (ces connaissances et amis en commun ont aussi un peu tendance à l'idolatrer ou l'idéaliser, en gros, il est vu comme quelqu'un un peu hors du commun, y'a beaucoup de valorisation / admiration assez malsaines dans ce groupe - enfin de mon point de vue c'est malsain parce que ça nourrit l'orgueil déjà et aussi parce que ça donne ce que ça a donné quand ça s'inverse, quelqu'un qu'on a admiré on le lamine quand il correspond plus à l'idéal, donc c'est toujours à double tranchant).
du coup en même temps que j'ai perdu la connexion avec lui, il y a eu aussi éloignement de tout ce groupe, parmi lequel j'avais quand même une amie très proche et très chère, mais qui sur certains plans manque disons de compréhension émotionnelle et d'objectivité à mon sens quand il s'agit de lui. elle dit qu'elle est objective, et je pense qu'elle en est convaincue sincèrement, mais à mon sens elle ne l'est pas. elle l'admire trop pour ça.
bref.
voilà aussi pourquoi tout ça a été difficile et compliqué, c'est que ça n'a pas touché qu'une relation, ça en a touché plusieurs par ricochet.
sinon par rapport à ce que tudisais christine, sur l'aspect charnel, en effet, et je crois que cette erreur a été notamment du fait que ma se.x..u.alité a vraiment été par des extrêmes avant que je trouve l'équilibre, et après des années de blocage, ça a été un peu l'inverse, c'est à dire que mes pulsions m'ont plus ou moins dirigée, et donc amenée à faire de mauvais choix, parce qu'une pulsion c'est une pulsion, c'est ni bon ni mauvais en soi mais ça ne prend pas du tout en compte d'autres facteurs, et si on n'y fait pas gaffe ben on fait n'importe quoi sous l'effet d'une pulsion.
or avec lui, c'est bien une pulsion qui a été à l'origine de tout ça.
puisqu'au départ c'est tout simplement du désir s.e.x.uel assez "brut" et spontané qui a émergé pour lui.
et d'ailleurs ça ne posait pas de problème particulier, j'attendais tranquillement de lui en parler, quand je sentirais que ça serait le moment, j'avais franchement d'autres choses à faire à ce mooment-là que commencer une amourette, j'étais moitié SDF (façon de parler), fallait que je reconstruise toute ma vie, bref, mon désir pour lui c'était cool mais y'avait pas urgence quoi.
et puis finalement c'est lui qui est venu me chercher en premier, parce que moi ça faisait quelques semaines que ça s'était réveillé, mais lui ça faisait deux ans ou même plus qu'il avait envie d'une relation avec moi (sauf que comme j'étais en couple tout ce temps, il avait jamais rien dit).
et là je n'ai plus rien maîtrisé.
son désir a primé, dans le sens où je n'ai plus réfléchi, je me suis laissée partir dans cette relation, qui a été une sorte de réconfort il est vrai, mais aussi un gouffre latent, une très mauvaise idée, parce qu'en plus (il choisit toujours bien son moment, ça fait partie de ses habitudes, de débarquer toujours en plein milieu d'un truc chaotique, c'est un des trucs que je dois apprendre à gérer pour la suite si jamais à un moment je le revois, comme si c'était quelqu'un qu'il faut tout le temps remettre à sa place et poser une frontière volontairement pour qu'il ne vienne pas tout remuer au pire moment) donc parce qu'en plus il est venu me parler en plein milieu du pataquès avec ma mère l'été dernier.
du coup je pense que niveau projections ça a été infernal aussi dans le sens de moi vers lui.
il a été une bouée de sauvetage. sauf que c'était une mauvaise idée. parce que c'était une planche pourrie ou une bouée percée, au choix.
ça m'a attachée à lui de manière incontrôlable, affectif, pulsionnel, ça a touché trop de choses en même temps à un moment en plus où j'étais détruite de l'intérieur par ma relation précédente + le rejet venant de ma mère.
cette histoire n'aurait jamais dû voir le jour, j'avais d'autres choses à faire, à vivre et à gérer, et la dernière chose dont j'avais besoin à ce moment-là de ma vie c'était d'une histoire passionnelle qui détruit tout sur son passage, et tant pis pour les quelques moments d'extase que j'aurais loupés, comme je disais ça ne compense pas la souffrance qu'il y a eu par ailleurs.
j'aimerais avoir eu la sagesse et la lucidité de dire non.
mais bon je ne les ai pas eues, et ça s'est passé comme ça s'est passé, je vais pas changer l'histoire, simplement je me sens clairement pas en paix avec tout ça parce que je n'en vois ni le sens ni l'interet, de mon point de vue c'est comme si j'avais accepté encore un cyclone de plus dans mon monde intérieur qui était déjà ravagé par les cyclones précédents. c'est absurde, et destructeur, et ça ne rime à rien.
bon en même temps j'allais dire, si je reprends cette image, de toute façon y'avait plus grand chose à détruire, donc peut-être que finalement un jour ou l'autre ce cyclone m'apparaitra comme la dernière absurdité d'une période chaotique de ma vie, mais qui finalement a fait plus de peur que de mal, en soi disons. peut-être que ça a fait tellement mal parce que le reste était déjà en morceaux, ça me parait très possible en fait.
bref tout ça pour dire par rapport à ta lecture christine que oui, l'énergie charnelle est assez forte en moi, et que là j'essaye surtout de l'accepter et la laisser vivre mais sans la laisser diriger ma vie non plus contre tout bon sens. m'enfin cette voie d'équilibre est vraiment très récente.
Peut-être , pour t'aider , arriver à démêler les différentes énergies justement...Ok , tu as été son guide mais c'est avec un homme que tu as couché et majeur et consentant de surcroit ...Si lui y a mis autre chose, c'est son problème ...Mais toi, tu n'étais pas dans l'optique ton élève dans ce moment là, non ? Donc pourquoi ce sentiment de dégoût et quasi -incestueux ?... Par rapport à une éthique de ne pas mélanger boulot et sentiments , tu vois, quelque chose comme ça, ? qui n'a au fond aucun fondement, si ce n'est qu'effectivement quand rupture ,c'est plus difficile parce que tout est mélangé... Ou c'est parce que tu as le sentiment que du coup ,ce n'est pas la femme qui a été désirée et aimée en toi, et l'humiliation vient de là ?...
Je ne sai spas exactement où et pourquoi, mais ta dernière phrase me parle assez profondément.
C'est pas vraiment une histoire de pas mélanger boulot et sentiments, c'est une histoire que les relations c'est déjà assez complexe comme ça c'est pas la peine d'y mélanger en plus des tas de projections qui rendent ça encore plus bouillie et incompréhensible (et douloureux en plus).
Le truc de guide aussi c'est que ça a alimenté une culpabilité en moi et une difficulté à me positionner face à lui, comme si je pouvais pas réagir avec lui comme j'aurais réagi avec n'importe qui.
Donc ça m'a entravée, comme lié les mains et les pieds en quelque sorte.
De plus ça n'a pas "aucun fondement", c'est un peu pareil qu'un thérapeute qui coucherait avec son patient, ou son ancien patient.
Avec toutes les projections que la personne a fait sur le thérapeute, ce n'est pas sain. Il y a des relations qui doivent rester du domaine du transfert psychique, de la thérapie, du travail sur soi, et ne pas devenir des relations affectives et personnelles, parce que ça fout un bordel innommable dans le psychisme des deux personnes impliquées.
Sauf que je n'avais pas conscience de ça aussi nettement y'a un an, et du coup je me suis dit "non mais c'est bon, pas de problème". Et bingo. En plein dans le mille.
Car dans l'attirance -désir, la séduction vient de ce qu'on est et l'admiration pour toi peut en faire partie , sur un plan de ce que tu lui as apporté humainement aussi , non ?...
je n'aime pas du tout l'admiration et je m'en méfie beaucoup comme je disais plus haut, parce que je trouve ça malsain et que j'ai pu en voir les conséquences de nombreuses fois.
Et tu touches un point central en fait, c'est que si son désir pour moi était lié entre autres à de l'admiration, alors je n'en veux pas, je veux dire que ça correspond pas à ce que j'ai envie de vivre en relation.
Sauf que je ne le savais pas au départ, et quand je m'en suis rendue compte j'ai vraiment eu le sentiment assez malsain d'un "petit garçon" qui avait voulu coucher avec sa mère, donc d'un bon gros oedipe quoi, transféré sur moi. Et notamment qui avait essayé de "se mettre à égal", je sais pas trop comment dire, comme de forcer le fait que la relation change de mode, que ça soit entre deux adultes, comme devenir un homme en possédant sa mère quoi.
Et donc j'ai ce sentiment semi incestueux et j'ai le sentiment d'avoir été utilisée aussi du coup, parce que pas désirée pour moi-même, mais pour un tas d'autres mauvaises raisons et motivations.
Cela a été accentué par le fait que son attitude pendant et après la rupture a été vraiment plus que négligeante envers moi, j'ai le sentiment d'avoir cessé d'exister pour lui du jour au lendemain, alors que pourtant il m'avait tellement répété que j'étais importante pour lui.
Une fois tout ça tranché en deux coups de cuiller à pot, et m'avoir dit qu'il voulait pas ou ne pouvait pas discuter, il est retourné tranquillement à ses jeux video, sa vie, ses autres relations (on était pas en relation exclusive), etc etc, et tout ça a fait comme si rien n'avait compté, alors que pour moi il y avait eu vraiment beaucoup de choses, au niveau émotionnel, affectif, se.x.u.el, des choses à régler, des problèmes de communication, etc etc, bref y'avait un gros taf à faire pour assainir la relation. Il n'a jamais manifesté le moindre désir de s'y mettre vraiment, et pourtant il me répétait à quel point j'étais importante pour lui. Comme si ça devait suffire à m'apaiser et faire que je lui foute la paix.
Quand j'ai voulu m'éloigner moi pour guérir et travailler sur cette relation en prenant de la distance ave clui, j'ai fait la connerie de le lui dire, pour simplement être claire, je me suis fait pourrir la gueule comme jamais de ma vie, parce qu'il voulait pas discuter mais il voulait pas non plus que je m'éloigne de lui, il me vivait comme un abandon.
Il m'a tellement bien "liée", que j'ai fini par ne plus savoir quoi faire ni quoi dire ou ne pas dire.
Et encore là je vais beaucoup mieux qu'il y a quelques mois par rapport à ça.
Voilà en gros....
Et je précise que tout cela, je le lui ai en grande partie dit, c'est là où il a buggé sans presque rien comprendre, il n'a rien répondu, je crois vraiment que soit il est "bête" au niveau émotionnel et il ne comprend rien parce que lui-même est trop bloqué dans ses propres émotions, soit il a compris mais il a refusé de prendre ses responsabilités dans tout ça (ce qui est fort possible aussi).
Pour finir, et revenir sur ce que tu disais réalité, j'ai du dégout parce que j'ai le sentiment d'avoir été utilisée, pour des tas de raisons plus ou moins conscientes de sa part, utilisée puis balayée, j'ia le sentiment qu'il se comporte comme si je lui étais dévouée.
Pour terminer ce post qui fait déjà douze km, un truc qui m'avait fait tiquer un jour, justement quand il m'a pourri la gueule parce que je voulais m'éloigner : il me dit un truc du genre "mais pourquoi tu me fais chier à vouloir définir quelque chose comme ça ? avant ça allait très bien, on s'écrivait pas pendant des mois, puis un jour je venais te voir, tu m'accueillais, puis je repartais, etc".
Et là j'ai tiqué parce que je me suis dit qu'en effet sans même s'en rendre compte probablement, il était dans un schéma où lui décidait de venir vers moi, et moi je l'accueillais, et ensuite il repartait, et voilà, et c'est comme ça qu'il percevait notre relation.
Donc ça fait quand même très très très maternel déjà pour commencer (la mère se préoccupe d'accueillir l'enfant mais l'enfant n'a aucune obligation ou pensée vers le fait d'accueillir sa mère ou de considérer qu'elle a des besoins ou des demandes, ce qui est logique dans le cadre d'une relation mère-enfant, mais pas dans une relation d'adulte à adulte censée être égale).
Et puis ça fait aussi très très égocentrique...... je viens, je repars, etc. et toi tu es toujours là quand je veux te voir, mais par contre si toi tu veux me voir, moi je peux dire non, et t'envoyer chier si tu insistes.
Voilà les filles
désolée pour cette tartine :/ tout est sorti d'un coup.
Bisous
Omi
"Avoir le coeur aussi grand qu'une église, dans laquelle l'agitation et les pleurs d'un enfant résonnent sans en troubler la paix"