coucou maria,
juste pour rebondir sur ce que tu as écrit, est-ce qu'il n'y a pas un sentiment d'identité dans toutes ces phrases ?
je veux dire parfois on arrive pas à lâcher certaines choses - même négatives - parce qu'on s'y identifie, moi j'ai eu ça avec la colère par exemple, tant que j'y étais identifiée, je pouvais pas la laisser derrière moi.
ça renvoyait un sentiment d'identité qu'il m'a fallu lâcher pour pouvoir lâcher la colère qui allait avec.
je veux dire, je rajoute une question à ta liste (désolée
y'en avait pourtant assez comme ça
) :
peux-tu "être toi" en abandonnant toutes ces questions ?
après....
mes pistes persos par rapport à tes questions, tu verras ce qui te parle...
est-ce que j'en ai vraiment le droit?
oui.
si j'osais j'irais même plus loin.
tu en as le "devoir", en quelque sorte.
la vie t'a faite comme tu es, et t'a donnée des qualités, des talents, l'énergie de vie circule en toi.
cette vie mérite d'être honorée, et c'est au-delà de toi personnellement même.
c'est comme si on t'avait donné un trésor, et qu'on te disait "ce trésor c'est toi, utilise-le, fais-en profiter le monde et toi-même", et que toi tu planques le trésors dans un coin en disant "non il est moche ce trésor, il est pourri, il mérite pas d'être montré".
en réalité, tu es un être vivant, pensant, ressentant, et bourré de qualités et de ressources, comme chacun de nous sur la planète.
chacun a sa "note" à jouer dans l'orchestre global. et quand il en manque une, parce que l'un de nous refuse de jouer, la mélodie se désaccorde.
bon je dis pas ça pour te culpabiliser, d'autant que les CDV 9 ont une fâcheuse tendance à ça
j'essaye de te montrer que la vie qui est en toi est un cadeau en soi, et qu'il s'agit pas seulement de toi ici.
il s'agit pas seulement de ton identité, de ta personnalité, il s'agit de ta place dans le monde, et de comprendre que si tu joues pas ta partition, personne la jouera à ta place, et cette vie sous une forme particulière qui circule en toi, Maria, telle que tu es dans ton unicité, alors cette vie-là ne sera pas honorée.
le sentiment identitaire est relié en partie à l'ego, et j'ai une question pour ton ego
qui est-il pour te priver de la générosité de la vie ?
et qui est-il pour en priver les gens autour de toi ? pour les priver de ta richesse intérieure ? de ta vérité ? de l'être que tu es ?
il est personne en réalité, il te fait croire, penser, que tu peux décider de ça, que tu peux te poser toutes ces questions et même que tu ES toutes ces questions.
comme un gros point d'interrogation ambulant
mais c'est une illusion.
tu es comme nous tous, un os creux dans lequel la vie circule et cherche à se répandre, par le rayonnement et par l'expression de ton être.
tu exprimes déjà ce que tu es, dans tes gestes, dans tes paroles, nous exprimons souvent bien plus ce que nous sommes au fond que nous ne le croyons.
le seul truc, c'est qu'on ne l'assume pas, ce qu'on est.
parce qu'un jour dans l'enfance, un conditionnement nous a fait penser que ce que nous étions était pas assez comme ci ou trop comme ça.
et on s'est mis à le croire.
alors on cherche à se changer, à se diminuer ou se contorsionner, pour entrer dans les cases de "ce qu'il faudrait être".
qui est une autre illusion, parce que ça change d'une personne à l'autre, d'un mental à l'autre, d'un "livre de la loi" à un autre.
je te raconte une petite histoire, tirée d'un dessin animé que j'aime beaucoup, le héros est censé "sauver le monde" d'un gros méchant blablabla, le truc classique.
ce héros est le énième représentant incarné d'une certaine âme, celle d'un être qui est voué à préserver l'équilibre du monde.
chacun est unique, personnellement, mais ils portent en eux la mémoire de leurs incarnations précédentes.
lorsque notre héros doit mettre hors d'état de nuire le gros méchant, ses principes personnels, ses valeurs, l'empêchent de prendre une vie humaine, même celle du plus gros méchant du monde.
il ne sait pas quoi faire, tout le monde lui répète qu'il devra le tuer et en lui quelque chose refuse.
il cherche en lui et il demande à ses incarnations précédentes.
chacune lui donne une réponse, qui semble être de la sagesse, mais qui n'est que le fruit de leurs propres erreurs.
l'un lui dit "j'ai perdu ma femme parce que j'ai manqué de volonté, donc tu dois faire preuve de volonté" ; l'autre lui dit : "j'ai fait telle erreur à cause de telle attitude, donc tu dois surtout pas faire comme moi" et blablabla.
et finalement il est pas plus avancé, parce que tout ça sont les vérités intérieures de ces gens, et même si ce sont ses incarnations précédentes, ben c'est pas lui pour autant, en tant qu epersonne humaine unique ici et maintenant.
donc leurs histoires ne le concernent pas en fait, et leurs conseils n'ont aucun interet pour lui.
la solution pour lui résidera (et il y arrive bien sûr
c'est un dessin animé qui finit bien
), dans le fait de persévérer à écouter les valeurs de son propre coeur, sans se laisser influencer par les opinions, ou les erreurs des autres, qu'ils cherchent à réparer au travers de lui.
maintenant tu peux regarder pour toi, ce qu'on t'a inculqué : quelles sont les erreurs des autres qu'ils ont projeté sur toi, en te disant "moi j'ai été comme ça et c'était pas bien, alors surtout ne sois pas comme ça"
et c'est valable pour ton propre mental aussi.
si ton mental te renvoie "tu as agi comme ça à une époque et c'était pas bien, donc tu dois plus jamais le faire", demande-toi si tu veux vraiment aujourd'hui encore adhérer à cette croyance ; si tu es encore la personne que tu as été, ou bien si tu as le droit de changer, d'évoluer, et que tu n'es pas obligée de construire ta vie actuelle encore et encore en essayant de réparer les soi-disant erreurs du passé.
tu as été comme ci ou comme ça, et à une époque ça a pu créer de la souffrance chez toi en retour, mais est-ce que cette souffrance provenait de ton attitude ou bien de la réaction des autres ?
et si c'est le deuxième cas, est-ce que cette réaction te concernait véritablement ou bien est-ce qu'elle leur appartenait en propre ?
en étais-tu REELLEMENT responsable ?
dans un de tes tirages il y avait la notion de responsabilité à repartager, ça peut aussi être valable vis à vis de ton passé....
rendre aux gens concernés la responsabilité de leurs actes et de leurs réactions, ça leur appartient.
est-ce qu'en étant moi-même je vais pas faire de mal aux autres?
en dehors d'une violence physique effective, genre véritablement vouloir du mal à l'autre,
penses-tu réellement que l'on fasse souffrir les autres ? ou bien que simplement on puisse par notre façon d'être réveiller en eux leur propre souffrance intérieure ?
si quand tu étais enfant - je prends un exemple bidon hein pour illustrer - ta mère par exemple te disait "arrête de faire du bruit, arrête d'être toi-même, ça me fait souffrir, je souffre à cause de toi", tu penses réellement que faire du bruit peut faire souffrir quelqu'un ?
ou bien qu'au fond d'elle il y avait quelque chose qui ne supportait pas le bruit, que ça la renvoyait à sa propre souffrance de sa propre histoire, et qu'elle la projetait sur toi ?
tu as certainement causé beaucoup moins de souffrance que tu ne te l'imagines.
tu as peut-être réveillé ou révélé de la souffrance existant au préalable chez les autres, mais tu n'as pas créé cette souffrance en eux.
ça leur appartenait.
et s'ils ont réagi en te tapant dessus - psychologique ou physiquement je ne sais pas ce que tu as vécu - , c'est parce qu'ils refusaient eux d'aller voir en eux la cause de leur propre souffrance et ont préféré t'en rendre responsable et se décharger sur toi.
pourquoi vouloir changer les choses?
parce que tu arrives pas à être en paix avec toi, et à t'expanser.
et que le but de toute vie, de façon impersonnelle et libre, c'est de s'expanser, de pousser, de croître, exactement comme un arbre.
et qu'il le fera sans états d'âme en usant de toutes les ressources à sa portée, et qu'il poussera les grillages tant qu'il le pourra, sans même y "penser", seulement parce que la vie pousse en lui, et que c'est son mouvement naturel et spontané.
tu as déjà vu ces herbes et ces plantes qui sont capables de faire péter même du béton pour arriver à pousser ?
de toute façon ça pousse en toi.
et tu peux rien y faire.
parce qu'on est pas sur terre pour être malheureux et pour rester dans son petit coin à se demander si on a le droit de pousser.
prend exemple sur les plantes dans la nature, aucune ne se pose la question de savoir si elle a le droit de quoi que ce soit, elle est la vie même, elle pousse, c'est tout.
et elle se demande même pas si on va lui donner une place pour pousser, elle prend sa place naturellement.
tant qu'elle le peut, et jusqu'au bout.
tu es un "endroit" où circulent la vie et la conscience, et les honorer, c'est les laisser pousser le plus loin et le plus haut qu'elles peuvent.
quitte à faire péter le "béton" qui veut les en empêcher.
et si tu es - par exemple - un chêne, alors tu vas pas faire sembler d'être un peuplier, pour qu'on t'aime plus ou qu'on ne te coupe pas.
tu es un chêne, ton "boulot" c'est d'être un chêne pleinement et avec la totalité de toi-même, épouser ta nature profonde, pour la respecter, l'honorer, lui donner une place au soleil.
regarde les arbres, quand un arbre a été blessé, il guérit la blessure, et il continue à pousser.
ça fait des belles "cicatrices" parfois, comme la carte de ce que l'arbre a vécu.
des beaux arbres bien droits, il y en a, mais il y a aussi des arbres tout couturés de cicatrices, qui poussent un peu comme ci ou comme ça, qui se scindent en deux même.... en sont-ils moins beaux ?
pourquoi n'auraient-ils plus le droit de pousser, juste parce qu'ils ont été blessés ?
panse tes blessures, et donne-toi le droit de continuer à croître, quand même, et jusqu'au bout, jusqu'à ton dernier souffle....
et ceux à qui ça plaira pas..... ben ma foi..... c'est comme ceux qui ne sont pas capables de voir la beauté majestueuse d'un arbre quel qu'il soit, c'est leur problème, c'est leur aveuglement, et c'est eux qui en pâtissent le plus finalement.
l'arbre lui..... il s'en fout, il est, il existe, et il pousse...
ceux qui veulent voir sa beauté, ça les enrichira ; ceux qui ne veulent pas, tant pis pour eux....
bises
maïna