Bonjour Omicron,
Ta réponse et la mienne qui suit ici peuvent paraître hors propos dans ce forum mais je voudrais dire à ceux qui nous lirons que toutes nos paroles sont plus qu'intimement liées à ma question "Dois-je abandonner ma fille ?".
Omicron, tes paroles sont justes, lucides, puissantes et agissent sur moi comme un rouleau compresseur. A partir du deuxième paragraphe j'ai lu la suite de tes mots les yeux embués de larmes et j'ai terminé la lecture le souffle coupé en pleurs. Il m'a fallu un bon moment pour retrouver mes esprits.
Non tu ne me choques pas et à aucun moment je ne me suis sentis bousculé. Tout ce qui tu as dis est d'une vérité incontournable et jusqu'au moindre détail, c'est ce que je ressent (et comprends) en moi également. Tes paroles ne sont pas une révélation blessante mais vraiment une communion totale de deux vies similaires qui se rejoignent au travers de l'énergie de l'Univers. Exception faite que mes parents n'ont jamais divorcé les chemins de nos vies sont comparables et forment des lignent parallèles comme deux voies de chemin de fer. De là sans doute le fait que tu aies réagit à mon post (?). La violence (sporadique), l’absence d'écoute, le déni de ma personne sont autant de point qui me renvoie à ton cheminement.
"Dois-je abandonner ma fille ?" en rouge et souligné : consciemment car je voulais que ma question se détache du reste et qu'elle apparaisse clairement à la lecture et que vous ne deviez pas chercher après ma question. D'autant plus que le titre de mon post est "Etat des lieux ...". Inconsciemment, ... ben la lecture de ce post parle de lui-même.
Oui, le sentiment d'abandon résonne très fort en moi car il a pourri mon existence et m'a coupé les ailes dès l'âge de quatre ans. Age où l'Hermite a prit place en moi de façon évidente et ne m'a plus jamais quitté.
Des hospitalisations d'urgence à répétition où la mort est venu jauger mon degré de maturation dès l'âge de deux ans. A partir de quatre ans des placements divers dans des lieux de revalidation, loin de chez moi, pour raison médicale m'ont profondément marqués (des mois parfois et jusqu'à près de deux ans une autre fois). De plus dans une région où la langue parlée n'était pas le français et que je ne connaissais pas. Et comme cela ne suffisait pas, je ne suis pas d'origine européenne. En somme, ma vie a été déposée au cœur d'une matriochka (poupée russe) où je me suis retrouvé seul face à moi-même avec comme seul ami L'Hermite qui m'habitait. La matriochka a un rapport étonnant avec les vêtements de L'Hermite qui suggère une succession de couche de vêtement en peau d'oignon !!! Je m'en rends compte à l'instant. Ajoutons à celà l'attitude inconsistante et aveugle de mes parents quant à mes émotions et besoins d'exprimer mes appels au secours qui de toute leur (ma) vie n'ont jamais fait echo en eux à aucun instant.
S'en est suivi une vie de recherche acharnée d'amour et de compréhension de l'amour, de l'apprentissage de l'écoute, de la compréhension de tout êtres vivant, de tout ce qui m'entoure, de l'Univers et de moi-même. De sa lanterne L'Hermite a toujours éclairé ma route. Mais comme lui je marchais à reculons. Lui dans la conscience, moi dans le doute. De ce fait je trébuchais sans cesse sur tous les obstacles qui m'étaient invisibles car je cheminais le regard tourné vers le passé.
Je n'ai pas parlé de ce volet de mon existence car j'ai déjà accomplis, il y a plus d'une décennie, un retour vers lui pour y faire le ménage et nettoyer mes chaussures qui en étaient toujours souillées. Je ne trouvais pas nécessaire d'encombrer le post de mon passé alors car je ne parviens pas à voir clairement où je dois (et non "veux") aller dans mon présent. Mes questions vous embrouille déjà assez par leurs inconsistance.
Alors oui ce mot "abandon" est fort comme relevé plus tôt. Maintenant vous savez pourquoi. Par ailleurs, lorsque j'ai quitté ma première femme, j'ai vécu durant des années dans les tourbillons de la culpabilité d'avoir brisé la vie de mes enfants. Ils n'ont rien demandé et voilà que je les plongeaient dans la souffrance de ma vie passée alors que je venais juste de la comprendre et la verbaliser et qui aussi à été le déclencheur de ma décision de quitter leur mère !
J'ai eu la naïveté de croire que ma fille n'aurait pas à vivre ce que j'ai vécu personnellement ou ce que ses frères ont vécus. Je n'avais juste pas pris en compte les vieilles casseroles que ma femme trimballait et qui, contrairement à moi, refuse de larguer. Pfff Qu'est-ce qu'on peut être tordu !
Je sais donc que je vais prendre des distances avec ma fille (5ans, ses frères sont jeunes adultes) et ça me fait mal pour elle. Je sais que quel que soit ma voie je la suivrai. Je sais que je continuerai à donner de l'amour à ma fille et mes fils. C'est un cap difficile à assumer et a accepter quand l'égo n'est pas le moteur de nos choix. Il n'y a que de l'amour en moi et c''est d'autant plus compliqué a admettre de ce fait. De là ma question "Dois-je abandonner ma fille ?". J'espérais qu'au travers de ma demande une voie se détacherait clairement dans les cartes et que cela me donnerait une raison de ne plus me culpabiliser en fait. Tout cela surgit à l'instant.
Omicron, tes paroles ont étés plus parlantes que les cartes. Ce qui pour moi signifie que le Tarot est en toi et que tu es devenu le Tarot. Il parle à travers toi de façon éblouissante. Tu as su trouver les mots qui ont rendu la paix à mon âme et à mon cœur. Bien que la question de cette voie qui m'appelle reste irrésolue, je me sens libéré d'une charge émotionnelle handicapante dans mon cheminement. Je me sens plus à même à faire face à cette recherche, à accepter le choix qui se présenterait à moi. Les barrières qui m'empêchent d'avancer sans quasi inexistantes et tu viens de m'aider à en faire tomber une des plus importantes. La culpabilité.
Je te remercie de tout l'amour que j'ai en moi pour la beauté de ton âme et de ton geste et souhaite qu'il te nourrisse pleinement.
Parmi toutes les énergies que je ressent en ce moment, un besoin irrépressible de chercher, trouver, de rencontrer un guide se faisait sentir (j'en parle plus tôt dans une réponse). Tu es peut-être ce guide que je savais devoir trouver et qui devais me donner une des clés pour suivre ma route. Je sens maintenant que je peux avancer en paix.
Merci, tu es grande ! ... que ces mots sont dérisoires comparé à ce que tu m'as donné !
Et après ce nettoyage ... que dises les cartes ?
Ma voie est-elle d'aider les autres ?
Si oui, de quelle façon ?
Wahou ! Ça semble plus propre tout à coup !