Salut Milune,
Arrêter d'être en colère contre lui, oui, c'est l'objectif, une grosse partie est déjà partie hier en me renant compte qu'une partie de ce sentiment était relié à mes liens encore actifs avec ma mère.
Le reste... ben ça se fera.
En effet, il a de drôles de relations avec les femmes et avec les gens en général.
Mais bon, c'est son histoire.
Ce qui m'importe aujourd'hui c'est de guérir les plaies qu'il a ouvertes et entretenues en moi pendant plusieurs années, cet homme-là m'a blessée très profondément à un âge où je ne savais pas et ne pouvais pas me défendre et me préserver.
Maintenant j'ai à réparer ça, c'est pas si "simple" que de le décider comme ça d'un coup de baguette magique.
Je suis un être humain, je fais au mieux.
Pour ce qui concerne ma mère, j'ai déjà lancé quelques perches de discussion, mais si elles ne les a pas saisies, je respecte son choix. Je la respecte profondément, de même que ma grand-mère, chacune avec sa propre histoire et le contexte d'une certaine époque a fait ce qu'elle pouvait, et ma mère en a traversé des vertes et des pas mûres. Alors, ben, si aujourd'hui elle ne souhaite pas, ou pas encore, parler de tout ça, je la respecte et de l'accepte.
J'ai pas envie de la forcer ou d'exiger quoi que ce soit d'elle, ça serait complètement égoïste, et j'ai pas envie de ça.
Elle m' déjà donné beaucoup, et répondu à beaucoup de mes questions pour m'aider à avancer.
Aujourd'hui, je laisse filer, ce qui devra se passer se passera. J'ai fini de me battre et d'avancer en force.
Tu reviens sur l'ancien post "glagla" qui pour moi est déjà derrière, ça bouge très vite en ce moment.
Là aussi, j'ai fait ce que je pouvais sur cette histoire de transgénérationnel, maintenant j'ai envie d'avoir un bébé, et je me concentre là-dessus, y'a un temps pour fouiller les poubelles, et puis y'a un temps pour se laver les mains et avancer vers ce qui est positif et joyeux.
En acceptant les blessures qui peuvent rester encore, des forces et des faiblesses. C'est la vie...
Enfin pour ce qui concerne mon couple, l'esprit m'a fait ce cadeau-là il y a longtemps déjà, et je l'en ai remercié de très nombreuses fois.
J'ai conscience que j'ai été beaucoup aidée, et guidée, même à une époque où je ne travaillais pas sur moi.
Mon couple est un pilier, et je n'ai rien à y prouver, c'est le seul endroit où même quand tout déconnait autour, je pouvais être libre et être moi-même, en totalité.
Alors... oui j'ai pris le bon chemin, j'y ai été mise presque à mon insu à l'époque. Et c'est un cadeau inestimable que m'a fait la vie.
Travailler sur soi nous éloigne de la perfection et de l'idéalisation de la vie et c'est tant mieux ! l'essentiel c'est d'avancer ...et de laisser à chacun sa part de boulot.
Voilà, c'est ce que je voulais dire par "je suis un être humain".
Ce qui inclut la lumière comme l'ombre, et l'acceptation de ce qui est là, présent, maintenant.
Et pour reprendre le terme de Marie-Madeleine, quand je me sens vulnérable ou dépassée, je ne me sous-estime pas, bien au contraire. Je me suis jamais autant estimée que maintenant, où je peux accepter de ne pas être parfaite et de ne pas tout maîtriser.
J'ai finalement maîtrisé très peu de choses dans ma vie, l'esprit m'a guidée à chaque pas, et j'ai répndu au mieux à ses propositions. Je me suis plantée, j'ai fait des "erreurs", j'ai eu mal à des moments, eh ben c'est comme ça.
Alors pour en revenir au sujet de départ, la colère contre mon beau-père, elle est là, atténuée par rapport à l'autre jour, mais là quand même encore un peu, et avec elle les blessures qui sont dessous. Celle de ne pas avoir pu m'exprimer notamment, et d'avoir été malmenée dans ce que j'avais de plus cher et de plus intime : ma sensibilité, et ma vérité intérieure, à un moment de ma vie où j'étais en pleine construction.
Il a brouillé tous les repères, et ma colère contre lui s'évanouira probablement quand tous ces repères auront été remis en place, et que je me serai guérie profondément.
D'ici là, je l'accepte, et je continue mon petit bout de chemin.
Bises
Maïna