hello,
Que quelqu'un s'enfuit parce qu'il ne peut répondre à ce qui est important pour moi,
cela me semble acceptable rien que par respect et attention pour moi-même,
par contre, que quelqu'un s'enfuit parce que je délire, ce serait vraiment douloureux dans la
mesure où j'aurais l'impression d'avoir échoué, de n'avoir rien résolu, d'avoir été le jouet de mes névroses.
Hé oui cela m'est déjà arrivé, mais je ne peux pas vivre dans la peur que cela me réarrive à nouveau.
Oui il est là le gros point, donc c'est là-dessus qu'il faut travailler je pense, pour y voir clair entre ce qui est normal dans tes réactions, et ce qui est des "névroses", ou des mécanismes pièges inconscients.
mais où est la limite ?
le truc délicat là-dedans c'est que cette limite existe de manière disons profonde en soi quelque part, pour des choses essentielles, liées à l'intégrité par exemple.
En gros si tu étais avec un mec violent, ben on pourrait dire que déjà une limite profonde c'est : arrêter de se faire taper dessus.
Après, hors de ces choses "simples" (pas forcément faciles pour autant), et compréhensibles par tous, parce que posées sur une base de "principes" ou valeurs que l'humanité partage globalement, après ça devient du cas par cas.
Et cette limite dépend aussi de ton état de conscience, ton avancée intérieure, ta perception, tes désirs, etc etc...
Il n'y en a pas d'universelle de limite dans ce domaine complexe des relations.
Certains peuvent vivre des triangulaires sans problème, d'autres non, ça dépend des gens, de leur vécu, de la situation, de plein de trucs divers et variés.
Ce que je te dis là est général, mais tu peux déjà chercher à te reposer sur des bases solides dans ta réflexion, qui sont justement ces choses fondamentales, auxquelles on ne déroge pas.
Ton intégrité est-elle respectée ? physique et psychique ?
est-ce que dans sa manière de te parler, il te respecte ? est-ce qu'il te ment et te manipule ? ou est-ce qu'il est honnête même dans ses indécisions ? ça peut être chiant l'indécision mais si c'est présenté honnêtement et authentiquement par l'autre, ben déjà ça ne va pas à l'encontre du respect. Et c'est déjà important.
etc...
faire le tour de ces choses de fond.
Après, une fois ça fait, tu peux regarder ce qui est plus subjectif.
Les choses que toi tu vis mal, et voir pourquoi, et ce qui correspond à des désirs authentiques en toi, et ce qui est du domaine disons "aliéné" : peur, parano, inquiétudes, projections, etc.
Je suis très possessive(chose que je tends aussi à assumer) mais je ne peux l’empêcher de la voir, alors c'est comme si je me faisais à nouveau violence,
en plus je ne lui fais absolument pas confiance, à elle et à lui pas vraiment non plus puisque je pense qu'il est faible, qu'il n'arrive pas à parler, qu'il correspond parfaitement à l'idée que j'ai d'un homme quoi !!!
Bon là dans ce paragraphe il y a pas mal de choses déjà.
Tu dis que tu es possessive, ok, cela veut dire quoi plus précisément ? tu le veux pour toi seule ? tu voudrais qu'il ne voie pas d'autres femmes même dans l'amitié ou des rapports autres qu'amoureux (professionnels par exemple) ?
Tu ne peux pas l'empêcher de la voir, oui c'est un fait. Enfin si tu pourrais, certaines femmes le font, mais tu choisis de ne pas le faire.
Tu pourrais dans le sens pas physiquement, tu ne peux pas l'attacher au radiateur on est d'accord
Mais tu pourrais lui faire du chantage, tu pourrais lui poser un ultimatum, tu pourrais faire un tas de choses que tu ne fais pas.
Pourquoi ? Là il y a une ressource à trouver dans cela. Quelle est la valeur de fond en toi qui fait que tu ne l'empêches pas de la voir ? et aussi, quelle est la part d'ombre ? je veux dire que dans une décision vis à vis de quelqu'un, il peut y avoir les deux. Par exemple, c'est un exemple fictif, pour illustrer : tu pourrais ne pas souhaiter l'empêcher de la voir, par respect de la liberté d'autrui, c'est une valeur de fond ça. Mais ça peut aussi être mêlé à une peur, ou un résidu passé, peur qu'il te rejette par exemple si tu veux l'empêcher de quelque chose.
Essaye de creuser la réponse à ce pourquoi. Je pense qu'il y a des choses là-dedans à en tirer.
Ensuite, tu ne lui fais pas confiance à elle.
Est-ce justifié ? (ça peut tout à fait l'être, au vu de sa manière d'agir)
La confiance est un truc bâti sur le concret, on peut très bien ne pas faire confiance à quelqu'un qui a démontré par ses actes qu'il était pas digne de confiance, sur un sujet précis (en général la confiance touche tel ou tel domaine, on peut avoir confiance en quelqu'un sur un plan mais pas sur d'autres).
Tu ne lui fais pas confiance à lui non plus.
Pareil, est-ce justifié ? dans les actes concrets ?
Tu penses qu'il est faible -> soumis à la volonté féminine ? et au désir féminin ?
ou faible dans l'absolu ? plus largement qu'avec les femmes ?
Tu demandais si on se voit souvent? non, on ne se voit que très peu, parce c'est compliqué, qu'on a pas vraiment de projet commun, qu'il est vraiment très occupé et moi aussi, en plus rajouté à cela qu'il me fuit de temps à autre et moi aussi, cela ne laisse que très peu de temps. La seule solution serait de faire des choses ensemble, sauf que tout son temps est utilisé à l'histoire à finir, et que moi je ne suis pas là-dedans en ce moment car je tiens à continuer ce que j'ai entrepris les dernière années.
C'est peut-être plutôt mieux en fait, ça crée une situation où tu peux faire le point, et avancer intérieurement.
Je sais que je veux être deux
Mmmmm... en dehors du sens concret que je comprends dans cette phrase, il y a un truc dans la manière dont tu l'as formulé. Peut-être à creuser. Tu veux être deux ? deux quoi ...? deux parts de toi qui se rejoignent ? c'est quoi l'autre toi qu etu cherches ?
Bon j'ai écris tout ce qui m'est venu, c'est un gros pâté!
tu as bien fait et je te suggèrerais bien de recopier ce qu etu as écrit dans un doc à part et de le garder.
il y a beaucoup beaucoup de choses dans ce que tu as écrit là, et tu peux vraiment t'appuyer sur tout ça pour avancer, petit à petit.
je n'ai pas commenté, rien relevé pour te répondre, parce que pour chacune de tes phrases, on peut écrire un livre sur la manière de vivre les relations.
mais tu peux te servir de tout ce qui est sorti de toi là, pour avancer vraiment.
quand on est vraiment perdu, et conscient de l'être, alors là on avance vraiment, parce qu'on la cherche la sortie, avec tout son coeur et tout son être.
l'esprit te veille et la terre mère porte tes pas, chaque pas est une avancée, même si tu ne la vois pas tout de suite.
comment parvenir à savoir, à être sûre de ce qui est bon pour moi à demander à l'autre (indépendamment de sa réaction) et à poser les limites qui me conviennent ?
ne le cherche pas dans l'absolu, le "ce qui est bon pour toi".
parce que c'est comme le quatrième accord toltèque, faire de son mieux, ça change d'instant en instant.
si tu es fatiguée ce qui sera bon pour toi c'est de dormir.
mais pas si tu pètes la forme, alors ce qui sera bon pour toi sera peut-être d'aller marcher ou de t'activer.
prendre les situations une par une, dans le présent, c'est sans doute la chose la plus difficile du monde pour nous les petits scarabées êtres humains qui avec tout ce que l'on est cherchons des réponses absolues, totales, des vérités sur lesquelles nous appuyer en tous temps et en tous lieux.
il n'y en a pas... il n'y a que nos valeurs fondamentales, qui elles, sont toujours là.
et on apprend à les connaître et les reconnaître avec le temps.
tout ce que je te dis là c'est pas sorti (pas uniquement) de mon chapeau : c'est la carte du diable de ton tirage, en solution, bien planté dans le réel concret d'un instant.
le diable insuffle cette force, de voir ce qui est sans chercher une vérité absolue.
le diable est une carte de dualité, donc d'accepter cette dualité, ce non-absolu, de notre vie incarnée.
une situation est ce qu'elle est dans un instant donné, un espace et un temps, attachés à une certaine forme.
prend les choses une par une, une situation après une autre, et prend le temps aussi de faire le point après chacune. ne cavale pas vers l'avant, prend chaque situation comme opportunité de grandir, et de te positionner au plus juste selon ton mieux du moment et ton évolution intérieure.
reprend pied petit à petit.
tu "nages" dans les images et les pensées là. c'est normal, du fait de tes émotions.
mais reprend pied, une situation après une autre, une marche après une autre, doucement, progressivement, calmement.
à te lire
omi
"Avoir le coeur aussi grand qu'une église, dans laquelle l'agitation et les pleurs d'un enfant résonnent sans en troubler la paix"