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Je pense qu'il est peut-être préférable de garder un lien et de continuer à l'encourager tout en gardant à l'esprit que je ne valide pas. Je veux dire par-là, est-ce préférable de faire semblant le concernant ? Je ne crois pas.
Je crois pas non plus.
Si elle est sous emprise (ce qui semble être le cas quand même dans ce que tu décris), ce qui en elle veut en sortir et est consciente sera reconnaissante que d'autres ne tombent pas sous son "charme".
Elle est dans une admiration aveugle. Alors qu'il brasse du vent. Elle a toujours admiré les intellos ou les gens "qui savent", elle a toujours été comme ça, même dans ses amitiés. Je me souviens du nombre de fois où elle m'évoquait les grandes révélations qu'elle avait eues grâce à tel ou telle et je lui disais "ben oui je te l'avais dit", et elle ne s'en souvenait plus. Comme si ma parole avait moins de valeur que quelqu'un qui est plus diplômé ou qui en jette un peu plus. Par contre je sais qu'une part d'elle a un grand respect pour mon regard et ma sagesse et ça personne ne pourra l'enlever

Je crois qu'elle a toujours aimé le fait que je l'écoute tout en voyant ses contradictions mais en ne disant rien. Comme si elle savait que je sais et quelques moi après elle prenait sa décision dans le sens que j'avais perçu mais sans paroles aucunes de ma part. Sauf que là ça fait un certain temps que ça dure.
Il y a peut-être des choses à éclairer dans tout ça, dans le sens que ce fonctionnement a pu laisser des blessures ou du moins des traces entre vous, quelque chose qui au fil du temps ternit aussi un peu la confiance ou la "transparence" disons entre les deux.
Pour moi c'était clair, dans l'expérience que j'en ai faite, que ce genre d'expérience a mis à jour une certaine "vérité" sur les relations, les gens, et moi. Ca ne signifie pas que je considère qu'il "fallait en passer par là" parce que je pense qu'il existe toujours un chemin plus doux que "tout péter pour tout reconstruire", mais bon dans mon histoire ça s'est passé comme ça. Et en tout cas le résultat c'est que ça a clairement mis à jour le positionnement des gens vis à vis de moi. Ceux qui ne m'aimaient déjà pas vraiment ont très vite lâché face à ce que je vivais, parce que quand y'a pas d'amour, tu tiens pas longtemps face à quelqu'un qui change, qu'on ne comprend plus, qui génère des "doutes" en face, voire qui semble changer de personnalité. Ca révèle le fond.
Mais après pour les gens qui sont sincères, il peut quand même y avoir des "failles" qui traînent dans la relation, et malheureusement ça peut vite être exploité ou simplement "agir" parce que là où il y a des manques d'empathie, de soin, des endroits où on comble avec l'autre comme on peut, en faisant avec, et en prenant aussi les côtés positifs, ben... le jour où c'est face à une épreuve de "vérité/doute" comme celle-là, ça fait tout sortir.
Il me semble sage et juste de faire d'abord le tri.
Le problème est que dans cette situation précisément, on ne peut pas aller vers l'autre pour dialoguer, parce qu'il n'est pas "en état", donc on peut pas régler les problèmes dans la relation, il faut se débrouiller seul.
Je pense qu'il faut une certaine patience.
Si elle est sous emprise, elle doit pas maîtriser grand chose, donc est-ce qu'elle prendra une vraie décision elle, de partir ? ça suppose qu'elle se rassemble intérieurement à un moment.
Impossible de savoir ce qui va se passer, ou si c'est lui qui se barrera et la "délivrera" au moins physiquement dans le quotidien de sorte qu'elle pourra faire le ménage.
Pour ma part j'avais trouvé une "solution" qu iétait de prier pour la personne, quand je me suis retrouvée dans la position où tu es. Quand on peut rien faire, que tout ce qu'on risque de dire peut potentiellement générer l'effet inverse, voire qu'on n'en a pas envie ni l'énergie, on peut malgré tout prier pour l'autre, et respecter ce dont on a besoin à ce moment-là.
Faire confiance au temps aussi pour la relation, ou en tout cas à l'évolution des choses, quand chacun en fait sa part.
Pour le coup de "laisser l'autre faire son expérience", franchement concernant un truc aussi toxique qu'un "pervers narcissique" ou autre personnalité destructrice du même type, pour ma part je pense que ça ne s'applique pas du tout. On laisse un gamin se brûler pour voir que ça fait mal, mais pas s'il risque d'en finir brûlé sur tout le corps au troisième degré. c'est un peu la même logique à mon sens. Pour moi, on lâche prise en se disant qu'on laisse l'autre faire son expérience quand d'une part on reste à sa place, humblement, après tout chacun a sa liberté et on ne sait pas toujours tout, et que l'on se dit que les conséquences ne peuvent pas être destructrices pour lui.
Quand en revanche il y a un danger clair, là c'est plus du lâcher-prise, c'est pour ainsi dire de la non assistance à personne en danger. Après que la manière d'agir soit compliquée à trouver, c'est un autre problème, mais je crois pas que la question se règle en se disant qu'on laisse simplement l'autre faire son expérience.
Parce que si ça finit vraiment mal, on va quand même se dire qu'on a loupé un truc important et grave pour un simple "confort mental" du moment. Enfin là je parle en général, je dis pas que c'est ce que tu fais hein, je rebondissais sur ton questionnement à ce sujet.
Et... dis-donc ! merci hein ? C''est très fort cet appui que tu m'apportes là et je t'en suis très reconnaissante. Si un jour je peux faire pareil n'hésite pas

Tant mieux si cela peut t'aider

Bon courage pour ça et tes travaux et tout et tout

Melodierose