Je me doute bien que tu dois te sentir completement insecurisé affectivement avec ce type de relation, la castration affective ou le complexe d'abandon, ce n'est pas simple , j'ai pas mal d'amis qui ont vecu des relations similaires. Il faut savoir que tu seras toujours traversé de temps en temps par ce genre de douleur mais que ça diminue avec le temps et surtout, tu apprendras à ne plus t'identifier à cette douleur, à ce sentiment de rejet ou de froideur. D'autant plus si tu décides de voir un thérapeute qui puisse t'aider sur ce plan du rapport à la mère, ça me parait tres important !
Ton père l'a quitté à ta naissance ou quand tu etais petit ?
Il ne l'a pas quittée il fut là sans être là pour moi en tant que père ni avec ma mère (sa vie fut ses potes et la boisson, avoir une femme et une famille n'était pas la volonté de son ego). Cette dernière a peut-être d'insupportables tendances castratrices mais je refuse de tout lui foutre sur le dos mon père est tout autant responsable de ma déglingue.
Non seulement je ne vis jamais mes parents se témoigner d’affection mais je n'en eus pas ni d'attention puisque mon père ne me parla jamais spontanément et que ma mère cela fut toujours "dépêche-toi! Accouche! J'ai pas le temps. Tu embêtes les autres. Tu n'intéresseras jamais personne. Dis ce que je dis, fais comme moi" (ce qu'elle subit elle-même mais qu'est-ce que ça peut me faire? Cette compréhension intellectuelle ne change rien à mon vécu).
J'ai grandi dans une "famille" très froide où l'on ne se montre aucune affection et où on ne parle de rien.
Il y a quatre ans je me sentis si miraculeusement bien et moi-même avec ma bien aimée existentielle que je fondais d'immenses espoirs sur nos relations à venir qui à mes yeux devaient me guérir et m'apprendre à être humain en exprimant et en recevant de l’affection, et étant écouté de tout cœur...
Le problème est que ça cessa brutalement. Du jour au lendemain elle ne me parla plus; cela fait quatre ans que j'espère en vain .
Pis, ma twin soul se fit méprisante, froide, etc. Je n'ose pas aller la voir dans le bâtiment voisin à la fac à cause de ça.
Ce n'est pas une blessure d'abandon (la solitude ne m'effraie pas) mais une crainte mortelle l'indifférence rudoyante.