Bonjour
Je ne lirai pas le tirage de cartes que vous avez posté car je ne lis pas suffisamment bien le Tarot pour m'y engager.
Par contre j'ai des réponses à vous donner en tant que mère qui a vécu une histoire similaire avec son fils de 18 ans, l'année du BAC, il y a 4 ans :
* Au lycée, c'est l'infirmière scolaire que j'ai contactée. Elle a été très efficace, elle a obtenu un rendez-vous rapidement avec un psychiatre spécialiste des jeunes et des addictions. Cette rencontre avec lui, mon fils, mon mari et moi-même a été d'une grande importance pour tous. L'infirmière a informé les professeurs ; certains n'ont rien témoigné de particulier mais d'autres ont adapté leur comportement à la situation, notamment la prof de maths qui lui rendait des devoirs à 3 ou 4/20 en l'encourageant alors qu'il était en Terminale S. Les infirmières sont très au fait des problèmes que rencontrent les lycéens et ils en rencontrent beaucoup. Il y a un grand et réel malaise au lycée, dont on ne parle pas. Quant aux professeurs, on ne peut pas leur demander de porter tout ce malaise (je suis enseignante ....).
* Après quelques séances avec le psychiatre, mon fils a consulté un psychologue pendant quelques mois jusqu'à ce qu'il décide d'arrêter.
* Il a continué sa scolarité mais personne ne savait s'il aurait son BAC car ayant arrêté la consommation du cannabis, les journées étaient difficiles et les notes vraiment faibles. Il s'est néanmoins inscrit dans des écoles en janvier et on a continué à avancer avec tout cet étayage psychologique, familial, humain, ....
* Mon fils a eu son BAC S avec 10,08/20 de moyenne générale et 04/20 en maths. Il n'a été pris dans aucune des écoles demandées. Il a fait une année de FAC qu'il a validée mais voyant que ce type de formation ne lui correspondait pas, il est parti en IUT pendant 2ans, il est actuellement en Licence et prépare un concours de haut niveau. Je crois que pour lui c'est une challenge. Il a retrouvé l'énergie, l'envie, l'espoir, le goût de vivre. Il ne consomme plus de cannabis. Il va bien et pourtant son père a quitté la maison 4 mois après le début de ses études universitaires.
* Mon ex mari et moi avons été présents dans ces moments difficiles. Pourtant c'était une époque où son père était plus préoccupé par sa personne, sa vie personnelle, ses désirs d'indépendance et de départ ! Tout ça a été lourd à porter, mon couple a fini de se dégrader, mon mari m'a quittée, nous avons divorcé, j'ai changé de région mais la vie continue.
* Ce qui est important pour le moment c'est l'accompagnement que vous apportez à votre fille. Elle est dans une période difficile car elle va devoir quitter le cocon familial et s'engager dans la vie d'adulte. Elle a peur et notre société n'aide pas les jeunes. Son père est rigide, distant, dans sa tout puissance intellectuelle .... Et bien qu'elle prenne ses distances et qu'elle pense avant tout à elle, sa vie et son devenir. Quant aux études, si ce n'est pas cette année qu'elle a son BAC et bien ce sera l'année prochaine même si l'égo parental en prend un coup. Mais l'aider à réussir peut être un bon moyen pour lui redonner le goût de vivre.
* Chaque histoire est différente mais un jeune de 18 ans c'est très fragile et un parent ne peut baisser les bras car il sait que son enfant peut mettre sa vie en danger. Mon fils avait besoin de vérifier qu'on était là à ses côtés, qu'on ne l'abandonnerait pas mais qu'il fallait qu'il s'engage lui aussi car c'était sa vie qu'il construisait. Le départ de la maison lui a fait beaucoup de bien. Il a vécu une première année en colocation avec son frère et depuis 3 ans il vit seul. Les études supérieures ont été bénéfiques. Il a côtoyé d'autres jeunes, rencontré d'autres milieux.
* Voilà je voulais vous envoyer un message d'espoir et de courage. Sur ce site il y a de tout : problèmes de cœur, de travail, existentiels, de perte, ... tous ont autant d'importance. Je l'ai expérimenté et j'ai obtenu très souvent des réponses. Mais il faut parfois être patient et ne pas agresser les internautes car c'est du "bénévolat", un échange entre personnes qui ne se connaissent pas et cherchent à s'entraider. D'attendre quand on est angoissé fait du bien, ça met le stress à distance, ça fait réfléchir. Car, vous n'obtiendrez qu'un début de réflexion ou une autre question mais jamais LA réponse à votre angoisse ou votre problème. Et puis aujourd'hui, c'est dimanche, beaucoup se détendent, dorment, se promènent, lisent, sortent, ....
Cristina :