Hello vero,
La rage en moi d'attendre de vraies excuses sans doute, mais je pense que cela fait partie de son problème,donc cela fait partie du deuil que je dois encore faire, accepter qu'il ne me dira pas ce que j'attendais. il n'a jamais montré dans son attitude qu'il reconnaissait son comportement irrespectueux à mon égard (il avait fini au bout d'un an et demi à me le dire mais par mail uniquement!!), pour lui, il "écoutait son coeur" donc ne faisait rien de mal, il a insisté dans son attitude à vouloir montrer ça (s'en persuader?), ne pas reconnaitre qu'il avait fait qqchose de mal et je pense que ça a été encore plus blessant pour moi. J'attendais qu'il le reconnaisse mais comme j'ai tjs attendu en fait que ce soit l'extérieur qui me renvoie la reconnaissance que j'attendais au lieu de me faire confiance à moi et reconnaitre ce que je ressentais sans avoir besoin d'autorisation.
Il peut y avoir une question de perception aussi.
Vous pouvez avoir une perception différente sur ce qui s'est passé, et parfois ce genre de chose est le plus difficile à gérer au final.
Parce que ce que toi tu perçois comme quelque chose de mal et de mauvais, lui peut le percevoir autrement, cela peut être sincère ou non de sa part, mais en fait tu ne peux pas vraiment le savoir.
Disons que je pense que dans ce cas il peut y avoir un intermédiaire, qui est que l'autre personne soit suffisamment à l'écoute pour pouvoir s'excuser de t'avoir blessée, même si elle ne perçoit pas comme mal ce qu'elle a fait ou dit. Mais cela demande une certaine ouverture sur le monde de l'autre, c'est à dire de ne pas être en défense, de pouvoir entendre que l'on a blessé quelqu'un, de ne pas prendre pour soi la perception de l'autre (le fait que ça soit mal ou pas), et de s'excuser, non pas par rapport à quelque chose de manichéen (bien ou mal), mais par rapport au fait d'avoir blessé simplement.
Ce genre de truc est vraiment pas évident parce que savoir faire ça demande une vraie écoute intérieure et de l'autre et une certaine conscience de la réalité différente pour chacun.
Quand on pose les choses comme "absolues", on ne peut pas forcément s'entendre ni se comprendre, et quand il y a des blessures cela est d'autant plus douloureux.
je pense que là, l'important pour toi serait pas forcément qu'il reconnaisse qu'il a "mal agi", dans le sens d'un jugement sur lui-même, mais qu'il reconnaisse ta blessure et soit réellement désolé de t'avoir blessé.
Parce qu'en fait il est là le truc de fond, pas tant sur le jugement moral ou manichéen, mais sur le fait que ça t'ait blessée.
Il y a peut-être un truc à comprendre et trouver là-dessus, en fait passer d'une perception de "jugement" (ce qu'il a fait c'est mal), à une perception émotionnelle : ce qu'il a fait ça t'a surtout fait très mal.
Et c'est pas pareil, dans le sens où que ça soit bien ou mal ce qu'il ait fait, en fait ça n'a pas tant d'importance que ça dans l'absolu, je veux dire que même s'il reconnaissait que c'était mal, c'est à dire qu'il aille dans le sens de ta perception des choses, ça ne te guérirait pas pour autant émotionnellement.
La papesse envers peut aussi être toi je pense ici, une croyance a été mise à mal en toi, et ce livre à l'envers, celui des croyances, de ce qui est bien ou mal, pose problème.
Tu cherches à lui faire reconnaître quelque chose "d'absolu", une vérité, le fait que son comportement ait été mal.
Mais d'une certaine manière, c'est très difficile de faire adhérer quelqu'un à ce genre de vision, et c'est pas forcément juste.
C'est ta vision à toi, l'important est surtout que toi tu sois en phase avec ce que tu penses, mais aussi que tu puisses le dépasser.
Non dans le sens de renier tes valeurs, mais dans le sens de ne plus rechercher là-dedans la guérison émotionnelle, parce qu'elle ne peut pas venir de là.
La guérison émotionnelle n'est pas en lien avec le jugement ou la vérité absolue sur une situation, elle est en lien avec la vérité intérieure et relative, le fait d'avoir été blessée, touchée, etc.
Il y a un travail à faire donc là je dirais pour comprendre la vision mentale que tu as de la situation, et comprendre qu'il faudra passer au-delà.
Equilibrer d'abord les pensées, remettre les choses à leur place, et ensuite permettre aux émotions de sortir plus profondément.
"Avoir le coeur aussi grand qu'une église, dans laquelle l'agitation et les pleurs d'un enfant résonnent sans en troubler la paix"