Bonjour Réalité,
merci pour ta lecture.
Ermite et Soleil, oui, je les avais identifiés ces deux-là. Et en effet, en ce moment, je revois ma relation aux autres, en ce sens que je ne souhaite plus ouvrir mes bras à toute l'humanité souffrante ! Je sélectionne afin de prendre le bon train avec les bons convives. Jusqu'à présent, j'ai marché avec ceux qui, sous couvert de leurs souffrances, me prenaient pour le mur des lamentations. Je compatis vite et fort, à mon détriment. Pareil au boulot, toujours solidaire avec le plus meurtri, ce faisant, je porte sa croix et la mienne sur le Golgotha devenu trop pentu pour mon âge ! Je jouais le personnage du Christ !
Je change de fusil d'épaule (au moins mentalement!). J'ignore où cela me conduira, bien que je n'envisage pas de faire cavalier seul socialement : j'ai besoin de me sentir utile, et d'apprendre des choses qui servent - ce n'est pas savoir simplement pour savoir - (déjà à travers l'association de locataires dont je m'occupe encore vaille que vaille) ou à travers d'autres associations dont je fais partie.
Je me suis tellement coupée de moi-même que je ne sais toujours pas ce que j'aurais voulu faire en début de vie active (c'est le propre des enfants qui n'ont pas "été programmés" par les parents, ces enfants sont arrivés comme "ça" et ils ont vécu comme "ça". Dans des temps pas si lointains,la structure sociale leur permettait de "s'insérer" malgré tout. En 2013, cette structure s'est dissoute, et il y en a qui restent sur le carreau, comme "ça").
Le mécanisme est clair à comprendre. Mais comment passer à l'étape suivante : comment faire autrement que comme "ça" ? Que faire d'autre pour sortir du comme "ça" ?
Autour de moi, les enfants (jeunes adultes) de mes proches vivent la crise, quelquefois en même temps que les parents !
Si le phénomène est général, alors comment appréhender une solution pour sortir du statu quo ?
En cours d'été, j'avais accepté une lecture (en groupe) de médiumnité : je n'apprécie pas beaucoup ce genre d'exercice.
Il en est cependant résulté que "j'aurais pu intégrer inconsciemment de réparer l'injustice faite à mon père". J'y pense depuis lors, et je me dis que mon père en a subi des injustices (il était immigré dans un pays francophone...), sans jamais se rebeller. Il ne se plaignait jamais, à tel point que j'ignore s'il en souffrait. Mon frère cadet m'a dit récemment que ces injustices (verbales entre autres "sale macaroni"..., on l'embauchait en oubliant de le payer ou en le sous-payant) lui ont fait de la peine, mas qu'il avait pris le parti de ne point se rebeller "pour ne pas accentuer" sa souffrance. Soit !
De mon côté, je "supporte jusqu'à un certain point" les injustices, jusqu'au moment où ça craque (j'ai de bonnes notions en droit du travail, lesquelles me servent ... après coup). La colère m'envahit et me donne le coup de grâce pour me "décrocher" d'une situation injuste devenue insupportable. Il se trouve que c'est la première fois (de toute ma vie professionnelle) que j'ai le bon droit de mon côté, et que je suis sur le point d'obtenir réparation du préjudice subi au boulot.
Tout ceci (un peu long) pour dire que, moralement, je m'en remets, mais, matériellement, la recherche d'emploi redevient à nouveau un problème.
Alors, je vais poser une question (pas nécessaire d'y répondre si ça ne s'impose pas) au Tarot : y a-t-il vraiment un "message inconscient" dans ma tête, qui me pousserait, à travers mes conflits professionnels, à réparer "l'injustice subie en silence par mon père trop pacifiste" ?
Et si oui, comment m'en débarrasser, pour terminer une vie professionnelle dans une activité qui me plaise enfin, débarrassée de cet "inconscient" ? Ai-je rempli la mission... vis-à-vis de mon père (sachant que, consciemment, j'aurais refusé une telle mission !)?
Merci pour la suite.