Bonjour strelizia,
J'en reviens à la notion de me dire que ce que j'ai vécu avec mon mari , je ne le revivrais avec personne.Je sais que chaque relation est différente et peut être aussi enrichissante mais surtout l'exaltation, la fougue dirais- je de la jeunesse, l'élan vers l'Autre et la découverte de l'Amour pour la 1ère fois da sa vie font partie de ces moments INOUBLIABLES de l' Existence et revêtent presque un caractère sacré.
Oui bien sûr, inoubliables, mais vivre d'autres choses ne signifie pas forcément oublier celles qu'on a vécues avant.
Tu as eu la chance de vivre ça, peut-être que ça peut être un tremplin plutôt qu'un "gouffre" justement, le fait d'avoir vécu ça.
Tu ne perdras jamais ça, ça fait partie de ta vie, de toi, comment pourrais-tu le perdre ?
Quoi que tu fasses, quoi que tu vives ensuite, cela fait désormais partie de toi, de ton expérience de vie, ça t'a enrichie, nourrie, faite vibrer, grandir, avancer, etc etc...
Il y a l'idée de voir comment tu "lis" ton passé, et comment tu le lies à ton présent et ton futur.
Ce que tu as vécu, ça peut être un énorme réservoir de force, une fois intégré, accepté, trouvé le juste équilibre entre passé, présent, futur.
Bien sûr que tu ne vas pas revivre exactement la même chose, avec quelqu'un d'autre, mais cela est aussi au-delà du décès de ton mari, tu as avancé et changé, et tu n'as plus l'âge que tu avais au début avec lui, donc de toute manière, cela appartient à une certaine époque, comme chaque époque comporte son lot de vécu, d'expériences, alors oui, à 40 ou 50 ans, je ne sais pas quel âge tu as, on ne revis pas forcément la fougue de ses vingt ans, et alors ?
Tu l'as vécu une fois, et pleinement vécu d'après ce que tu expliques, pourquoi regretter que ça ne se reproduise pas à l'identique ou presque ?
Si tu essayes d'oublier, il est certain que tu ne peux pas avancer, mais si tu intègres tout ça dans ce qu etu es, alors ça te porte et ça soulève tes pas, avec une force extraordinaire, et même pour vivre d'autres choses après.
Pourquoi est ce que je pense que vivre un grand Amour ne se produit qu'une fois dans une vie , et bien d'une part parce que je ne pensais pas vivre cela après tout le discours que ma mère tenait sur les hommes en général , de façon très négative et d'autre part, parce que, un homme exceptionnel comme mon mari s'interesse à moi relevait du miracle si je puis dire .Très mauvaise image de moi et très mauvaise image de l'homme, tout laissait à penser que rien ne serait possible .....
non en fait c'est pas un miracle
c'est juste que ta mère avait tort.
Et la vie te l'a démontré. Donc en fait tu le sais déjà qu'elle avait tort.
On a la mère dans ton tirage aussi, papesse ça peut représenter la mère.
Elle t'a raconté un monceau de conneries, bon, comme beaucoup de parents, mais là avec ce que tu as vécu, tu l'as eue la preuve par neuf que c'était des conneries.
C'était pas un mirage ton histoire avec ton mari, ni un miracle extraordinaire, c'était juste la vie, normale, celle qui circule, et qui apporte le bonheur et la joie, c'est à dire que.... ta mère avait tout faux sur toute la ligne.
Et c'est pas maintenant après avoir vécu tout ça avec ton mari qu'il faut redonner raison à ta mère.
Retirer le fruit de ces 25 années, c'est aussi ça, honorer que tu as reçu quelque chose que tu ne croyais pas possible, donc TOUT est possible, quoi qu'en aies dit ta maman
et quoi qu'elle ait elle-même vécu.
Fais une force de ton passé, et pas un trou qui t'aspire.
Lis-le dans le bon sens. Avec les yeux en face des trous, pas avec ceux de ta mère...
Tarot, pourquoi me fais je autant de mal ?
Je sais pas, ça ressemble à un vilain tour de ton ego en fait.
Y'avait-il dans ta famille une sorte de truc "positif" associé à la souffrance ?
Il est possible aussi que la souffrance extrême te permette de "contrôler" ton deuil, je sais pas exactement, il y a quelque chose d'assez emmêlé dans ton tirage.
Un truc mélangé d'ego et de mental, qui t'épuise.
Il n'y a aucune jugement dans ce que je dis là, on a tous un ego et un mental, et en général dans les cas où les émotions sont fortes, ils se "gavent" volontiers de toute cette énergie de douleur et de tristesse.
Mais il y a un autre passage à trouver on dirait.
Disons qu'il faudrait faire attention à ce que ta souffrance actuelle ne devienne pas une part de ton identité que tu fixerais pour la suite.
Tout de suite sortir de ça en conscience, pour écouter vraiment au niveau du coeur.
J'ai l'impression qu'une part de toi veut souffrir beaucoup beaucoup, mais je ne sais pas pourquoi, ça ressemble un peu à la "flagellation" des chrétiens je trouve ce tirage, et à la confession, "c'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute". Tu es d'éducation catholique ?
Peut-être que la souffrance exrême est une sorte d'écho inconscient à l'extrême exaltation dont tu parles par rapport à cette relation.
Il y a peut-être à trouver le chemin du milieu, du coeur, où en fait le vécu est vécu, et intégré, et prendre les émotions comme elles sont quand elles viennent, qu'il s'agisse de tristesse ou de joie.
"Avoir le coeur aussi grand qu'une église, dans laquelle l'agitation et les pleurs d'un enfant résonnent sans en troubler la paix"