hello Passepartout,
Voilà, on y est...
Sé-pa-ra-ti-on.
ça n'a pas pu attendre de faire péter le blocage des 3 ans et demi, mais au final je l'avais quitté la première fois au bout de 4 ans, j'avais déjà dépassé ( )
Le manque d'honnêteté m'étouffait, les secrets m'étouffaient, le vide entre nous me rendait malade.
J'ai voulu dire honnêtement ce que je peux donner en ce moment (pas grand chose), et dire que je l'aimais tout en étant amoureuse d'un autre.
Voulu dire ma difficulté à mettre mon énergie dans notre couple après tout ce qui s'est passé et avec l'autre dans mes pensées.
Et on a abdiqué. On se rend, on déclare forfait. On s'est battus, on est à bout de force pour nous deux. On ne se rend pas heureux l'un l'autre.
Je lui ai dit que c'était la première fois que je me séparais de quelqu'un en l'aimant, et que ça allait être dur.
Mais la perspective de toujours garder la communication, l'amitié si elle est possible, me rend heureuse.
Je ne veux pas le posséder, ni lui, ni son amour.
J'ai pleuré toute la nuit sa perte, mais ce matin il est clair dans mon esprit qu'il n'est pas à moi, et que si une peut le rendre heureux, je l'accepte et m'incline, et serai heureuse pour lui, mettant mon amour propre de côté. Je me suis répété en boucle cette nuit "j'y suis pas arrivé, j'ai pas pu, et je l'ai perdu" en pensant à l'énergie que je n'ai pas pu mettre entièrement pour aller au bout de nous deux. "je n'ai pas pu oublier l'autre pour me concentrer sur le père de mon fils". Et je m'en veux.
Cela ne change pas mes recherches personnelles, mais au moins j'espère que je vais pouvoir me regarder dans un miroir et regarder à nouveau les gens dans les yeux parce que j'aurai été honnête avec ceux que j'aime profondément.
Je suis donc seule, mais honnête.
J'ai parlé avec mon meilleur ami, je lui ai dit ce que j'avais à lui donner, des instants, sans promesses, sans construction, sans exclusivité. Il n'en veut pas, il est malheureux, il ne voit pas l'amour comme ça.
J'ai enfin envoyé un mail à mon ami allemand, il sait déjà ce que je peux lui donner, et il est ouvert à ne pas posséder mon amour, et moi le sien (enfin sur un ancien mail c'est ce qu'il me disait).
Nous nous reverrons en novembre pour travailler, et j'espère que nous aurons toujours cette énergie magique qui m'a porté.
Tu sais Passepartout, je veux bien faire l'acte psychomagique qui va décompacter le blocage inscrit en moi.
Mais une phrase se répète en boucle dans ma tête, et me parle beaucoup plus maintenant que le choc s.exuel.
"Comment c'est ailleurs? - Commencer ailleurs" Pourquoi ne me satisfais je jamais de ce que j'ai ici, pourquoi je rêve toujours d'ailleurs?
Toujours pensé enfant que c'était mieux ailleurs, dans l'autre famille, de l'autre côté, et lorsque j'ai voulu, un jour, aller vivre chez mon père, j'ai réalisé que ce n'était pas ma place du tout, en tous cas c'est un souvenir vague où ma mère m'a vraiment incendié, m'avait dit "ben vas y!" et arrivée chez mon père je n'ai pas assumé du tout, je me suis sentie comme une merde pas capable de faire des choix... et de les assumer! je suis revenue chez ma mère en pleurant et en m'excusant, en disant "oui, c'est peut être pas terrible ici, mais c'est chez moi, vous voulez bien de moi?"
Mais ça a été très très dur. J'avais besoin de réconfort de ma mère, je n'en ai pas eu. Et j'avais l'impression d'avoir été l'instrument de la victoire de la mère de mon père qui en voulait à mort à ma mère de l'avoir laissé. Genre "regardez, la petite nous a choisi!" c'est infecte quand j'y pense. J'avais huit ou neuf ans je crois.Ca vient de me revenir d'un coup.
Je vais en parler à ma mère. J'ai vraiment manqué de son amour, son réconfort à cet age là.
Merci Passepartout pour ton temps, vraiment.
passe une bonne journée
Fanny