Chani a écrit:Bonjour Eric,
ça décape, c'est sûr... Bon, vous avez raison et pas. Je vois où vous voulez en venir et je vous suis, mais les choses ne sont pas aussi simples. Je ne fait pas QUE accepter ou QUE couper dans mes relations. Je ne me sens pas envahie par ma mère et ma soeur ne me pourri pas la vie; loin de là. Je sens qu'elle s'éloigne dans son monde et ça me rend profondément triste. Certes, c'est sa maladie et pas la mienne - mais encore, c'est pas aussi simple.
Rien n'est simple dans une maladie ou une dépendance, votre soeur il semblerait qu'elle soit dépendante de quelque chose et à mille lieux de votre schéma de penser. Ce que vous vous penser être bon pour elle n'est pas ce qu'elle pense elle.
L'aide que l'on peut apporter est obligatoire surtout dans la famille qui, dans notre monde actuel, se délite de plus en plus. Mais cette aide est limitée et surtout elle est possible quand nous en avons la possibilité.
Il est normal d'être affecté par la maladie de l'autre et de sa difficulté mais je perçois que vous en êtes fortement impacté. Emotionellement cela vous touche beaucoup c'est à dire que votre champ vital est perméable à ces émotions, qu'elles vous envahissent et que mentalement votre réflexe de "survie" est de refouler celles-ci.
C'est normal et naturel et c'est ce que vous faites inconsciemment. Parallèlement vous pouvez très bien faire un travail qui vous aide à avancer mais il n'en reste pas moi que ce qui se passe vous freine dans
votre propre construction.
Et nous ne pouvons pas aider l'autre si, nous même, nous sommes à la ramasse et si on se laisse envahir même si nous considérons le contraire. La nuit je rêve a mes tirages de tarot, ils m'envahissent bien quelque part, et d'ailleurs ils me réveillent...
L'autre ne sait rien de tout cela, et ne demande aucunement (sinon peut-être inconsciemment) que l'on se rendre malade nous aussi. L'autre souvent il vit son truc et point, un malade n'imagine pas a quel point sa maladie peut interférer dans la vie de l'autre.
J'ai bien remarqué dès votre premier message cette ambivalence entre le travail que vous avez effectuez et les plaies qui s'ouvrent de nouveau, cette colère qui monte exprime bien une guérison n'on effectuée. Quand on est guéri de chocs émotionnels, le souvenir de ces chocs est toujours présent en nous mais cela n'a plus aucune importance, c'est un souvenir et c'est tout. Son 'impact énergétique', sa résonnance dans notre champ vital, la façon dont il se compacte sur un de nos chakras ou la façon dont nous le refoulons à l'extérieur est disparu. Il n'y à plus rien. Là nous avons un signe de correspondance entre ce que le mental exprime et ce que les mains perçoivent dans le champ vital.
Ceci est une guérison. Ça se voit, dans l'attitude, dans le regard, dans le champ vital, dans la voix...ça se voit.
A partir du moment ou vous parlez déjà d'une colère qui monte, cela veut dire que vous avez encore des mémoires d'un vécu antérieur qui traînent dans votre champ vital, sous la forme d'énergies compactées et dans votre inconscient. Ce truc vous prends la tête alors que cela ne vous appartient pas et quand vous le sentez émerger, parce que, de toute façon, c'est programmé, vous le refoulez, ça vous énerve car vous bossez dessus et c'est toujours là. Ne vous inquiétez pas je connais bien le truc, n'imaginez pas un seul instant que cela ne m'est pas arrivé....et cela m'arrivera peut être encore. Nous n'imaginons pas ce que nous pouvons avoir de "collé" au fin fond de notre inconscient.
Chani a écrit:Dans ma vie et dans mon passé, j'ai du, hélas, me trouver toute seule des repères pour me construire, pour avancer, pour ne pas me laisser totalement envahir par des pulsions auto-destructrices. Etre 'cosmique' ou 'new-age' comme vous dites, m'a certainement sauvée de moi-même - le fait d'être plus dans l'acceptation et de recul par rapport à ma vie, mes expériences, m'a fait beaucoup de bien. Ce n'est pas parce qu'un type médiocre m'a dit au coin de la rue que... Non Eric, même si je vois l'idée
Je ne CROIS pas avoir travaillé, j'ai travaillé. Est-ce qu'il me reste du travail à faire - bien sûr. Si vous savez (à raison) que je ne suis pas moi-même, vous devez savoir aussi à quel point ça a demandé de l'effort pour sortir du brouillard; pour tout simplement vivre. Les plaies sont là, bien sûr qu'ils sont là - vous savez certainement à quel point ils sont profonds.
Vous avez entièrement raison dans ce que vous exprimez, je ne vous connais pas et vous ne me connaissez pas, et je vous réponds certes un peu brutalement, ça décape comme vous dites et je vous prie de m'en excuser.
La souffrance, seul ceux qui l'on vécu savent ce que ça veut dire, mais cela ne sert à rien de dire aux autres "j'ai souffert", il y a peu d'oreilles à l'écoute, vous le savez d'ailleurs. Souvent ceux qui écoutent ont quelque chose à nous vendre, que ce soit un produit, une croyance, une religion ou un dogme. C'est terrible.
J'ai quand même un peu de mal avec la notion d'acceptation, on peut tout accepter certes mais je ne vois pas trop où cela nous mène.
En règle général ma capacité de réflexion et de jugement me fait admettre ou pas un raisonnement, une idée ou un acte, c'est tout.
En ce qui concerne une maladie j'accepte qu'elle existe mais je me refuse à ce qu'elle m'envahisse. C'est mon fonctionnement.
Un jour un Maitre de Reiki nous dit "nous devons tout accepter", je l'ai laissé dire mais je ne suis pour autant pas d'accord avec cette idée qui pour moi est dogmatique puisqu'elle va à l’encontre de ma capacité de penser. Je suis allé le voir après et lui ai dit que je n’étais pas d'accord avec cette vue de l'esprit, il m'a répondu "de toute façon tu n'a pas le choix"...je me suis retenu d'éclater de rire (d'ailleurs mes guides aussi se marrent) et ce n'est pas pour cela que je transmets mieux ou moins bien l'énergie.
Par contre accepter que l'autre soit malade, nous sommes d'accord. C'est plutôt la reconnaissance d'un état de fait.
Maintenant il n'en reste pas moins que l'avenir est devant vous, ne lâchez jamais rien, personne ne sait ce que vous ressentez.
Mais vous vivez, vous possédez une vie.
Certes c'est parfois dur, voire très dur mais il n'y a pas plus belle bataille que celle que l'on mène contre soi, vous ne pouvez pas imaginer a quel point cela peut rendre invincible.
Des bons Maitres, y'en a, faites comme moi choisissez les meilleurs, sollicitez les, même s'il habites loin, ils sont plus disponibles que l'on croit. Osez.
Les meilleurs nous font progresser et ne sont pas toujours les plus tendres avec nous (c'est comme dans Masterchef)
J'ai toujours pas regardé votre tirage dans tout ça, c'est pas sérieux.
Restons en contact, je répondrai à toutes vos sollicitations.
Croyez en mon plus profond respect face à votre courage et votre abnégation. Nos difficultés nous rendent respectables et dignes face à ce monde de complaisances.
Bien amicalement.
Eric
La véritable vision est la capacité à voir l'invisible.
Jonathan Swift