Forum Camoin du Tarot

[phieso]

Ok,
Merci pour ton aide...
bises

[phieso]

Mais ces cartes à l'envers, c'est vrai que cela peut représenter qu'il évite de parler, mais une fois qu'on y parvient cela va mieux. Et est-ce que cela pourrait vouloir dire aussi qu'il veut cacher des choses?

[maïna]

Salut phieso,

Le tirage est imposant, il y a les 22 arcanes... organisés d'une manière assez particulière.
On a au présent, le "pivot" en quelque sorte, le pendu à l'envers et l'amoureux en solution. A mon sens, ça parle encore de ce que je te disais. Le pendu c'est l'absence de communication, l'amoureux c'est la communication.
Vous avez peut-être tendance facilement dans votre fonctionnement à vous "couper" l'un de l'autre, à vous isoler chacun dans son coin.
Il y a manifestement un effort à fournir, régulier, dans la communication.

Après, on a deux cartes sur les côtés passé et avenir, qui ouvrent sur des perspectives.
Au passé, le bateleur : ça rejoint peut-être la notion de travail sur soi.
Au futur, l'impératrice, qui envisage son futur.
Mais l'impératrice a une pensée créatrice.
Le truc c'est que tu peux passer ton temps à t'inquiéter sur le fait que ton mari te mente ou pas. Mais l'inquiétude génère l'inquiétude, et on trouve toujours des raisons de s'inquiéter quand on a tendance à le faire.
Le truc à mon sens c'est que tant que tu verras ton ami comme un "menteur "(ou un menteur potentiel), tu continues à te créer de l'inquiétude sans même savoir si c'est justifié.
Ici dans le tirage, le pape à l'envers est amené par le regard de la papesse à l'envers.

Je pense qu'il y aurait vraiment quelque chose à faire par rapport à ton regard sur ton père... ce travail dont parle le bateleur...
Ici, tout en haut du tirage, l'hermite t'invite à la sagesse, et à te détacher un peu d'une certaine vision des choses. Prendre de la hauteur. Du recul.

Qui plus est, tu es enceinte. C'est pas vraiment utile je pense pendant cette période-là, de te créer des inquiétudes inutilement...
Quand tu lui parles de tout ça, il te dit quoi ?

Les gens qui parlent peu et qui sont assez secrets ne sont pas forcément des menteurs...
Chacun sa façon de fonctionner....

Bises
Maïna

[phieso]

Salut,
je pense que tu vois assez bien la situation. A propos de l'inquiétude, ce qui est fou, c'est que au fond je sais que je la crée bcp parce que j'ai été assez secouée ces derniers temps et que probablement j'essaie de me prouver que les hommes ne sont pas fiables... En ce qui concerne mon père, c'est une personne sur qui on ne peut absolument pas compter, qui s'est toujours servi du chantage affectif pour se rapporter aux autres, qui est insupportable à voir et qui est issu d'une famille violente et pleine de ressentiment, que je ne vois plus depuis de nombreuses années d'ailleurs. Depuis mes onze ans, et je me souviens du jour, je me suis dis que ce gars-là je devais en faire le deuil car il n'était et n'est pour moi qu'un poids. Il est incapable de se remettre en question et est un gouffre qui pompe l'énergie des autres. Alors je pense que si j'ai un travail à faire, c'est sur tout ça, mais pas avec lui, je veux dire bien à distance. Ce serait plutôt sur les blessures que ça m'a laissé, les manques, les angoisses...
Je vois bien qu'en ce moment, une de mes fragilités qui surgit juste là alors que cela faisait dix ans que je ne m'étais pas sentie comme ça, me pousse à voir mon ami comme quelqu'un qui en fait pourrait m'abandonner, mais pas d'un coup violent et dur(parce que ça cela ne me fait pas peur), mais bien en m'usant petit à petit, en me mentant sur le long terme, et me faire vivre un long et douloureux calvaire. Or si je réfléchis bien à cette personne que je connais si bien, cela ne colle pas trop... C'est marrant parce qu'en écrivant, il y a un truc que je n'avais pas encore pensé, c'est sur cette idée de durée, que quelqu'un m'impose quelque chose d'insupportable pendant longtemps et que je supporterais malgré-moi parce que j'aime cette personne... c'est un peu ce que j'ai fait toute petite jusqu'à maintenant avec mon père. Alors là je me dis qu'en fait je ne suis toujours pas parvenue à faire le deuil de ce père... Ce que je désire au fond et depuis tellement longtemps, c'est ne plus jamais le voir, qu'il n'existe plus en somme et qu'il me laisse enfin tranquille. Pourtant je n'y arrive pas. Parce que par exemple si je vois mes beaux-parents, mon père leur téléphone pour voir ce que je fais, comment est mon fils qu'il connait peu, et les beaux-parents répondent et lui envoient des photos...Je leur ai demandé de ne pas le faire mais ils le font qdmême, pensant au fond qu'un père à le "droit" de savoir. Heureusement je vis à plusieurs centaines de kilomètres d'eux. Ce type est une sensue et même à distance.
Alors là d'avoir un second enfant, cela me crispe rien que de penser que je vais lui montrer un jour, comme si je suis tiraillée entre les "bonnes manières" familiales et mon désir de rupture finale.
Je peux me poser comme question si moyennant un travail sur tout ça, est-ce que cela me libérerait enfin de rompre radicalement avec mon père?

[maïna]

Salut phieso,

Il est incapable de se remettre en question et est un gouffre qui pompe l'énergie des autres. Alors je pense que si j'ai un travail à faire, c'est sur tout ça, mais pas avec lui, je veux dire bien à distance. Ce serait plutôt sur les blessures que ça m'a laissé, les manques, les angoisses...

Mais bien sûr.... à distance...
En fait je me souviens qu'on a déjà parlé de ton père et à chaque fois tu as répondu ça, "oui oui, mais à distance"... comme si ça te mettait en danger de le voir en vrai. Et vu ce que tu racontes, c'est compréhensible.
Mais de toute façon le travail que l'on fait "sur les gens", c'est à dire sur notre relation avec eux, surtout dans un cas comme ça, il se fait à distance, il se fait en soi-même...
Ce qui est important c'est de pas laisser ton mental t'empêcher de faire ce travail-là, par peur ou répulsion vis à vis de ton père ; ton mental (du moins sa partie "aliénée" comme moi j'appelle ça), se nourrit de ces vieilles blessures, donc évidemment tirera toutes les ficelles possibles et inimaginables, pour t'empêcher d'y aller voir de plus près et de les guérir.

Mais personne ne t'oblige pas aller te jeter dans "la gueule du loup", à aller voir ton père ou quoi que ce soit.
Il faut dissocier ça (le voir) du travail que tu peux avoir à faire le concernant, c'est pas la même chose...

Je peux me poser comme question si moyennant un travail sur tout ça, est-ce que cela me libérerait enfin de rompre radicalement avec mon père?

Rompre "radicalement", c'est un échappatoire, ça peut marcher à court terme, ça marchera pas à long terme.
Ca peut t'aider, ça peut te soulager, ça peut anesthésier la douleur.
Mais ça ne la guérira pas.
Je crois que tu ne pourras pas faire l'économie de travailler là-dessus, c'est à dire te retourner et regarder le passé.
Non manifestement le "deuil" n'est pas fait, vu les tirages et la manière dont tu parles de lui.
Si le "deuil" était fait, tu t'en foutrais, tu en parlerais comme on parle d'un vieux film qu'on a vu il y a longtemps et qui ne nous fait plus d'effet.

Néanmoins, si c'est ce qui te parait nécessaire pour l'instant, couper complètement avec ton père, pourquoi pas, fais-le si ça te tranquillise. Pour l'enfant à naître aussi, parce que les peurs que tu nourris toi, lui il les "entend" aussi.
Je dis pas ça pour te culpabiliser ou t'inquiéter. Simplement ça serait peut-être bien de te "recentrer". Ta vie là présentement c'est toi, avec ton ami, et tes enfants.
Ton père, il y aura un travail à faire dessus manifestement, mais c'est peut-être pas le moment d'aller remuer tout ça, à un mois d'accoucher. Tu as d'autres choses à faire, d'autres choses à penser.

Je pense que là ce qui serait bien c'est une solution "provisoire" et protectrice.
La visualisation ça marche très bien.
Tu fermes les yeux, et tu imagines / visualises un cocon blanc très pur et protecteur qui tient ton père à distance. Seulement lui, ton intention dirige ce cocon uniquement vers lui, l'objectif n'est pas de t'isoler dans une bulle du reste du monde. C'est seulement par rapport à ton père.
Tu es une femme, tu es adulte, tu attends un bébé. Tu as ta vie à toi maintenant.
Tu respires avec tout ça, longuement et doucement.
Si tu peux, tu respires de la lumière aussi, pour t'aider dedans.
Et tu visualises bien le cocon qui te protège de lui.
Tu n'as aucun doute, ce cocon est invincible, il ne peut rien faire contre. Tu es plus forte, par ton intention et ton désir de paix.
Si tu sens que tu as besoin en plus, tu peux aussi demander de l'aide "dehors", j'entends à la terre ou au ciel, ou à tes anges gardiens, ou à qui tu veux. Ca n'a aucune importance, ce qui est important c'est de te créer un environnement intérieur calme et sécurisant pour ce que tu vis là maintenant.
Il y a des animaux ou des créatures particulières qui sont très puissantes aussi pour la protection. Là je pense à la licorne. Une licorne c'est une créature extrêmement pure (toute blanche), et bienfaisante.
Tu peux lui demander de te protéger.

Voilà, je pense que face à toutes ces peurs qui refont surface, ça serait bien que tu fasses ce genre de choses pour te protéger.

Ensuite, quand le bébé sera né, quand tu auras passé le cap des "je me lève 4 fois par nuit, je suis fatiguée etc..." et que tu auras un peu de temps pour toi, alors, le travail sur ton père sera nécessaire.

Mais pour l'instant, protège-toi. Sois douce avec toi.
Je sais même pas si le fait de couper les ponts avec lui soit utile si tu te protèges comme ça énergétiquement. A mon avis ça se fera tout seul.
Je pense qu'il te faut privilégier des solutions apaisantes, et non pas des conflits ou des choses brusques.
Donc... tu te protèges, toi, et ton bébé, puisqu'il sera englobé dans le cocon de protection, gardé par la licorne (ou qui tu veux)

Fais attention à toi. La vie à naître et ton équilibre sont plus importants que ton père.
Si tu le laisses te déstabiliser maintenant, il "gagne".
Mais tu peux te protéger tout en douceur, sans crier ni t'énerver, juste avec ton intention et en demandant de l'aide à l'univers...

Allez courage... tu sais, on a le droit aussi de dire "pouce". Et de s'occuper de soi et se dorloter.

Bisous
Maïna