par EVE D'ADAM » Fri Jul 22, 2016 1:31 pm
Je ne sais pas si c'est que je n'ose plus ou bien que je ne sais plus ce qu'il me plairait de faire.
Tu dis vrai, cela fait quelques années que j'attends... Je rêve ma vie plutôt que de la vivre.
Les obstacles ? Je m'intéresse à bcp de choses sans jamais toutefois aller jusqu'au bout de ce que j'entreprends : le théâtre, le chamanisme, la psychogénéalogie, le Tarot...
Bcp de choses sont susceptibles de m'intéresser mais je n'approfondis pas.
J'idéalise bcp les autres, ce qu'ils font, leur situation sociale... Je projette d'emblée l'excellence en me disant que moi, je n'y arriverait pas. Que je n'en ai pas les compétences, me disant à moi-même que je ne suis pas crédibles...
Un tas de pensées négatives tu vois ?
Pour ce qui est de ta question, à savoir si j'ai su lui répondre ("Pourquoi veux-tu faire ce métier ?")
Et bien non, je n'ai pas su.
J'ai marmonné un peu n'importe quoi pour me donner une consistance.
Je ne m'étais au préalable jamais posé cette question. Donc jamais analysé mes motivations véritables dans le fait de vouloir devenir comédienne.
Je dirais que cette question qu'il me pose, fait émerger en moi bcp de doute sur ma légitimité, crédibilité, sur ma posture ou imposture tout simplement.
Le fait de ne pas avoir su répondre dénote -ou pas- soit d'un manque de réflexion soit d'une autre motivation.
Peut-être que ce que je désirais uniquement, c'était d'être aimée ? reconnue ?
En ce sens, je rejoins la pertinence de ton évocation au sujet du "père".
Non, mon père ne m'a jamais ô grand jamais encouragée lorsque j'ai souhaité faire cette école.
Ni ma mère d'ailleurs.
Explicitement parlant, je n'ai jamais reçu d'encouragements.
La seule personne à l'avoir fait, est cet homme dont je parle (le 2ème) Celui que j'ai sollicité lorsque j'ai passé mon audition.
Et l'année dernière aussi. Je lui ai adressé un message, car j'avais été retenue pour un rôle dans un long métrage... et je lui dit que j'avais très peur, car c'était la 1ère fois que j'allais joué devant une caméra. J'étais très angoissée, à l'idée que toute l'équipe, le réal... allait s'apercevoir que je n'étais pas une "vraie" comédienne. Peur de ne pas être à la hauteur, etc...
Il m'a répondu en me disant : "je suis fièr de toi, et je t'encourage vivement à le faire. Fais toi confiance".
Son message m'a fait pleuré, car je réalisais que c'était la 1ère fois que quelqu'un m'encourageait.
Quant au père de ma fille, nous sommes séparés depuis le moi d'avril (de cette année) Nous n'étions pas mariés.
Oui je suis consciente de cette constante qui ressort dans ma propension à idéaliser et à projeter une relation amoureuse sur ces personnes : metteur en scène, acteur, réal...
Du coup, revient pour moi la question de savoir si mes motivations sont professionnelles ou autres ?
Quand je dis que je n'ose pas aller dans l'inconnu, c''est-à-dire qu'aujourd'hui, plus profondément, je ne sais plus de quoi j'ai envie.
Les quelques personnes que j'ai pu solliciter ne m'ont jamais fait de retour, rien proposé et cela m'a un peu découragée.
En effet je pourrais commencer maintenant à ne plus attendre des autres et à faire moi-même... mais c'est là que je bloque. Je me démonte, ne me sentant pas crédibles. Peut-être que ce sont là de faux obstacles.
Actuellement je ne travaille pas. Je recherche un job alimentaire.
Oui j'ai rencontré des difficultés ces derniers mois (suite à la séparation d'avec le père de ma fille) difficultés pour accéder à un logement, je n'avais pas assez d'argent pour moi et ma fille, j'ai emprunté à quelques personnes... notamment au père de ma fille.
J'ai passé quelques jours dans un foyer d'accueil, ne sachant pas où aller.
Tout cela s'est finalement stabilisé.
Il y a une maison de mes parents dans laquelle je n'ai pas souhaité m'installer. (je n'acceptais pas d'être dépendante financièrement de mes parents. L'idée de ne pas être un parasite. Ou de ne pas avoir de situation à 34 ans. Tout celà m'angoisse un peu je dois dire)
Je n'ai pas osé les sollicité (mes parents) car cela faisait 3 ans que j'avais pris mes distances avec eux. J'avais beaucoup de colère en moi.
Je renoue aujourd'hui petit à petit.
Ma mère m'a proposé de m'aider financièrement.
Elle m'a dit aussi : "ma fille si tu veux reprendre des études, ton père et moi pouvons t'aider et t'offrir cela. Nous voulons que tu te sentes bien et épanouie".
Cela m'a fait pleuré.
Alors aujourd'hui je me demande ce qu'il serait judicieux d'entreprendre pour ma fille et moi.
Désolé pour ce long texte.