Cher Eulésis,
Merci pour cette autre interprêtation, qui me donne à réfléchir... plus loin.
Suis-je sûre de moi ? : non, sans quoi je n'aurais pas formulé la question ni demandé un tirage.
Ai-je su montrer mes faiblesses ? Oui, toutes, dès le départ, en toute honnêteté. C'était ma façon de lui dire qu'il pouvait me faire confiance. Cela à d'ailleurs laisser à cet homme l'occasion d'appuyer à loisir sur chacune d'elles : il a séduit ouvertement la copine que je lui ai présentée (jalousie), nous a comparées (jalousie), a montré du mépris lorsque j'ai parlé de mon projet professionnel (dédain pour mes idées), a cherché à me dominer (intellectuellement et sur d'autres plans). J'ai essayé tant que faire se peut de recadrer à chaque fois gentiment, à chaque provocation de sa part, jusqu'à n'avoir plus la force de surmonter tant de défis en si peu de temps. Surtout, je n'avais pas envie de me battre contre la copine (qui lui envoyait et m'envoyait des insultes par téléphone et par textos) pour cet homme. Après tout, s'il la désirait tant, il était libre d'aller vers elle, mais sans moi... Aimer l'autre, c'est aussi accepter qu'il fasse ses choix.
Lui ai-je dit qui j'étais ? Je n'avais pas à le lui dire me semble-t-il. Lui parler de mes valeurs, de la foi qui m'anime, des rêves que je fais pour l'avenir, des obstacles que j'ai surmontés jusqu'à présent et comment je les ai surmontés, en toute intégrité, en cherchant à ne blesser personne, me semblait la meilleure façon de lui prouver Qui je suis.
En échange, cet homme m'a donné des leçons sur comment mentir et manipuler les autres dans le but de nuir. Au travail, il est réputé pour être un hypocrite, un manipulateur et un salaud qui méprise les personnes plus faibles que lui (il a l'argent, le pouvoir, l'intelligence intellectuelle). Je n'ai pas écouté ce qui se disait, j'ai voulait faire confiance à ce que je voyais de mes propres yeux. J'ai voulu le voir autrement...
Lui ai-je parlé de cela ? Absolument. J'ai tout dit -sauf sur la réputation qu'il a au travail et sur comment il est perçu, car je n'ai pas voulu le blesser. Je lui ai écrit également.
Voir les choses autrement : c'est que j'ai fait, j'ai entendu ses valeurs, sa façon de voir le monde. Je n'ai jamais été dans le jugement, je l'ai pris tel qu'il est, même lorsque cela faisait mal. J'ai essayé de comprendre ce qui motivait un tel comportement de sa part et j'ai rapidement vu où était sa blessure et quelle en était la nature... J'ai vu comment il se protégeait, comment il refusait de voir...
Nous voir en miroir : nous avons à deux cartes près le même référentiel de naissance. Nous sommes effectivement 'semblables' dans notre blessure et dans la façon nous nous sommes construits, mais pas avec les mêmes armes. J'ai priviligié jusqu'à ce jour l'honnêteté, l'intégrité, la franchise... Il a préféré la manipulation, le mensonge, le mépris et la vengeance. Socialement, il a indéniablement mieux réussi que moi !
Pourtant, je sais qu'il n'est pas heureux, et je sais également -car je l'ai vu- qu'il y a encore quelque chose de bon et de beau en lui.
Ai-je des regrets ? Oui, je regrette toujours que cet homme ne m'ait pas fait davantage confiance car j'avais vraiment quelque chose de beau à lui offrir, notamment l'amour de ce qu'il est, sans condition.
Voilà, cher Eulésis, pour la petite histoire.
Je vous souhaite une excellente continuation et de belles interprêtations à venir.
Amicalement,
Soleil intérieur