(si tu ouvres ce message en premier, en fait il est le second que j'écris dans ce même fil conducteur donc il vaudrait mieux que tu lises d'abord le post "éclairer").
mais comme je ne faisais pas de crise, il n'avait pas l'impression de devoir me le dire, tout le monde pensais que je n'avais "besoin" de rien,
Confrontation avec le fait que, dans un certain "schéma" collectif - là ça dépasse le cadre familial, notre société fonctionne globalement comme ça - c'est celui qui gueule le plus fort et qui "fait valoir ses droits" que l'on entend et dont on se préoccupe.
Celui qui ne dit rien, on considère qu'il n'a pas de problème.
Mais tu t'es respectée à un certain niveau, en ne rentrant pas dans ce jeu-là.
Cela a pu être douloureux de manquer d'attention et de reconnaissance de ce fait, cependant je pense que la "victoire" que tu peux voir là-dedans maintenant, avec ta conscience d'aujourd'hui, c'est le fait d'être restée fidèle à toi-même et ta vision de la vie.
En cela, tu n'as rien perdu, tu n'as pas reçu assez d'attention venant de tes parents, mais par contre, tu as maintenu une valeur essentielle en toi.
Ce à quoi tu es restée fidèle en toi vaut mille fois, et même infiniment de fois, ce que tu as pu "perdre" extérieurement.
Parce que cet ancrage dans ton intégrité intérieure recèle la capacité à guérir les manques que tu as vécus par les circonstances extérieures.
ma soeur a hurlé que la place cela ne se donne pas, cela se prend.
oui, c'est le reflet de sa réalité intérieure, de son vécu, de sa souffrance, et de son propre manque.
elle l'a hurlé à l'époque, si elle l'applique encore aujourd'hui, cela lui appartient.
mais tu peux toi désormais totalement lui rendre cette vision du monde, qui n'appartient qu'à elle après tout.
c'est un point de vue parmi tant d'autres...
certains voient le monde en "manger ou être mangé" et "la liberté des uns s'arrête où commence celle des autres", d'autres préfèrent le voir en égalité et "la liberté des uns enrichit celle des autres".
tout est histoire de description du monde, et chacun peut choisir la sienne finalement.
parfois nous sommes aussi agis par elle inconsciemment, une vision du monde inscrite par une expérience douloureuse, et dont on n'a même plus conscience que ça n'est qu'une description parmi d'autres possibles, qu'un ensemble de croyances et de schémas venant du passé.
lorsque l'on vit selon des principes passés, révolus, et établis par la souffrance, on crée une vie de souffrance.
lorsque l'on a actualisé ses croyances, et qu'on établit les nouvelles dans la joie et la paix intérieur, on crée une vie de joie et de paix intérieure.
cela ne veut pas dire que tout est facile et en claquant des doigts, cela veut simplement dire que ce qui prime, le "postulat de base", n'est plus la guerre mais la paix ; n'est plus la souffrance mais la sérénité.
l'impact d'une soeur aînée peut être assez fort, je veux dire que l'on intègre des schémas par rapport à la relation avec nos parents, mais dans l'enfance, toute la famille proche contribue à notre construction.
un enfant unique ne grandit pas pareil qu'un enfant de famille nombreuse ; une fille qui a des soeurs ne grandit pas pareil qu'une fille qui a des frères ; etc etc...
il faut prendre tout ça en compte, pour l'accepter, puis s'en détacher sans le renier.
tu as été la seconde, tu es la seconde dans ta fratrie.
cependant la hiérarchie familiale n'a d'importance que si tu lui en donnes.
il faut d'abord l'accepter.
tout ce que ça implique.
tu es la seconde (si j'ai bien "compté", vu que tu n'es pas l'aînée et que tu as une petite soeur), venant après la première, donc tu es celle qui vient obliger à "partager" l'attention des parents.
tu es celle que l'on considère comme une concurrente, malgré toi.
ça ne fait pas de toi une concurrente en réalité, c'est dans la vision des autres, celle de ta soeur aînée notamment.
je te laisse dérouler tout ce que cette position dans la fratrie implique, ici ou pour toi-même peu importe, l'important c'est de tout mettre au jour.
une fois ceci fait, cela deviendra une simple réalité d'une certaine époque.
que tu peux accepter sans pour autant la cautionner encore aujourd'hui dans ta vie.
on dit souvent que la place du second est la plus dure, parce qu'il n'est ni le premier, ni le dernier.
oui c'est pas évident mais cela doit avoir un sens dans ton parcours, ton chemin de vie, peut-être que une fois posé tout ça, ce sens s'éclaircira en profondeur.
tout comme cela a un sens pour ta soeur d'être l'aînée, mais il lui appartient de le trouver elle-même.
idem pour ta petite soeur.
il semble que cette interaction soit liée à un rapport d'interdépendance, même inconsciente, avec ta soeur.
attachées comme dans la carte du diable, et non pas libres comme les enfants du soleil.
attachées par quoi ? ou qui ? la recherche d'amour du père ? autre chose ?
oui mais par quoi? je ne sais pas
cette question pourrait faire l'objet d'un tirage précis là-dessus.
avec les tirages présents, je ne vois pas.
question subsidiaire, vous étiez trois, y'a-t-il eu dans ta fratrie le fameux "triangle infernal" (émotionnel) qui consiste à jouer les rôles de victime-bourreau-sauveur (ça peut être alternativement selon les moments ; le "bourreau" peut se transformer en victime l'instant d'après etc...).
e me suis posé la question et j'ai difficile à répondre. Sur l'amour, je ne sais pas,
mais elle pensais aussi qu'il fallait préserver ma soeur, elle s'identifiait à elle comme enfant ainé,
elle avait une très grande confiance en moi, elle me prenait presque pour son égale,
elle m'a donné bcp bcp d'angoisses...
mais il y a quand même aussi qqchose de bizarre, ma mère était très présente seulement qd j'allais mal, je trouvais ça délirant...
quelle était la "configuration" de la fratrie de ta mère ?
bises
maïna