Merci chère Naima d’avoir pris le temps de me détailler tout ça. Merci pour ta générosité.
Tu sais, je ne comprends plus grand-chose à dire vrai. J’ai pourtant la nette impression d’avoir accepté ce passé si lourd. Plus qu’accepté, intégré …et d’en reconnaitre le bénéfice.
Malgré toute la noirceur de mon passé, c’est justement ma foi, ma lumière intérieure, ma positivité et l’instant présent qui m’ont aidé à tenir et à agir ( même toute petite). Je ne me suis jamais imaginée que le noir l’emporterait sur la lumière. Même si c’était difficile et long, je savais que de toute manière tout s’arrangerait un jour. Même la maladie qui a été un passage très lourd aussi, ne m’a pas ensevelie, bien au contraire. J’avais confiance et elle m’a permis de régler d’ailleurs tout ce qui ne me plaisait pas dans ma vie car je savais que c’étais que directement lié à toutes les épreuves accumulées. Tous les secteurs de ma vie ont été touchés assez lourdement. Mais mon petit soldat intérieur était bien campé sur ses deux pieds. Après la maladie, beaucoup de choses ont changé et en très positif. Sauf que quelque chose ne fonctionne pas et pourtant ma vie est belle, paisible et sécurisée. Alors pourquoi tant de doutes, d’hésitations, d’inertie, d’immobilité. Ce n’est pas la première fois qu’on me dit que je n’ai pas réglé mon passé et que ça me met des boulets au pieds, que je suis comme coupée en deux et que je dois rassembler les morceaux pour être entière…etc. …d’ailleurs toi-même tu dis : retrouve-toi déjà toi-même dans ton intégralité.
Mais je n’ai aucune rancœur sur mon passé. Je ne me sens pas en souffrance. D’ailleurs ça me permet de comprendre les gens en difficultés d’avoir vécu autant de choses et de les aider. J’ai toujours voulu faire un métier qui me permette d’aider les gens en souffrance car je me sens tout à fait capable de leur redonner vie et courage. Ce que je fais déjà sans passer par la voie professionnelle.
Ce qui me met en souffrance c’est de constater dans mon présent que je n’arrive pas à aller de l’avant, de ne rien faire d’utile, de constater mon manque de confiance en moi alors qu’avant j’avais de l’audace et de la confiance, de ne pas avoir de constance dans ce que je fais, j’abandonne tout très vite, de ne pas utiliser mes outils car j’en ai un paquet … aaah mais c’est le diable qui a planqué ma caisse à outils, tu disais ? Ca m’a fait bien sourire cette phrase et elle continue de me faire sourire. Il faut que parte à la chasse au diable ok !
! et ensuite récupérer la caisse à outil ? ok !
Pour la pièce je vais essayer de faire ce petit exercice que tu proposes …
Et pour ta question : c'est quand la dernière fois dans le passé où tu as ressenti de l'espoir ? Du courage ? De la confiance ?
Je crois que j’alterne tout le temps entre espoir et désespoir, courage et peur, confiance et doute. C’est ça le problème. Je peux vite m’enthousiasmer, être optimiste et vite redescendre dans le doute et le manque de confiance en moi. Je connais ça en permanence.
est ce que je vais retrouver mon unité ?