Je suis heureuse de te lire Promeneur, quoique un peu craintive de t'arracher à tes occupations.
Tu as donc les moyens de contacter Eirelle. Même si je suppose que tu ne peux pas en dire trop, tout ce qui importe, c'est qu'elle aille bien.
Il faut qu'elle ménage son énergie, et l'emploie à son propre rétablissement. C'est une force de la nature que notre Dame Eirelle, mais même la nature a besoin de repos!
Sinon, je n'ai pas trouvé l'appartement par le biais d'un ami, mais précisément à côté d'où vit un ami. C'est en effet en allant chez lui que me sont venus l'idée de déménager et l'espoir de trouver dans le coin. Or c'est assez cher (il s'agit d'une zone d'anciennes manufactures réaffectées, avec vue imprenable sur la skyline et la tranquillité de la vieille pierre). Et la chance a fait que je suis tombée sur annonce pour un grand appartement juste à côté, dans une ancienne usine de livre pour enfants
, toute en "brown stone" et parquetée d'un bois miel qui a plus de 150 ans (ici, c'est très très ancien).
Bref j'étais la première à répondre et à visiter, et si en temps normal j'aurais dû me faire refouler (au niveau des papiers, c'est d'un compliqué que mon statut d'étrangère ne fait qu'aggraver), je crois que par une sorte de principe indérogeable - le premier venu a la priorité- le broker m'a donné ma chance.
Nous avons donc emménager.
Et maintenant, le calme et le bien être que me procure ce nouvel espace me donne envie de prendre le large....Un ami vient de m'écrire. Ils'est réinstallé dans son Pérou natal et prépare un projet qui consiste à aller à la rencontre des peuplades autochtones invisibles qui vivent dans les coins les plus reculés du pays. J'ai envie de lui dire "emmène-moi!".
L'appel du voyage est si fort que j'en perds le nord...
Au niveau du projet avec mon collègue, c'est le point mort. Il ne veut pas revoir son attitude, même si je sais qu'il se sent de plus en plus en danger. Je lui ai donc dit que je refusais de continuer, que j'envisageais de ne garder mon poste que le temps de terminer de rembourser mes dettes, mais qu'il pouvait être sûr que je veillerai avant de partir à réclamer mes droits sur tout ce qui a été déjà accompli. J'ai vu dans ses yeux l'inquiétude.
Ah pardonne-moi avec mes histoires de salon de thé; j'essaie au fond de te donner un retour de tes lectures.
J'espère que ta science des runes progresse.
Porte-toi bien
je t'embrasse