Forum Camoin du Tarot

[annej]

Besoin d'un petit tirage et d'une gentille lecture pour me remettre d'aplomb!
Week-end riche et éprouvant à la fois. Beaucoup de choses changent en moi. Des envies naissent, la frustration de ne pas pouvoir tout faire à cause des "obligations", des directions se profilent, ... des actions ont été lancées, j'attends les réponses. Bref, besoin de recentrage et d'avoir un éclaircissement vers où je vais. Tarot eclaire-moi un peu:





Merci pour vos lectures,

Annej

[maïna]

Salut ma belle

Vers où tu vas ?

Vers là :




Il y a une libération qui se profile dans le futur, et c'est rien de le dire... le Mat quitte le Diable et ses attachements pour aller vers la renaissance / résurrection / nouvelle vie / révélation dans le Jugement.

Mais le Tarot te parle aussi du passé...
alors on va essayer de comprendre pourquoi il raconte tout ça, puisqu'en général il parle pas pour rien dire...

Une "crise" dans le passé récent ? ça peut représenter ce qui s'est passé ce week-end qui a été éprouvant d'après tes dires ?

Un choix en solution, ou un dialogue instauré. Ou les deux.(dans l'amoureux)

C'est qui ce Pape à l'envers qui a essayé de t'embobiner et qui t'a fait perdre le fil de tes idées ?
Une bobine de fil dans la roue, du fil dans les idées de l'impératrice, une corde dans le pendu, et une épée pour faire le tri dans tout ça dans la Justice.
Ca te raconte une histoire que tu connais ?

Déjà ce qui serait bien c'est de se mettre à l'endroit pour regarder le passé.
Ca permet de vivre mieux la "crise" (c'est à dire le changement de ta conscience, nécessaire à toute transformation / évolution).

Alors, on va commencer par ça :





A te lire
Bisous
Maïna

[annej]

Coucou ma belle,

J'aime bien ta finesse... Oui le fil, ça me dit qqch. Le cordon omblical plutôt.
Je suis partie ce week-end au stage de Tarot à Bruxelles. Forcément déjà ça marque. Mais j'y suis allée avec la nouvelle qu'une de mes collègue était tombée dans le coma provoqué par une rupture d'anévrisme alors qu'elle était sur le point d'accoucher. On a extirpé le bébé par césarienne et il va bien. Mais pour elle...????
J'ai eu l'impression qu'elle était avec moi tout le w-e et je souffrais pour/avec elle. J'en ai parlé à deux autres participantes du stage bien connues sur ce forum (et que j'embrasse) qui m'ont à un moment posé la question d'un rapport avec ma généalogie, tellement cette histoire faisait écho en moi. En en parlant au tel avec une amie sur le temps de midi, mes yeux se sont posés pour la seconde fois du w-e sur une clé à terre. Je me suis dit que c'était un signe pour moi.
Sur le chemin du retour dimanche, j'ai appris que ma collègue était sortie du coma. Elle a gardé des équelles au niveau de la parole mais ça va.
J'arrive chez moi, je raconte tout ça à mon mari et là je fonds en larme et j'ai ma gorge qui m'étrangle à ne plus savoir en parler. JE fais enfin le lien avec la naissance de ma fille il y a 2 ans.
J'ai subi une césarienne d'urgence car elle s'est présentée de face au moment de la rupture de la poche des eaux. Sauf que ma péridurale n'a plus marché. Et 'ai été ouverte et recousue quasi à vif. LA gyné ne m'a pas endormie pour que je vive quand même l'accouchement, et elle a bien fait. MAis j'ai tellement eu mal. Et surtout, je me suis tellement sentie seule même si mon mari était là. Plus personne ne parlait, on ne savait pas me soulager, il fallait que les actes soient posés et ce serait fini.
J'ai eu très dur pendant pusieurs mois après à cause de la souffrance morale. Ma souffrance physique (j'ai eu mal au ventre et à la cicatrice longtemps) me rappelait la souffrance morale. J'ai eu l'impression d'approcher la mort, même si dans les faits je pense que tout était sous contrôle pour moi.
Aujourd'hui en racontant cela, je pleure encore sur cette douleur alors que je pensais que c'était fini. Et j'ai ressenti cela tout le w-e pour ma collègue. Sa souffrance me touche.
Alors maintenant, je me demande si ça ne fait écho "qu'à" mon histoire ou aussi à celle d'un de mes parents. A priori, je ne connais pas un cas similaire dans ma famille. J'ai l'impression d'avoir touché un point, ce jour-là, d'où je ne suis pas encore tout à fait revenue. Je suis restée consciente tout le temps, j'ai même lutté pour ça car l'anesthésiste essayait de me faire un peu "partir" avec de l'oxygène mais je ne supportais pas ça. Je voulais rester. Mais j'ai quand même atteint un point de conscience de qqch sans savor exactement ce que c'est.
Voilà. J'espère que tu vois aussi un lien entre ce tirage et cette histoire sinon je peux vraiment commencer à me tracasser!

Je t'embrasse,

Anne

[maïna]

Salut ma belle,

Alors non déjà, tu vas pas te tracasser
Si c'est ça qui sort, c'est que c'est ça.
Qu'est-ce que je peux dire d'autre moi avec le Tarot quand c'est ton coeur tout nu qui se met à parler comme ça ?

On va essayer de remettre ça à l'endroit doucement.

Sois douce avec toi, toujours.
C'est important.

La renaissance du Jugement, c'est peut-être ça que tu cherches depuis ce jour-là. Tu dis que tu as été à un point dont tu es pas sûre d'être complètement revenue (enfin si j'ai bien compris).

Alors peut-être que le Jugement ça va être ça : le fait que tu vas revenir complètement dans pas longtemps.
Sortir du labyrinthe, il y a un labyrinthe dans la carte du Jugement.
Sortir du labyrinthe c'est aussi renaître....

L'étoile c'est une femme qui accouche.
Elle est à l'endroit. Et le médecin qui l'assiste, c'est l'hermite, qui l'aide à accoucher.

Mais qui est ce pape à l'envers, la voilà ta "clé" peut-être.
C'est quand même pas ton mari ? vous vous entendez bien tous les deux, il me semble, non ?

Alors, ce qui se passe avec ce Pape c'est qu'il se met en travers du chemin de l'impératrice, et il sépare l'étoile de l'impératrice.
Symboliquement je dirais qu'il sépare le ventre et le cerveau ; le coeur et le cerveau.
Il "coupe" la femme en deux. (c'est le chirurgien du coup ???)
Normalement pour faire le total = 17 + 3 = le jugement, tu dois unifier ton coeur, ton corps, ton ventre, ton âme, et ton esprit / mental, c'est à dire étoile et impératrice.
Mais au milieu il y a ce bonhomme.
Est-ce que c'est l'anesthésiste ?
Et l'impératrice est à l'envers, comme "accrochée" à cette roue du passé à l'envers.

En brainstorming, sans mentaliser, essaye de te rappeler : qu'est-ce qui t'est passé dans la tête quand tu étais pendant cette opération, et que tu avais mal ?
Où est allé se promener ton mental et tes pensées ?

Tu dis que l'anesthésiste essayait de te faire "partir", on dirait que c'est comme le pape qui essaye de faire "partir" l'impératrice, genre "regardez pas, tournez la tête".

Alors que toi tu aurais voulu être en totalité à ce qui se passait, même si ça faisait mal.

Bon je te laisse voir ça déjà. Tu vas doucement d'accord ?
Ne te fais pas mal au ventre en te rappelant tout ça.
Fais attention à toi, et respecte-toi.

Bisous
Maïna

[annej]

Merci pour ta douceur... Merci...

Oui, le jugement, je sens que c'est ça aussi. Récemment nous avons décidé de refaire un petit bébé. Je suis tombé enceinte tout de suite, comme la première fois. Mais je n'avais pas cette joie intérieure de la première fois, ni la sensation de porter "qqun" en moi alors que j'en étais pleinement consciente pour ma fille. Le lendemain où j'en ai parlé à mon mari, le bébé partait. Je n'en ai pas été triste, je sentais et je sens que qqch n'est pas clôturé de mon premier enfantement. Donc j'attends, nous attendons ensemble avant de reprendre nos festivités (enfin, on s'entraîne quand même ).

L'Hermite, je ne pense pas que c'est un homme. Il n'y avait que des femmes autour de moi, même l'anesthésiste. Et mon homme, c'est le meilleur mari qui soit pour moi. Il a toujours été présent et m'a soutenue jusqu'au bout. Sauf qu'au bout, justement, je me suis retrouvée complètement seule. L'hermite dans le désert, c'est à ça que ça me fait penser. J'ai vécu un moment de crise intense en étant seule bien qu'entourée. Je vivais la naissance de ma fille, j'étais en parfaite symbiose avec mon homme pendant toutes les heures qu'a duré le travail, et puis j'ai complètement perdu le lien avec ceux que j'aimais. J'ai traversé mon désert seule, je me suis sentie coupée de ma base. Tu sais, en haptonomie, pour préparer à la douleur, on t'entraîne à décentrer le point où tu as mal pour qque part le dépasser. Tu te prolonges mentalement pour traverser ta douleur. Et moi je me suis sentie complètement coincée dedans sans pouvoir m'en extraire.

Il y a juste eu ce moment où ma fille a crié, là ils ont déposé leurs instruments qques minutes, et sa voix m'a tirée d'où j'étais. Puis ils ont du reprendre et je suis repartie...
Je crois que c'est ça, je n'ai pas trouvé de refuge dans mon coeur, et c'est ça que je pleure. Symboliquement, je me rappelle m'être comparée, en rigolant entre 2 larmes avec mon mari, à Jésus sur la Croix sur la table d'opération: étendue, nue, les bras en croix, attachée, complètement remise entre les mains des autres, pleurant en silence. Sauf que je me suis retrouvée seule. Je n'ai pas su prendre "mes amours" avec moi dans mon voyage. Je ne pensais plus à mon mari, ni à ma fille qui naissait au monde. Traversée du désert... je ne peux pas dire mieux. C'est une drôle d'expérience. Je me souviens avoir essayé d'expliquer ça à la gyné après, que j'aurais aimé qu'elle me "coache", qu'elle me guide dans cette douleur, qu'elle m'y accompagne qque part. Je me suis sentie lâchée. C'est peut-être ça finalement l'hermite à l'envers, un guide qui m'a manqué.

En tout cas je crois que la prochaine fois que je préparerai mon accouchement, je vais me préparer davantage à devenir mon propre guide dans ce genre de situation "extrême", et aider mon mari à me guider aussi dans ce dédale.

Bon là, j'ai l'impression de sortir ma tête du nuage, je vois plus clair. Je crois qu'il faut que j'aille réparer ce moment du passé où je me suis sentie lâchée. Il y a cette petite histoire où un croyant compare sa foi à un cemin sur la plage où on voit ses pas et ceux de Dieu à côté des siens. Et quand il meurt et quil voit Dieu et Lui montre un endroit où il n'y a plus qu'une seule trace de pas et il lui reproche de l'avoir abandonné. C'est alors que Dieu lui apprend qu'Il ne l'avait pas abandonné mais, que comme il passait un moment difficile, Dieu l'avait porté dans ses bras.

Alors Tarot, montre-moi que Dieu était aussi avec moi à ce moment-là...





Voilà, on va voir, j'ai pas encore regaré le tirage. J'y crois. Bien vite le Jugement...

Je t'embrasse Maïna,

Anne

[maïna]

Bonjour Anne

J'espère que ça va aujourd'hui... tout ça fait peut-être son chemin à l'intérieur, non ?

On va continuer tranquillement à dérouler ce fil.

Alors... comment je peux te dire ça....
Je n'ai pas l'expérience de ce que tu as vécu, mais ce que je sens, en te lisant, c'est que cette traversée que tu as faite, tu ne pouvais la faire que seule.

Il y a des lieux, des espaces, des temps, où l'on ne peut qu'aller seul.
Et je crois qu'il faut pas chercher plus que ça.

Ne te culpabilise pas de ne pas avoir pu "prendre tes amours avec toi dans ton voyage" comme tu as écrit. C'était peut-être tout simplement impossible, parce qu'ily a des voyages qui ne se font que seuls.

Et l'hermite, ici, peut-être que c'est "simplement" ton guide intérieur, la lumière à l'intérieur de toi.

Tu sais, je crois que tu t'es guidée toi-même, et que c'est ça que tu dois arriver à reconnaître maintenant.
L'hermite, c'est toi.
Et puis voilà.
Il n'y a pas vraiment d'autres mystères ou secrets que ça.

Le Christ au désert était seul.

La présence de Dieu, que l'on imagine comme "quelque chose" d'extérieur, ça ne peut durer qu'un temps.
La présence de Dieu, et la Présence, de Soi, le Souffle, là, c'est Intérieur.
Et la main qui te guide dans ce voyage-là, cette traversée, c'est ta propre main.

On l'appelle Dieu parfois parce que c'est une main que l'on ne se connait pas, que l'on imagine ne pas nous appartenir.
Mais en réalité, nous "avons" "ça" en nous.
En fait nous sommes "ça".

Tu as écrit :

et puis j'ai complètement perdu le lien avec ceux que j'aimais.

C'est une forme de mort.
Et ça ne m'étonne plus du tout que tu aies à aller vers la résurrection du Jugement.

Serait-ce..... que cette grande aventure qu'est le fait de donner la vie, puisse s'avérer aussi une aventure initiatique....?

Ca me surprendrait pas tellement.... pour quelqu'un qui vit ça en conscience.....

Tu connais la chanson de Brel qui parle de la solitude ?
Je te mets le lien :
http://fr.lyrics-copy.com/jacques-brel/seul.htm

Il y a des clés dans cette chanson.
Je te laisse trouver celles qui correspondront à tes serrures

Face à la mort, on est seul.
Face à la vie, c'est pareil.

Et s'il fallait "mourir" quelque part pour donner la vie...?

Tu as des choses à explorer ici je pense...
Mais ce sont des espaces très personnels...
et chacun trouve ses propres réponses par rapport à tout ça.
Mais ce qui est commun à tous, c'est que la mort est un peu partout dans nos vies, et sur des tas de plans, notamment symbolique, et initiatique.
Nous mourons sans cesse, nous naissons sans cesse, tout comme les milliards de cellules qui nous peuplent...

Perdre le lien avec ce que l'on aime, c'est un peu comme perdre son existence, parce qu'en réalité, on existe par quoi ? par la trace qu'on laisse dans ce monde, au fil de nos pas...

Mais aussi par la conscience que l'on a, dans chaque instant, et qui elle ne peut pas être accrochée à quoi que ce soit.

La solitude amène à une conscience aigue de soi.

Peut-être que c'est ça que tu pourrais ramener (entre autres... le reste tu le trouveras toi-même) de cette expérience-traversée....
Cette conscience tellement aigue de ta réalité à toi, de ce moment-là, exacerbée par la souffrance physique, et l'incapacité à raccrocher les wagons habituels, à raccrocher "les autres", ton mari, très proche, et même ta fille en train de naître et venant de l'intérieur de ton corps.

Transmute tout ça. Fais-en de l'or.
Il y en a, je pense, beaucoup plus que tu ne l'imagines encore aujourd'hui.

Peut-être que tu pourrais lire aussi, si tu as l'occasion et si ce n'est déjà fait, des textes des Pères du désert égyptien, chrétiens de la première heure... et qui étaient des (h)ermites dans le désert...
C'est un enseignement très pur du christianisme, qui touche directement le coeur.... et qui parle du corps aussi (puisqu'ils expérimentent jeûnes, et autres épreuves physiques, en relation avec l'"exercice" de la foi.....).

Alors Tarot, montre-moi que Dieu était aussi avec moi à ce moment-là...

Quand on parle d'abandon.... c'est toujours dans les deux sens, et finalement on ne sait plus qui abandonne qui..
Tu as parlé plu shaut du fait que tu avais "perdu le lien"... ça pourrait évoquer le fait que ça soit toi qui aies "abandonné" en quelque sorte, pour partir au désert.
Mais ensuite... tu l'évoques dans l'autre sens, cet abandon.
En fait il est toujours double.

Et c'est pour ça que c'est pas la manière la plus simple d'envisager les choses....

L'abandon met l'accent sur ce qui n'est pas là.
C'est à dire sur la mort qui est l'absence.

Pour transmuter ça, il faut que tu arrives à passer de l'absence à la présence.
Et voir ce qui est là. C'est à dire la vie.....

Alors le tableau général va s'offrir............................

Et...... tout ce qui....en découle...
tout ce qui ne peut même plus être nommé....

....

....
..






















.......................

Je t'embrasse.
Maïna

[annej]

Coucou Maïna!

Oui aujourd'hui ça va mieux!

Mercredi c'était le brouillard, la tête comme un seau. Le soir j'avais ce qui a été la dernière consultation avec ma cliente. Alors j'ai pris la carte de la Tempérance près de moi pour qu'elle me soigne et m'apaise un peu le temps de la séance. Ca a bien marché et cette fois ma cliente est vraiment partie. Elle a atteint tous ses objectifs et a même été plus loin que prévu. C'est génial.

Hier je me suis encore réveillée avec ce diable présent dans les tirages. Mais j'ai l'impresion qu'il est progressivement parti au fur et à mesure de la journée. Puis j'ai lu ton message.

Oui il y une clé dans la "solitude", dans cette présence aigüe à soi, comme tu dis, et dans cette présence de Dieu intérieur plutôt qu'extérieur. Je laisse mûrir ça...
Tu dis : "Perdre le lien avec ce que l'on aime, c'est un peu comme perdre son existence, parce qu'en réalité, on existe par quoi ? par la trace qu'on laisse dans ce monde, au fil de nos pas... Mais aussi par la conscience que l'on a, dans chaque instant, et qui elle ne peut pas être accrochée à quoi que ce soit. " J'ai effectivement eu l'expérience de perdre mon existence à ce moment-là, perte totale de la personnalité pour ne voir -enfin- que ma conscience. J'ai eu la sensation d'être devenue infiniment petite, fragile. une bulle de savon...

oui c'était un voyage que je ne pouvais faire que seule. C'était une initiation qui continue encore... Et cette cliente qui repart sur sa route, accomplie, et moi qui suit là de nouveau "seule", à "être", juste ça, quelque part c'est encore un miroir. Mais je me sens plus calme, plus humble. Je ne sais pas ce qui se passe mais qqch se passe. Qqch se clôt et autre chose se prépare. Entre les deux, silence... Serais-je en train de remettre mon Hermite à l'endroit ? Reste alors à aller apporter sa lumière à l'intérieur et à aller relâcher celle qui s'est tellement accrochée car même si je "j'étais aux mains" de ceux qui me soignaient et aux mains du destin, je ne me suis pas "remise à leurs mains". j 'ai encore très nettement cette sensation de m'être "accrochée". Tout mon corps était tendu, mes jambes poussaient les sangles. Il y a qqch en moi qui a dit non. Je me suis sentie contrainte.

Tu parles d'abandon, je nai pas su le vivre comme je le devais je crois. Je me dis que j'ai manqué de confiance et que c'est pour cela que je n'ai pas vécu cela de façon lumineuse.
Enfin, c'est le souvenir que j'en garde. Je me focalise peut-être sur un élément alors qu'il y a eu d'autres choses.

Qu'est-ce qui peut m'aider à relache tout ça?





Je te fais un gros bisous plein d'oxygène ma belle! Et merci pour cette conversation...

Anne

[maïna]

Salut Anne,

Il y a qqch en moi qui a dit non. Je me suis sentie contrainte.

Ton expérience de lâcher prise aujourd'hui, elle est d'accepter ça, de l'accueillir, comme faisant pleinement partie de toi....
Ce que tu as vécu c'était ça l'expérience, et il n'y avait rien qui "aurait dû être autrement"...

Aujourd'hui je pense que le "défi", c'est d'accepter ce qui a été, simplement.
D'accepter que ce jour-là quelque chose en toi a dit non, et que tu t'es sentie contrainte, et tout ce qui fait partie de cette expérience.
C'est en l'acceptant pleinement comme tel, que tu en retireras les fruits en totalité....

Je me dis que j'ai manqué de confiance et que c'est pour cela que je n'ai pas vécu cela de façon lumineuse.

Qui est ce "je" qui te dit tout ça.... ?

Tu as pas remarqué que parfois dans la tête on a un "je" qui raconte un peu des sornettes ? en général, sa voix est reconnaissable par la note de jugement et de désapprobation que l'on y perçoit...

C'est la voix qui sépare à l'intérieur de soi... c'est ça le "diable" du tarot... c'est la voix qui nous sépare de nous-même, de nos expériences, de ce que nous avons vécu tels que nous l'avons vécu, ce que nous vivons tel que nous le vivons...

Cherche une globalité.... cherche à ramener dedans tout ce que tu es, a été, et seras...
Au lieu de séparer, réunis-toi.

Il n'y a que ça qui puisse t'aider à "relâcher" tout ça...

La seule carte à l'envers de ton tirage c'est le Bateleur à l'envers, qui devrait, comme tous les autres personnages, regarder vers le passé, vers la gauche, et vers cette naissance / renaissance initiatique, autant pour la fille que pour la mère.... que l'on voit dans le Jugement.
Pour en faire une victoire, un voyage dans les étoiles, un travail sacré, une réussite, une gloire, et puis... simplement...... dans le détachement et la sagesse de l'hermite.... juste une expérience de vie........

Et c'est alors que le diable arrive, quand ton bateleur ne veut pas regarder....

Alors, on va l'aider un petit peu :



Qu'est-ce que tu en penses...?
Que dit ton bateleur intérieur ?
Tu sais que le bateleur c'est aussi le Christ....

Il est drôle ce tirage, il n'y a que des hommes presque, et pourtant le travail que tu as accompli c'est un travail de femme, plus qu'aucun autre....

Sont-ils des témoins ?
sont-ils des sortes de rois mages qui sont venus pour la naissance de ta fille, et pour ton initiation en tant que mère ?
(en plus toi tu as du bol, tu en as 4 au lieu de trois )

Ce sont des hommes, mais sur la carte entre les jambes du bateleur, il y a une forme qui resssemble fort à un ventre féminin.... de même que dans les "replis" de la main de l'hermite, on pourrait peut-être discerner des jambes de femme...

L'aigle de l'empereur est un aigle femelle, et l'un des chevaux de chariot est une jument...

Serait-ce à dire que tous ces hommes sont sensibilisés au pouvoir féminin....?

Bon, je vais te laisser en conversation avec tes rois mages....
on va virer Diabolo de là si tu y vois pas d'inconvénient, je crois que l'ambiance dans l'étable sera plus agréable....



20 + 1 = 21, le Monde.
La totalité de toi-même est là, dans cette association entre le Jugement et le Bateleur...

Fais de la magie avec ça...
Regarde le travail accompli, et vois le fruit du travail, en ta fille, en toi-même et dans ce qu'est aujourd'hui ta famille.

Et avec tout ça, tu fais UN, et tu deviens UNE... et entière...



Je t'embrasse.
Maïna

[annej]

Coucou Maïna!

Bien contente de te revoir sur ce forum!

Ces 2 dernières semaines on été pofitables, je me sens bien plus calme et en paix. J'ai laissé tout ça maturer et les choses se sont remises tout doucement à leur place... iI me semble que le bateleur sait enfin se retourner sur ce passé. J'ai appris à aller me "visiter" sur ma table d'accouchement, le moi-de-maintenant, avec toute sa petite famille, tout ce qu'elle a appris, tout ce qu'elle a grandi, va s'assoir à côté de celle qui accouche en douleur, lui tenir la main et la soutenir jusqu'à l'arrivée de sa petite puce. LA sagesse de l'Hermite qui va accompagner la pélerine...

Quelle respiration que de pouvoir revivre cet épisode en étant celle que je suis aujourd'hui et plus moi "coincée " dans la douleur!

Je te remiercie vivement pour m'avoir aussi accompagnée sur ce sentier, ta bienveillance et ta clairvoyance ont été de vraies amies...

Pour la plaisir, tarot peux-tu me dire comment je regarde cette naissance aujourd'hui?






Il me semble qu'une autre se profile tout doucement dans ma tête... Hi hi... Chaque chose en son temps...

Je t'embrasse,

Anne

[maïna]

Salut ma belle,

Je vais revenir quand j'aurai plus d'inspiration sur ton tirage.
Mais là juste une piste pour toi déjà, ça avance mais ton bateleur est encore à l'envers.

La naissance c'est le jugement.
La gestation c'est le pendu.
Pour l'instant c'est comme si le bébé "n'était pas né" (en quelque sorte), puisque tu le regardes encore comme foetus (pendu).

Fais-le naître vraiment.


Et ensuite coupe le cordon.


Dis-moi c'est pas à toi que j'avais fait mettre sous son oreiller ces deux cartes d'ailleurs ?

Je me demande si ça ne mériterait une nouvelle petite visite nocturne...

Je reviens vers toi un peu plus tard...

Bisous
Maïna

[annej]

Coucou,

Oui oui j'ai déjà dormi dessus!!!! VAis recommencer...

Tu vois juste quand même car quand je me "revisite", je m'assiste pendant la césarienne mais c'est un peu comme si ce moment était arrêté, éternel et en cela "bloqué". Je ne parviens pas encore à revivre tout jusqu'à la fin. J'ai l'impression que c'est pour cela que je t'ai dit à un moment que j'avais la sensation d'avoir laisssé une part de moi dans cette expérience, ou que quelque chose n'en était pas revenu. C'est marrant, j'ai l'impression de devoir me faire accoucher moi-même, je reprends tout le pouvoir qui m'était enlevé... Quelle belle expérience!

Bon, je vais refaire l'exercice en sachant mieux quoi associer aux cartes. Au dodo!

Bisous,

merci...

Anne

[maïna]

Salut Anne,

Quand tu revisites-revisualises-revis cet accouchement, peux-tu essayer de commencer à transformer les choses ?
Je dis pas de changer le passé, ça c'est pas possible, mais on peut quand même transformer, dans le regard que l'on en a.

Ici par exemple on te dit que pour accoucher véritablement, et même si sur le moment, tu n'as pas pu trouver le soutien auprès de ton mari (la coupure avec tes proches dont tu as parlé), je pense qu'ici il serait à retrouver.
Le Pape (le mari de la Papesse) est en solution.

Et il guide, bénit, cet âme qui s'élance dans le Monde, l'enfant qui nait, et bien sur sur en parallèle, toi qui t'élances sur ce nouveau sentier....
Naissance / Renaissance.

La roue de fortune bloquée dans le passé, le Pape est la solution, on repart vers l'avenir, et on s'élance....

Tu vois aussi parce que dans le Jugement il y a un couple qui assiste à la naissance / renaissance de l'être nouveau :


Tu peux "superposer" dans ta "revisitation" de ton accouchement, la Anne de maintenant, à celle d'alors. Tu peux "fondre" l'une en l'autre, et t'unifier, et alors depuis l'intérieur, tu pourras mouvoir cette nouvelle Anne, plus complète, et prendre vraiment la main de ton mari (le meilleur mari qui soit, pas vrai ? c'est toi qui l'as dit...... alors, tu te branches là-dessus.... il y a la douleur d'accord... mais l'amour, ça soulève des montagnes et ça guérit tout....).

Cherche aussi dans tes souvenirs, retrouve comment le regard de ton mari a évolué sur toi.
Entre la femme, l'amante, et désormais la mère....
Cherche comment son regard t'a nourrie....

Je pense que ce regard bienveillant a eu, et a encore chaque jour, une vraie place pour toi....
Tu peux relier ça à l'accouchement.... enfin tu jongleras avec tout ça, je te donne des pistes comme ça me vient...

Femme, amante, mère...
Mari, amant, père....
Et ta fille arrivée là-dedans...

Je crois qu'avec tous ces éléments, et juste "comme ça" quelque part..... tu vas le trouver le chemin de cette renaissance, émergence...

Je t'embrasse.
Merci pour ta lumière, et la douceur que je lis chez toi...
Maïna

[annej]

Pour toi...