Bonjour Alchimiste,
Merci beaucoup d'avoir jeté un œil à mes tirages.
Ta réponse est courte, un peu déconcertante au début, mais j'y ai réfléchi et... tu es allé à l'essentiel, alors ça me parle.
J'ai donc pris mes question à revers, pour inverser les valeurs.
alchimiste wrote:tirage 1: ce métier est-il fait pour moi.
Oui et non.
Oui ce métier est fait pour moi, car sur le fond il me permet de faire ce que j'aime, de découvrir, d'apprendre, de chercher chaque jour un peu plus loin (je suis "chercheuse", dans un institut de recherche). Mon sujet de recherche me plait, et la discipline que j'exerce aussi, elle me plait énormément.
Et non, car dans la forme, certaines choses ne me conviennent pas... Les délais, l'exigence de "résultats", le stress, les lourdeurs institutionnelles, le sentiment de sans cesse devoir "rendre des comptes", mais de n'avoir "rien à dire" (je travaille sur de l'humain, sur de l'immatériel, sur le sens des choses... toutes choses in-quantifiables dans notre monde sur-productiviste...)
Je ne me reconnais pas non plus dans le rythme de travail : je suis lente, je suis noctambule... obligée de tenir des heures de bureau où je n'arrive définitivement pas à travailler, mais que j'ai peur de ne pas fréquenter... Car besoin de faire mes preuves (c'est mon premier vrai poste) et peur des reproches, peur d'être prise pour quelqu'un qui ne travaille pas, et ne "mérite" pas son salaire...
alchimiste wrote:tirage 2: Pourquoi est-ce que je n'y arriverais pas.
Il n'y aucune raison que je n'y arrive pas. Sinon la peur. La peur de ne pas être assez bonne, de ne pas être à la hauteur, d'être un "imposteur".
La peur de me faire engueuler par mes supérieurs parce que je n'avance pas aussi vite que je le devrais.
La peur aussi de me lancer vraiment pour de bon dans mon travail, car ça nécessite de "prendre des risques" : prendre le risque de m'ouvrir pour laisser place au partage et à la connaissance.
Prendre le risque de dire des choses que l'on ne veut pas entendre... sur un sujet délicat. Prendre le risque de me tromper sur ma compréhension du phénomène que j'étudie. Prendre le risque de n'être pas si bonne que ça finalement. Ou de travailler un sujet qui n'a pas tant de profondeur que ça...
alchimiste wrote:tirage 3: De quoi suis-je sur aujourd'hui.
La seule chose dont je sois à peu près sûre, c'est que je suis là où je dois être.
Je me suis battue pour ça, j'ai douté beaucoup de fois, mais j'y suis arrivée.
Être ici est une chance réelle.
Je suis sûre que je peux y arriver, mais je n'ai pas encore trouver une manière de faire qui me convienne.
Je suis sûre aussi, que ma plus grande peur... c'est la peur elle-même. Parce qu'elle me paralyse, et m'enferme en moi-même.
Là... à cet instant je viens de revoir les trois tirages...
Qui terminent pour les deux premiers avec le pendu...
Et pour le dernier avec le monde...
J'ai lu il y a peu que le pendu est attaché, mais que rien ne le retient vraiment, rien à l'extérieur. Il a les mains derrière le dos, mais il n'est peut-être même pas attaché...
Il a une jambe libre, il pourrait très bien se détacher s'il le voulait...
Remis à l'endroit, il serait... comme le monde. Libre.
Je crois que j'ai trouvé ma réponse.
Merci l'Alchimiste.
Maribou
