coucou les filles
merci pour vos messages
coelia, ça me parle bien ce que tu dis, y aller dans l'esprit de récupérer mes affaires et dégager mes énergies, me focaliser sur ce but-là.
arcane,
oui il est balaise ce tirage...
je sais pas si j'étais "pas bien" en le faisant, bon j'ai des émotions par rapport à ce déménagement donc probablement que ça ressort mais j'étais pas non plus super mal, simplement inquiète, avec pas mal d'appréhension.
oui oui mes amis viennent avec moi.
je serai entourée et aidée.
c'est pour bientôt, semaine prochaine.
qu'il y a une femme forte (toi, la Force) et le Diable est aussi le maitre de la personnalité...les 2 maitres ensemble, mais on dirait que la Force entraine l'apparition du Diable curieusement...et sa resolution.
le truc c'est que c'est toujours cette même sensation avec mes parents, que je dois être forte de toute manière parce qu'ils ne me passeront rien.
cet été, j'ai laissé aller des moments de vulnérabilité, justement pour arrêter ce schéma de force, de "montrer le visage de la fille qui gère toujours", je me suis montrée vulnérable avec eux, mais finalement ça m'est revenu dans la figure, ma mère a comme utilisé cela pour finalement me rabaisser après, me dire carrément que j'étais fragile, que je devrais pas vivre toute seule dans un appartement, etc etc. bref, en fait elle n'a rien compris, et ça m'a ramené vraiment les mêmes sentiments que par le passé, ce qui avait fait que justement j'avais cessé de me montre vulnérable avec eux, parce que la moindre faille était pointée du doigt ensuite, jamais comprise, ni entendue pour ce que c'était, c'est à dire une expression authentique d'un ressenti, qui ne voulait pas pour autant dire que j'étais non plus une faible fille qui gère rien et qui s'en sort pas.
donc oui, la force, sans doute que je fais appel à cette énergie parce que c'est très douloureux quand on me renvoie ces moments de vulnérabilité en pleine figure, avec plein d'énergies de merde qui vont avec, et en me rabaissant et en m'infantilisant.
mais en fait cela n'est que l'expression d'un truc qui date de mathusalem, c'est le fait que mes parents sont des handicapés de l'émotion, sincèrement, je le dis comme ça sans méchanceté, mais ils y comprennent que dalle.
ils ne gèrent pas les leurs, tout est enfoui, refoulé, entassé au fond de la cave à triple tour, alors les émotions des autres.... ben je crois que ça leur fait juste peur, ils savent pas ce que c'est, ils comprennent pas que quelqu'un qui pleure c'est pas forcément une maladie grave, et que ça va passer, et qu'il y a juste à accepter et accueillir ça et ne pas en faire des caisses non plus après.
tu peux expliquer un peu ce que tu entends par ça, par "vulnerabilité" ?
je me sens vulnérable parce que leurs paroles, leur attitude arrive encore à toucher chez moi des émotions très profondes et parfois très violentes.
par exemple, ma mère dans une attitude de rejet parfois avec moi peut véritablement me donner l'impression qu'elle cherche à m'enterrer vivante, je te laisse imaginer le genre de rebellion et d'énergie de rage que ça peut générer en moi cette impression (je ne dis pas que ça soit vrai hein, je dis que c'est ça que ça touche en moi, et pour l'instant cela n'est pas encore réglé, donc je suis vulnérable, parce que ça peut être réveillé à peu près n'importe quand par l'attitude de ma mère à mon égard).
je me sens vulnérable parce que les clashs de cet été ont comme rouvert toutes les blessures d'un coup de scalpel, un peu genre "oh la... ça avait été mal cicatrisé ça, on rouvre d'un grand coup, va falloir désinfecter et guérir plus profond".
mais là du coup c'est à vif. donc en gros, à peu près le moindre mot de ma mère me blesse.
les accepter et accepter de leur devoiler peut-etre ?
honnêtement j'ai un doute là-dessus.
comme je disais plus haut, mes parents vivent mal les émotions, les leurs et aussi celles des autres.
à chaque fois que je me suis exprimée par le passé, de quelque manière que ce soit (j'ai dû essayer à peu près tous les registres je crois), à chaque fois c'était plutôt un truc du genre "ah tiens, la petite nous tape encore une crise".
du coup, je t'avoue que je me sens franchement pas encline à leur révéler grand chose de moi là.
parce que j'ai déjà donné, et ça a fait surtout mal le retour.
et surtout ça n'a servi à rien, je veux dire que si ça avait fait mal et débloqué des trucs, ok, mais en plus ça n'a rien débloqué du tout au final...
Une acceptation de cet etat d'être , de n'etre que la fille de ses parents avec ce que cela peut impliquer aussi emotionnellement parlant ...
cela me parle même si je saisis pas trop bien comment.
n'être que la fille de mes parents, oui, de toute façon je suis en train d'accepter cela.
qu'ils ne me verront peut-être jamais comme je suis, entière, un individu qui est différent d'eux et qui n'est pas seulement "la fille de".
mais c'est difficile en effet.
j'ai déjà traversé cela par rapport à mon père, je suis un peu fatiguée de tout ça.
je me suis sincèrement demandée si le problème venait de moi , pour que des deux côtés ça finisse de la même manière ou presque.
le fait qu'aucun de mes deux parents ne soit finalement capable de reconnaître que je ne suis pas que "la fille de".
et surtout le fait que depuis deux ans, quand j'ai commencé à sortir des chemins tracés pour moi et compréhensibles par mes parents, toutes les belles paroles de leur part ont été confrontées àl a réalité et se sont révélées du vent.
tous les "quoi que tu fasses, on est content pour toi si tu es heureuse de ton choix" ; tous les "on te fait confiance pour faire tes choix".
c'était des mots, du blabla, des belles idées philosophiques quand on refait le monde à qutare heures du matin autour d'une table.
après, dans le concret, quand il a fallu les appliquer ces belles idées, chacun à leur manière, mon père, puis ma mère, ont retourné leur veste et agi de manière absurde, irrationnelle même, et incompréhensible, c'est ce qui se passe quand on cadenasse ses émotions, le jour où il se passe un truc qui les touche trop fort, ben ça sort n'importe comment et ça éclabousse les autres, de manière totalement inappropriée.
et moi comme une andouille, bouche bée, et super en colère et blessée : "ben ça va pas non ? ils font quoi là ? qu'est-ce qui se passe ? "
j'ai rien compris, sincèrement.
et comme je disais cela a réveillé d'un seul coup toutes les blessures non guéries au fond de moi dans ma relation avec eux, d'abord mon père il y a deux ans, et puis ma mère là maintenant.
alors leur parler de tout ça....
si ça fait comme à chaque fois, c'est à dire qu'à chaque fois que j'essaye d'exprimer cette vulnérabilité, finalement ça leur donne juste quelques touches de plus à mettre au tableau et à l'image qu'ils se font de moi, pour ensuite me la rebalancer dans la figure de manière méprisante ou condescendante, franchement..... je sais pas, j'avoue que je n'en vois pas trop l'interet.
mais bon, s'il faut le faire une dernière fois, je peux le faire, je suis plus à ça près.
je peux le faire par courrier, pour au moins éviter que ça me revienne en pleine poire d'un coup, mais je peux le tenter une énième fois.
de toute façon j'ai plus rien à perdre avec ma mère là.
la relation a déjà été entaillée tellement violemment, que je vois pas ce qu'il peut y avoir de pire.
au pire je "perds ma mère " ? ben ça sera pas différent de maintenant je crois.
merci pour vos éclairages
bises
omi
"Avoir le coeur aussi grand qu'une église, dans laquelle l'agitation et les pleurs d'un enfant résonnent sans en troubler la paix"