Bonjour,
Je ne réponds pas point par point parce que c'est un peu "fastidieux" de hacher mon message en ordonnant les idées, mais j'ai bien lu, et je vous réponds sur l'ensemble.
"Maladif", je ne sais pas. Ca me semble un jugement assez dur sur vous, et peut-être pas nécessaire. Vous avez besoin d'écoute, vous en avez le droit, vous avez aussi le droit d'apprécier les relations profondes et dans lesquelles on échange en s'écoutant mutuellement.
Il me semble possible que vous ayez intégré beaucoup d'auto-jugements, et ça se bagarre un peu dans votre esprit finalement pour savoir ce que vous voudriez ou ce que vous avez le "droit" de vouloir, ce qui n'est pas trop, ou "normal", ou "comme il faudrait".
C'est à vous de voir, si vous voulez vous adapter à des relations où vous ne vous y retrouvez pour le moment pas, mais il vous faut ressentir directement ce que ça vous fait, dans les différentes situations, pour savoir ce que vous voulez.
Il est possible aussi que si votre besoin d'écoute était nourri ou simplement que vous sachiez que vous êtes écoutée, cela se "calmerait" peut-être en partie, non pas que ça ne soit "pas calme", mais je ne trouve pas d'autre mot. Je veux dire que moins on écoute quelqu'un, plus ça se "précipite", plus la personne se sent stressée si elle avait besoin d'écoute, et peut-être plus elle aura des choses à dire. Si un cadre serein, calme, un environnement d'écoute est posé, ça peut aussi simplement rassurer ce quelque chose en vous qui a peut-être peur qu'on lui dise de se taire, ou qu'il (vous) n'est pas assez intéressant pour qu'on l'écoute, ou autre...
Si vous connaissez ces personnes depuis des années, il se peut aussi que ça soit difficile pour vous d'avancer dans ce contexte, c'est à dire que si vous essayez de développer quelque chose, sur vous, en vous, ou d'ouvrir de nouvelles portes, vous êtes malgré tout confrontée à toujours les mêmes comportements, et des choses qui vous ramènent à ce fonctionnement qui se répète.
Je ne dis pas qu'il faut tout couper d'un coup ou se mettre à leur faire la gueule, mais peut-être rechercher du recul, une distanciation déjà, pour remettre en perspective et voir si ça vous convient vraiment, avec plus de recul.
Je ne sais pas si vous vous trompez ou si vous n'avez pas "assez mûri" comme vous disiez, je me garderais bien de le dire et puis personnellement je ne serais pas neutre sans doute car j'aurais du mal à considérer que ne penser qu'à soi, être péremptoire ou ne pas avoir d'empathie est une preuve de maturité. Donc bref, du coup, je ne sais pas. Mais si vous ne vous retrouvez pas dans la façon de faire, d'agir, des gens que vous cotoyez, une fois que vous avez pris le temps de "faire le tour" pour être bien sûre et ne pas "juger" trop vite ou sur un malentendu, eh bien.... vous avez aussi le droit d'aller voir aileurs si vous rencontrez des gens un peu plus proches de vos souhaits.
Après de mon point de vue l'empathie ne court pas les rues, parce qu'on n'apprend pas aux gens à prendre soin d'eux, donc tout le monde a besoin d'empathie, personne n'en a assez à donner, et ... le monde est comme il est :/
Vous devez prendre soin de vous déjà, et vous écouter pour savoir ce qui est bon pour vous, vous pourrez redessiner ensuite vos relations de manière plus claire et selon vos souhaits de vie. En s'adaptant, en ne s'adaptant pas, ou un peu, en disant me.de ou en étant assez détaché, ..... bref, cela ne peut se faire qu'en accord avec vous-même.
Chacun doit trouver ce qui lui correspond, pour être heureux.
Se remettre en question est une chose, mais se connaître et se respecter comme on est est tout aussi important.
Je ne crois pas que vous résoudrez cela de manière "raisonnée" ou en réfléchissant, même si la réflexion peut aider. C'est dans vos tripes que se trouve la réponse, et dans votre coeur, il vous faut aller les écouter pour dénouer tout ça.
Ça m'en pose quand l'autre prend finalement des distances après qu'on ait partagé beaucoup de choses...
Ce genre de choses m'est arrivé, j'ai trouvé ça très douloureux, et le mot est faible.
Il m'a fallu descendre assez profondément dans la compréhension de ces situations et aussi dans mes émotions pour me guérir, trouver de la distance petit à petit, et en tirer une compréhension aussi pour des relations futures. Tout en sachant que rien n'est jamais certain à 100% dans le domaine humain, tout au plus on peut essayer de sentir les choses, ne pas refaire les mêmes erreurs, et essayer d'être au plus près de soi, dans ce qu'on est, pour se respecter.
Il est possible que vous ne mettiez pas la même implication que les personnes de votre entourage dans les relations, ou que ces personnes ne vous correspondent pas, ou que vous ayez manqué (à deux) des occasions de mettre les choses à plat, parler authentiquement pour se dire s'il y a un problème, que ça ait créé des accumulations, .... un tas d'autres choses sont possibles, chaque relation est unique.
Mais en revanche, si vous trouvez globalement que les gens que vous fréquentez ne manifestent pas ce que vous recherchez et que vous essayez de partager, alors il est peut-être nécessaire de vous questionner sur le bien-fondé de ces relations.
Si vous recherchez beaucoup de profondeur dans les relations, il est possible aussi que vous ayez à accepter que ça ne soit pas forcément très fréquent de rencontrer des gens qui vous correspondent, et donc admettre ce qu'impliquent vos besoins, vos souhaits. C'est souvent le plus difficile. De mon point de vue, mais ça n'engage que moi, c'est ça la maturité : se connaître, ne pas se cacher derrière son petit doigt, comprendre aussi le mieux possible ce qu'implique ce qu'on est, et admettre de le gérer, de faire avec au mieux, en l'assumant. Avec la joie profonde qu'il peut y avoir à être en lien et en accord avec soi, il y a aussi le fait de faire face à ce qui parfois ne nous correspond pas sans se renier, sans renier l'autre non plus, mais en se respectant quitte à ce que ça implique des choix, des positionnements, des dilemmes que l'on est seul à pouvoir résoudre parfois, des actes de courage, ou de préservation personnelle, ... etc...
Pour le dire de manière un peu plus triviale, on ne peut pas vouloir le beurre et l'argent du beurre, quand on fait ça en général on n'a rien à la fin.
Mais c'est facile à dire comme ça, le chemin pour faire ça à mon sens c'est de s'écouter, vraiment, écouter ses tripes, ses émotions, écouter ce qui essaye de nous guider depuis l'intérieur de nous : nos besoins, nos élans, nos ressentis, même ceux qui sont pénibles sur le moment.
Il faut écouter l'émotion pour ce qu'elle est, avant toute autre chose. Puis le ressenti guide, et on peut sentir aussi quoi faire, ou ne pas faire.
C'est aussi en vous écoutant que vous saurez plus clairement si certains de vos besoins actuels sont appuyés ou non sur des blessures, notamment d'enfance. Et donc s'il y a aussi la nécessité de soigner certaines choses qui se reportent parfois sur les autres. Mais faites attention à ne pas tout cataloguer a priori comme des besoins "trop comme ci ou comme ça", il faut écouter pour savoir, écouter votre ventre, vos émotions.
A voir si votre psy vous accompagne bien là-dedans, ou si vous pourriez aussi trouver un thérapeute en complément plus axé là-dessus.
Melodierose