Coucouc Kristine,
J'ai essayé plusieurs fois de répondre, mais mon 1er message s'est effacé et ensuite j'ai été hapée par autre chose.
Je ne pense pas pouvoir retrouver mon innocence dans la création. Et à vrai dire je ne sais pas si j'en ai envie. Je veux faire un projet avec des yeux d'adulte. Ca a l'air bizarre de dire ça mais je le sens ainsi
Mes yeux d'enfants ont toujours été des yeux d'adulte et je pense que c'est ça que je dois retranscrire : ma mélancolie d'enfant est venue d'une enfance déçue, qui m'a vite obligée à devenir adulte et c'est un fait.
Mes sujets sont assez "graves" et conscients, issus d'une reflexion particulière et je crois justement que je dois accepter le fait que tout ne sort pas de moi tout de suite mais que ça peut-être laborieux. Mais l'émotion dont je parle au-dessus est bien là. Le fait d'avoir été obligée d'être adulte alors que j'avais besoin d'être une enfant, est une blessure très conséquente que je pense être capable de retranscrire par l'art.
Je crois que c'est ça en fait
Je vois ça comme une difficulté impossible à surmonter alors que tous les artistes ressentent quasiment ça : la recherche, le labeur, le doute. Et j'ai l'impression que ça me bloque ce manque de fluidité. Comme si j'avais l'impression que c'est pas de l'art car c'est pas fluide.
Mais quand je vois par exemple la qualité des pastels que j'ai fais (pas seulement la qualité d'execution mais l'âme qui se perçoit dans ces derniers), je me dis que le niveau de fluidité est très elevé par rapport à la réalité de mon parcours d'artiste. Le dessin apparait devant moi presque comme si je le faisais les yeux fermés. Je ne sais pas d'où ça sort franchement, j'ai pas appris et ça se manifeste.
Il faut que je continue tout simplement.
Merci Kristine, ça m'a beaucoup aidée je crois.
En fait si je pouvais resumer la réalité de tout ça je dirais : il ne faut pas que la difficulté soit difficile ou il ne faut pas qu'aie peur d'avoir peur ou un truc comme ça...
Je me rends compte de la charge émotionnelle qui est d'une lourdeur écrasante quand je m'attaque à un dessin. Et c'est ça que je dois surmonter.
Arriver à alléger l'enjeu et peut-être faire confiance à la partie divine en moi ? Comme s'il fallait que je sois dans un contrôle absolu pour ne pas "râter" le dessin. Et du coup le contrôle empêche toute détente. Donc conjointement à cette capacité extrême de concentration que je peux parvenir à avoir en étant au max d'une vigilance synésthésique, je peux inclure l'idée que si j'y arrive pas c'est pas grave.
Un prof de dessin m'avait donné des conseils pour sortir de mon style, en faisant des dessins genre robots/bonhommes allumettes. Je vais essyer ça !
super, je crois que j'ai des pistes.
Bah c'est c'est ça l'idée d'esquisse en fait...
A suivre, on va voir si j'arrive à m'aménager du temps pour ces esquisses que je ferai sans pression de résultat. Et ça ressemblera à des dessins d'enfant !
Bisous