En repensant à mes récents problèmes physiques et en simplifiant... Ce jour-là, il y a 3 mois, sur mon chantier de peinture, j'ai eu l'impression de quelque chose de rond, de parfait. Ma fille enthousiaste a tenu à ce que son mari, descendu pour un w.e. de Paris, nous accompagne, et on était là, tous les 4, ma fille et moi aux bordures des murs colorés avec les plafonds blancs, mon gendre aux angles des pièces et aux contours des prises, mon mari au grand rouleau... Quelques minutes après avoir ressenti ce sentiment de plénitude, de reconnaissance, de joie, je suis tombée dans l'escalier inachevé de la cave par un instant de pure négligence et me suis bousillé le genou, ma première impression a été d'avoir tout massacré. Quelques temps plus tard, il y a un mois et demi, j'étais sur un autre chantier où j'avais mis 3 fois plus de temps que j'avais prévu dans mon devis, mais le résultat était si beau, avec la lumière du soleil jouant sur les beiges et les couleurs, avec le changement d'allure de ce vieil appartement des années 60 en un appartement moderne et aéré, j'ai ressenti l'espace en moi entre le fait que mon travail devait être rentable et le fait d'accomplir comme une oeuvre, de fignoler le travail jusqu'au bout avec tellement de coeur et de plaisir. Le soir, ma sciatique a commencé et ne m'a plus quittée, m'empêchant souvent de dormir nuit et jour.
ESt-ce que je me fais payer quelque chose? Est-ce que je massacre réellement quelque chose? Ou dois-je accepter, tout simplement, que la douleur accompagne le plaisir, l'injustice le respect et la gentillesse, le malheur et la tristesse la joie, parce que nous sommes dans un monde duel, comme le yin et le yang, le jour et la nuit, qui vont de pair, qui chevauchent ensemble... Dois-je arrêter de résister? Que me dit le Tarot?
Merci pour vos lumières et ce temps que vous nous accordez, bien sincèrement,
Desriaux
