Je ne voudrais pas rajouter de l'huile sur un feu déjà bien chaud.
Mais tout de même. S'il y a un domaine qui traite de ce genre de situations :
En fait c'est ce truc qui se perpétue dans ma famille : "arrête te plaindre et tais toi, ma souffrance est plus grande que la tienne, ma souffrance a plus d'importance que la tienne, arrête de penser à toi et pense à moi, sinon tu es une sale égoïste".
,
c'est bien l'étude approfondie de l'arbre généalogique.
J'ignore si quelqu'un vous a fait du mal dans le domaine de la psychogénéalogie pour que vous rejetiez cette approche avec une telle énergie. C'est un domaine où (comme dans beaucoup d'autres) on rencontre le pire et le meilleur.
Je suis totalement incompétente en tarot. Mais ce que vous écrivez a de très fortes résonances de répétition transgénérationnelle.
"Ce qui se perpétue" = une solution qu'a trouvé une famille pour répondre à un stress insupportable, à une coupure, à une blessure... Une solution élaborée pour éviter que cette situation se reproduise.
Solution qui, même si elle se révèle adaptée d'une manière ou d'une autre à la situation initiale, est probablement inadaptée aux générations suivantes.
Mais l'inconscient collectif de la famille l'adopte et en fait une règle de vie pour être intégré dans la famille, pour en être un membre "à part entière" (avec quinze guillemets bien sûr).
Lorsqu'un membre de la famille souhaite se libérer (et libérer les autres par la même occasion) de cette répétition stérile, il s'en prend en général plein le nez ...
Il y a fort à parier que votre GM n'a pas été capable de "se tourner" vers votre mère comme elle (votre mère) en aurait eu besoin, ce qu'elle-même a reproduit envers vous :
Quand j'ai essayé de reprendre ma liberté, de me reconstruire, ma mère m'a sabrée, et dans ses arguments il y avait ma grand mère.
En gros, dans son discours totalement non rationnel, ma mère était en train de me faire un mal de chien parce que sa mère à elle avait été une mauvaise mère.
La vraie question serait peut-être de chercher à comprendre (si possible avec le cœur, mais ce n'est pas toujours facile au départ - le cerveau marche très bien aussi dans un premier temps
) ce qui a pu faire que votre GM se comporte de cette manière.
Pourquoi ne pas l'interroger sur ce qu'elle a reçu de sa propre mère, sur ce qu'elle a vécu/perçu de sa propre enfance ? Et pourquoi pas sur ce qu'elle sait de l'enfance de sa propre mère... Les réponses pourraient être passionnantes pour vous.
Et ce serait une occasion de la faire vraiment parler d'elle, ce qui lui pourrait la détourner pendant un moment d'émettre un jugement sur les autres. Peut-être n'attend-elle d'ailleurs que ça depuis 80 ans ? Ou peut-être pas. Vous seule pouvez (chercher à) savoir, en avez la légitimité. Et certainement êtes-vous seule à pouvoir faire ce travail pour votre famille (et bien entendu pour vous-même), à un certain niveau de conscience que, de toute évidence, vous avez.
Sincères amitiés.
Orasie