Bonsoir Maïna !!
Quel plaisir de te lire...
Merci pour tes interprétations, et toutes tes questions ! Comment dire... comment fais tu pour voir si bien le cœur du problème ?
maïna a écrit:Si tu devais partir (là-bas, à 20000 km), ça serait à quelle échéance ?
Cela laisserait-il le temps de te rapprocher de ta famille, vivre avec eux ce qui a à être vécu, et ensuite partir en paix ?
Si je devais partir, ce ne serait pas avant la rentrée : septembre-octobre. Je pense même que ce serait plutôt novembre-décembre. J'en sais trop rien. Mais ce que je sais, c'est que j'ai l'été devant moi, pour voir mes parents et en profiter. D'ailleurs je vais retourner habiter chez eux en attendant, mes études finies, je n'ai plus besoin d'habiter dans cette ville... quel étrange retournement d'ailleurs. Il y a quelques mois, à mon retour, j'habitais aussi chez mes parents, mais je me sentais oppressée, j'avais envie de prendre mon envol.. ce que j'ai fais en venant habiter dans la ville où j'étudie. J'ai fait comme un tour, et je reviens presque à la case départ, comme si je m'entrainais, mais que ce départ du nid n'était pas définitif... Je n'ai pas dit au-revoir. Peut-être est-ce pour cela que j'ai du mal à présent ? C'est le temps de préparer les au-revoir...
maïna a écrit:Dans ce tirage les hommes à l'endroit, les femmes à l'envers.
Papesse et Justice à l'envers, archétypes maternels, c'est particulièrement avec ta maman que quelque chose coince ?
Est-ce que ça coince... oui, pas avec ma mère en particulier, mais il y a un truc là-dedans avec la maternité. C'est assez diffus. Mais par exemple j'ai rêvé il y a quelques temps que je perdais ma mère. Je me suis réveillée en larmes, déchirée. Et mon angoisse a commencé ce jour là (avant ça je n'angoissais pas, j'étais plutôt sereine). J'ai lu que rêver de perdre sa mère, marquait symboliquement le fait de passer soi-même dans la position de mère, d'entrer dans la maternité. Comme si d'une certaine manière j'étais prête à devenir moi-même mère à mon tour. Concrètement ce n'est pas le cas (faudrait peut-être un père déjà), mais symboliquement il me semble que ça va avec tout ce passage que j'ai l'impression de vivre en ce moment. Je ne suis plus fille, je suis femme, et même peut-être mère potentielle... adulte quoi ?
ça renvoie aussi à une très grande-peur : celle de la perdre vraiment. Quand j'étais là-bas (au bout du monde) l'été dernier, ma grand-mère maternelle est décédée. Elle était vieille, on s'y attendait. Mais perdre quelqu'un et ne pas être présent à l'enterrement, rentrer des mois après... C'est dur. Alors oui.. ça m'angoisse de partir, car j'ai peur de perdre ceux que j'aime en étant si loin...
Pour continuer avec ma mère... On se rapproche beaucoup, j'ai envie d'être près d'elle, et de la réconforter. Mon grand père paternel et décédé il y a deux ans, et ma grand-mère a suivi juste après l'été dernier. ça a été très dur pour elle, car elle n'a plus personne de son côté, en dehors de nous, mon père, mes frères et moi. On parle beaucoup de tout ça, de toutes ces choses qu'il reste à régler (les questions de l'héritage par exemple), et de toute cette famille disparue qu'elle porte. Mes frères sont en études universitaires et partent à l'étranger cet été. Eux aussi ont envie de bouger, et de partir aux quatre coins du globe. Même si mon père est là, j'ai l'impression qu'on l'abandonne. Et ça me rend triste.
Les rapports entre ma mère et ma grand-mère (sa mère) n'étaient pas faciles. Ma mère a beaucoup de rancune envers elle, car ma grand-mère était très égoïste. En fait, ça me touche tout ça, parce que j'ai envie de dire à ma mère : tu n'es pas comme elle. Ma mère a toujours rêvé de voyager, mais ma grand-mère l'en a toujours empêché (en jouant justement sur le fait qu'ils pouvaient mourir à tout moment, et que s'il elle partait, c'était comme si elle les abandonnait). Ma mère, comme mon père d'ailleurs, au contraire nous a toujours encouragé à vivre nos rêves, à partir, et elle continue de le faire. Mais malgré moi, je traine toujours... ce fantôme.
Y'a comme un truc qui se transmet de mère en fille... Oui il y a un problème avec la maternité, parce-qu'il y a des choses qui trainent depuis ma grand-mère maternelle, et même depuis mon arrière-grand-mère (la mère de mon grand-père maternel) que j'ai eu la chance de connaître jusqu'à l'âge de 10 ans, et qui avait des rapports tendus avec ma grand-mère également.... C'est lourd tout ça...
Je n'ai pas eu l'occasion de tout poser à plat avec ma mère, même si on parle déjà beaucoup de tout ça. Mais je crois que ça s'impose.
maïna a écrit:As-tu parlé avec ton père récemment ?
Ou avec un grand-père ?
Quelqu'un peut-il éclairer ces choix que tu as à faire ?
Non je n'ai pas parlé avec mon père. On a un peu du mal à parler. Je sens qu'il ne sait pas bien comment aider ma mère. Il ne veut pas trop l'influencer sur ces choix (par rapport notamment à l'héritage : que fait-on de la maison de mes grands-parents (qui est en fait celle de mon arrière-grand-mère justement), il a peur de l'influencer à faire le mauvais choix, et il veut surtout qu'elle choisisse au mieux pour ne pas regretter (un peu comme l'empereur est présent, mais tourne le dos à la papesse et au pape = mes grand-parents ?). Oui j'aimerais beaucoup parler de tout ça avec lui... dès que possible, mais je ne sais pas trop comment. Il n'est pas très loquace en général (c'est un grand bourru timide et réservé).
Quand à un grand-père.. le deux sont décédés malheureusement. Et je ne vois pas vers qui d'autre me tourner... mes frères veulent pas s'occuper de tout ça (ils sont plus jeunes que moi, je crois qu'ils ne mesurent pas forcément...).
maïna a écrit:pour aller mieux et avancer, il y a ce passage à vivre semble-t-il pour que la justice à l'envers arrête de te bloquer
Je crois que c'est inévitable... il va falloir passer par là. Le problème c'est que là tout de suite je ne peux pas remonter chez mes parents, j'ai trop de travail à faire.
maïna a écrit:Reste d'abord à savoir ce que l'arcane XIII a à couper en rapport avec cette justice à l'envers.
Y'aurait-il dans ta balance actuellement des éléments qui en fait, au bout du compte, n'auront pas à faire partie du/des choix de ta vie ?
Pour avancer malgré tout, je crois qu'il y a un tri à faire...
Ces fantômes là, les discussions avec mes parents, tout cela est nécessaires. ça fait partie des choses que j'ai besoin de régler avant de partir (partir dans ma vie, quelle que soit la destination) Je me rends compte en écrivant que je n'avais peut-être pas mesuré l'importance de tout ça, dans le sens où ce n'est pas à ça que je pense matin et soir, et qui fait que je ne travaille pas... Mais ça peut attendre la fin de mes études (plus que 3 semaines). Et je m'y attèlerais quand je serais chez mes parents, avec eux, et qu'on aura tous ces petits moment rien qu'à nous.
maïna a écrit:Y'aurait-il des parasites dans la balance de la justice ?
Fausses idées ou fausses raisons ? arguments erronés ou qui ne sont valables qu'un temps et qui s'évanouiront comme neige au soleil dans quelque temps ?
Je crois qu'il y a beaucoup de parasites... qui viennent à la fois masquer les vrais problèmes, et me donner de fausses raisons de ne pas travailler...
La peur de ne pas réussir, la peur d'être mal jugée, la peur de ne pas être assez bonne pour faire une thèse, la peur de rater mon année, la peur de décevoir mon directeur, la peur de faire moins bien que ma collègue de stage... Toutes ces peu inutiles que le tarot m'a déjà conseillé de balayer (me faire confiance surtout !)
A quoi s'ajoute tout un tas de question inutiles à propos de mes ex (encore des fantômes), à propos d'un ami qui me fait des avances, et à propos de P. que j'ai laissé là-bas et qui n'a pas répondu au dernier mail que je lui ai envoyé... Bref. Oui il y a beaucoup de parasites là, et j'aimerais qu'ils arrêtent de me prendre la tête à longueur de journée... Qu'ils me donnent des excuses pour ne pas travailler, et pour ne pas penser à ce qui m'angoisse vraiment (toutes ces histoires de famille) je le comprends... mais j'ai besoin que tout ce brouhaha s'arrête. Que mes idées (celles, créatives, de l'impératrice qui réfléchi à son mémoire de fin d'étude) arrêtent de se prendre dans la toile de ce pendu tordu et stressé qui n'arrive pas à lâcher-prise....
Comment arrêter ce brouhaha ?
Haaaa... Lâcher-prise. Ben oui je sais bien...
Prendre conscience de tout ça (ermite), éclairer un petit peu mon chemin, en attendant le grand éclaircissement (cet été, quel beau soleil)... ??
ça fait un bien fou d'arriver à mettre des mots sur tout ça...
Je suis épuisée maintenant...
Encore un grand merci Maïna pour tes questions.
J'espère que tu vas bien en tous les cas. J'espère surtout qu'un jour je pourrais te donner autant d'aide que tu m'en donne !
Prends soin de toi.
Et au plaisir de te lire...
bises
maribou