coucou
donner corps à ta créativité c'est allier masculin et féminin, lune et maison-dieu.
ce qui émerge dans ton intérieur, le féminin.
ce qui se montre à l'extérieur, le masculin (pour schématiser disons).
on dirait que ce qui se passe c'est que les choses sont inversées.
ça vient de l'intérieur, mais au lieu de sortir ça y retourne, comme si tu recyclais en permanence, tes idées, tes projets, tes désirs.
l'énergie de la maison-dieu, libérée, vient se "ré-engloutir" dans la lune directement, et tu es donc "coupée" de la mise en action dans le chariot (je parle là du tout dernier tirage, que tu as fait avec jodo).
ces trois cartes étaient déjà présentes dans le tirage précédent.
chariot et lune à l'envers et maison-dieu en solution du passé.
est-ce que tu te méfies beaucoup de ton mental ? ou bien est-ce que tu l'écoutes, comme un ami, qui t'aide à concrétiser tes projets ?
tu as une diagonale dans le tirage 2, jugement, émergence, impératrice, idées, monde, réalisation.
l'impératrice c'est ton passage, entre intérieur et extérieur.
la créativité naît dans le ventre, chakra 2, passe au coeur, et monte dans l'idée, chakra 6, l'impératrice.
mettre tes idées en action avant de mettre la matière en action.
réfléchir, d'une autre manière peut-être. réfléchir dans le sens de "projeter", conceptualiser, imaginer, rêver.
tu dis que tu fais, puis tu t'arrêtes : ce moment-là est sans doute important.
à quel moment est-ce que tu t'arrêtes ? qu'est-ce qui déclenche l'arrêt ? et qu'est-ce qui fait que tu ne reprends pas ensuite ?
on peut s'arrêter parfois pour laisser mûrir du nouveau, avant de revenir compléter ce qu'on a commencé.
c'est peut-être une histoire de découvrir ton fonctionnement personnel, nous n'avons pas tous le même fonctionnement pour la créativité.
certains artistes écrivent par "gros paquets", simenon s'enfermait dans sa maison de campagne et pondait un Maigret d'une traite.
d'autres écrivent par petits touches, revenant, repartant, mettant une pointe de ci et de ça, puis allant faire autre chose pour réfléchir.
il faut que tu plonges en toi, pour voir ce qui te convient le mieux.
de quoi tu as besoin quand tu crées, quelles conditions dois-tu créer autour de toi d'abord, quel est ton mouvement intérieur.
c'est ce mouvement intérieur que tu vas simplement prolonger vers l'extérieur pour que ça sorte vraiment.
le sang qui coule, tu as l'idée des cycles, voir comment fonctionne ton cycle intérieur.
c'est quelque chose de très personnel, nous sommes tous différents là-dessus.
être touche à tout, c'est merveilleux ça
Jodo aussi c'est un "touche à tout", il a fait de la poésie, du tarot, du cinéma, de la BD....
il ne faut pas se limiter.
simplement trouver le point en toi où se rencontre tout ça, et alors tu vas te rendre compte que tu crées déjà, que tu peux créer en faisant se rencontrer tout ce que tu touches, ne pas séparer les choses, tu es une, tes créations se rejoignent toutes.
tu passes du chant au dessin, du dessin à l'écriture, mais tout est relié, seuls les supports changent, tout ça est l'expression de toi.
trouver le dénominateur commun, le fil conducteur, ce qui relie tout ça, il y a forcément quelque chose, ne serait-ce que parce que tout ça émane de toi, le même toi, qui s'exprime sous différentes formes.
on vit dans une société qui met en avant l'exclusivité, l'unicité, la séparation, on fait ça et pas autre chose.
mais dedans, ça ne marche pas comme ça.
nous sommes tous des voyageurs et des "touche à tout", c'est ça qui est merveilleux.
on peut tout faire, ne pas se limiter.
ouvrir au lieu de fermer, rassembler au lieu de séparer.
essaye de suivre le balancement, au lieu de voir le truc en négatif, quand tu passes de quelque chose à autre chose, essaye de simplement sentir le basculement, le balancement en toi, ce qui coule et qui t'emmène d'une forme à une autre, ce qui fait qu'à un moment, tu fais, puis tu arrêtes, puis tu changes, etc etc...
c'est la rivière qui coule, comme le sang qui coule.
peut-être que tu as un rythme différent de ce que tu crois, et qu'en essayant de coller à un rythme imaginaire ça bloque l'expression.
il faut trouver ton vrai rythme, ton balancement intérieur, alors tu le prolonges et il se manifeste à l'extérieur sans effort.
il n'y a pas d'effort à faire.
dans la pratique artistique, l'effort se situe au niveau de l'apprentissage, la technique, mais sortir les choses de toi, ça sort, c'est tout.
à ton rythme.
c'est le rythme qu'il faut chercher, exactement comme le tempo d'un musicien.
quel est ton tempo à toi ?
tu le trouves et tu te cales dessus, alors les notes vont sortir toutes seules
bisous
maïna