Forum Camoin du Tarot

[pécamineuse]

Bonjour,

Il me semble depuis quelques temps voire que je méprise systématiquement les gens auxquels je me relationne. Comme une thématique incessante qui filtre chacune de mes relations. J'essaye de voir cette blessure avec calme, mais plus le temps passe et plus cela devient douloureux et je m'isole.
Le tarot pourrait t'il me dire l'origine de cette blessure?
Merci

[Mia]

Bonjour Pécamineuse,

As-tu ce comportement aussi bien avec les hommes qu'avec les femmes ou seulement avec les hommes?
Je dis cela car avec Pape + MD envers cela pourrait laisser supposer qu'il y a quelque chose de no réglé avec le père ou tout du moins l'image de l'homme et de l'autorité en général.
La Lune est à l'endroit, et la lune c'est la mère, la femme, les émotions etc.
Mat + Chariot en solution suggère l'idée d'un mouvement, voire d'un voyage pour remettre tout cela en ordre. Bouger, sortir, voir des gens mais ne pas s'isoler.

Bien à toi,
Mia

[le promeneur]

Bonjour Pécamineuse,

En voyant le Mât qui avance droit vers le but qu'on lui a déterminé .. le chariot = Réussite .. je me demande si cela ne vous vient pas d'une éducation trop stricte , père notamment..

On pourrait avoir l'impression que dans les shémas reçus, on vous ait dit de ne pas vous détourner d'un but précis, et de ne vous interresser qu'à ce qui vous apporte quelque chose .. mais pas forcément enrichissant dans le sens personnel ,mais plus matériel ..

Vous allez de l'avant et vous savez où vous allez, et sur votre passage toutes les rencontres faites sont triées .. intéressantes ou pas intéressantes (inconsciemment peut être même), mais ce qui peut être ressenti comme du mépris..

Ca pourrait être vu comme de l'orgueil ou trop d'égo, mais je ne pense pas que ce soit le cas, sinon cette situation vous conviendrait, mais comme vous vous posez la question c'est que ce n'est pas le cas..

Votre père était il autoritaire ou un métier demandant de l'autorité ? avec des principes axés sur la réussite uniquement ? ou alors très religieux, croyant ?

Le promeneur

[pécamineuse]

Bonsoir Mia,

Je crois que cette attitude ne concerne pas que ma relation aux hommes. Elle concerne chacune de mes relations, hommes ou femmes dans mes rapports professionnels, amicaux ou amoureux.
En ce qui concerne le problème pas réglé avec le père très certainement, mais je ne vois pas exactement où, et comment. Un père peut être qui n'a pas pris sa place dans le triangle père/mère/enfant. Et l'autorité serait plutôt maternelle. Une sorte de confusion des genres.
Et au sujet des voyages pour remettre tout d'aplomb, je voyage beaucoup. Je suis toujours sur les routes. Il y a peut être là une fuite en avant, mais en même temps j'y trouve une respiration, du plaisir, et un certain équilibre dans la non identification. (je voyage professionnellement. Je pourrais aller jusqu'à dire que je vis principalement professionnellement)
J'essaye depuis 2 mois de sortir et de rencontrer des gens. Mais je sens que je ne suis pas dans le bon réseau de personnes, je me retrouve avec des gens pour lesquels la parole n'a que peu de sens et je sens un vide énorme. Et je me sens prétentieuse et méprisante. C'est un endroit où ma prise de contact se heurte à une non-envie de contact? Et induit que je rencontre indubitablement des personnes que je ne peux rencontrer?

[pécamineuse]

Bonsoir le promeneur,

Cette réponse me fait du bien.
La notion d'intérêt qui remplace le mot mépris que j'utilisais.
Elle me fait aborder la réflexion sur un autre angle. Je ne sais pas la position du père dans tout cela. Je ne vois que mon propre positionnement. Il est vrai que ma vie est entièrement basée sur une notion de réussite. Il y a un axe que je défend et pour lequel je vis. Je suis artiste. Et la quête profonde presque spirituelle (tu employais ce mot au sujet de mon père) de cette discipline est une rigueur qui me convient. Je parle de réussite dans le sens de parvenir un jour à dire ce que je veux dire, dans la forme qui soit la sienne. Je ne pense pas que le matériel rentre en jeu dans la notion de réussite, ni même la notion d'épanouissement. Car le métier que je pratique me comble profondément. Malgré justement sa grande précarité matérielle.
Le regard est juste. Je trie non pas les personnes je rencontre pour savoir si elles sont intéressantes ou non car je crois que leurs qualités personnelles n'entrent pas en jeu, mais je trie le type de relation qui s'installe. Intervient aussi peut être une notion de pouvoir dans la notion de hiérarchie que j'instaure entre moi et les autres?
Mon travail étant très solitaire, je n'ai qu'une amie avec laquelle nos échanges sont très intenses. Mais je sens là aussi parfois le jugement s'installer. Comme une ombre qui rôde et s'abat sans prévenir.

Si ce souci doit trouver une origine familiale comme vous le proposez, j'essaye.
Mon père est médecin. Il a quitté la fonction de généraliste lorsque que ma plus jeune soeur est née atteinte d'une maladie incurable. Cette maladie vécue comme un échec l'a fait changer de discipline. Il est devenu médecin conseil. Peut être qu'un noeud se cache à cet endroit. Je ne veux pas "échouer". je veux "réussir". je ne voudrais pas "d'incurable" dans mon art et dans ma vie. Et donc je trie sur le volet chacune de mes rencontres de manière à ce que ma créativité ne soit pas "souillée" d'une mauvaise semence? Comme l'insémination artificielle des étalons. Ne prendre que les meilleurs. (je parle d'insémination, mais je ne parle pas là que des relations amoureuses, mais de la relation à l'autre comme source de créativité)
Sans doute je touche là quelque chose d'important pour moi. Car je me sens un peu ébêtée d'écrire tout cela.
Me reste à savoir comment apprivoiser cette peur. Et pour continuer avec la métaphore du cheval ne pas me cabrer devant elle.
Merci pour l'ouverture de ce dialogue

[le promeneur]

Bonjour pécamineuse,

Je crois que vous avez mis le doigt dessus .. très bien, toute seule ..

Déjà le choix de votre pseudo .. relatif au péché .. que pensez vous avoir à expier comme faute ?
Ensuite péccamineux veut dire IMPECCABLE .. à qui on ne peut rien reprocher

Incurable veut dire qui ne peut être guéri .. et là j'ai l'impression que vous pensez vous aussi que vous ne pouvez pas être guérie .. alors quelle est votre blessure à vous ? On dit aussi de quelqu'un qui est incurable .. oh il est incorrigible .. alors j'ai vraiment l'impression que vous vous rendez ingérable, imbuvable , pour endurer vous aussi quelque chose ... et dans le boulot je vous vois vous donner à fond .. comme si vous étiez .. increvable ..

Comme si votre soeur était devenue la succube(en succombant à sa maladie) et que vous vous sentiez obligée de devenir .. incube (en incubation .. et que par là même vous vous mettiez vous même en quarantaine) ? par solidarité avec votre soeur peut être ? comme si vous pensiez que tout cela était injuste .. et ca l'est , bien évidemment, mais vous n'avez pas à le payer vous , comme votre père s'est puni un peu ..)

Enfin ne vous formalisez pas surtout, je dis ca, parce que c'est ce qui me vient à l'esprit .. je cherche à vous aider ..

Le promeneur

[pécamineuse]

Bonsoir le promeneur,

je ne me formalise pas. Je lis. Un dialogue n'est jamais un échange d'absolus mais une construction, non?
C'est plutôt juste cette idée d'increvable dans le travail. Increvable dans le sens aussi que la mort n'y a pas sa place. Une sorte de lutte contre maladie, fatigue, blessures
Je ne savais pas que peccamineux voulait dire impeccable. Il y a une quête de réconciliation entre ce qui est considéré comme péché et ce qui est considéré comme irréprochable dans mon travail. Un travail sur les idées reçues. les miennes bien entendu.
Je ne pense pas me rendre imbuvable. je pense être quelqu'un de distant, mais pas d'imbuvable. J'ai trop besoin des autres pour cela. Je ne suis pas assez forte pour assumer complètement ma solitude.
En ce qui concerne la succube et l'incube, ce sont elles que ça concerne. Mais plus ma soeur et moi. Je sais que nous nous sommes libérées de cette relation malsaine il y a deux ans. Je ne pense plus être en quarantaine de ce côté. La douleur est encore là parfois, mais plus la culpabilité.
Alors de quelle blessure s'agit il?
Vous parlez de faute à expier. C'est très religieux. c 'est vrai que j'y suis aussi en utilisant un pseudo relatif au pêché. Mais la blessure est elle nécessairement une faute? Ou vous proposez ceci en piste de réflexion parceque vous le sentez ainsi dans mon tirage? Une douleur à laquelle je pense serait que la réalisation de mon indépendance ne peux se concilier avec l'image de la "bonne fille". Alors de là l'idée de pêché?
Je ne sais plus vraiment. J'arrive peut être dans des endroits trop insondables. J'espère juste changer mon regard sur les autres.

[le promeneur]

Bonsoir Pécamineuse,

Vous pourriez peut être demander aux tarots "comment pourrais je changer mon regard sur les autres ? " ce serait peut être interressant de voir ce qu'ils vous répondent ... je vous propose cela , parce que vous avez fini sur cette phrase ..

Le promeneur