Re
Merci d'avoir placé mon tirage correctement et de prendre de ton temps pour m'aider.C'est vrai,échec.... c'est un peu fort,merci de l'avoir souligné,cela me fait prendre conscience que je ne me suis pas complètement détachée de cette idée,idée que toute ma vie a été un échec.
Sur la notion d'échec, pour resituer un petit peu, voici l'origine étymologique du mot échec :
Du persan shâh mât, sigifiant : « le roi est mort », qui a donné le français "échec et mat". Le sens « insuccès » a peut-être été influencé par l'ancien français eschac, eschec, « butin », du francique *skâk.Source :
http://fr.wiktionary.org/wiki/%C3%A9checC'est donc une idée assez forte.... Ca pourrait amener à se demander qui est ce roi qui est mort...
Sinon, si l'on prend l'autre sens du mot, le non-succès. Succès veut dire :
Ce qui arrive à quelqu’un de conforme ou de contraire au but qu’il se proposait dans une affaire, dans une entreprise, dans un travail.Donc en gros ça revient à comparer le résultat avec l'objectif, ou l'attente au départ.
Tu peux peut-être regarder ta vie, et ces relations amoureuses, sous cet angle-là...
Quels étaient les objectifs, quels ont été les "résultats" etc...
Ceci étant, je pense que le premier sens du mot échec est le plus intéressant à creuser.... parce qu'ensuite si je regarde l'origine du mot "roi", je trouve :
Du latin rex (« roi »), du verbe regere (« diriger »), lequel vient d’une racine de l’indo-européen *reg (« diriger en droite ligne »).Donc le roi en toi serait ce qui dirige ta vie ? et il serait mort ? plusieurs fois même d'après ce que tu dis ? Ca voudrait dire que tu as perdu la direction de ta vie ?
Mais si c'est le cas... il n'est jamais trop tard pour la reprendre...
Enfin, pour être mort, le roi doit avoir vécu. Sinon il n'est pas mort, il est seulement absent.
Nous avons très peu la maîtrise de nos vies de façon générale, pour la plupart d'entre nous, avant de se pencher sérieusement sur la question, nous ne faisons que ré-agir depuis toujours à des stimuli extérieurs, qui nous renvoient à notre façon de penser, en grande partie inculquée par l'éducation de nos parents et de la société qui nous entoure. Donc, c'est peut-être un peu triste comme constat, mais une très grande partie des gens n'a aucune maîtrise sur la direction de sa vie. Le roi n'est même pas mort, il est juste non-né. Il n'a pas été animé ou éveillé.
Quand on prend conscience de ça, on peut être un peu "assommé" un instant, mais assez vite on peut réaliser que ça n'est jamais trop tard. Et qu'on peut commencer dès maintenant à reprendre en main ces rênes de notre vie qu'on a laissés pour l'instant à l'abandon...
Bon, ceci étant, je te laisse méditer ces petites excursions grammaticales si jamais ça résonne pour toi...
Quant à ces hommes avec qui j'ai vécu,il y a eu des joies mais plus de déception et de souffrance.
Déception est encore reliée aux attentes et aux objectifs que l'on a.
ce sentiment d'être tiraillée entre le désir de vivre une relation durable et la peur de perdre ma liberté.cette dualité provient sans doute du fait que je n'ai rencontré que des hommes possessifs qui au bout d'un moment me faisaient fuir,tant j'avais le sentiment d'étouffer.
Oui mais ça peut provenir aussi là encore de cette histoire de diriger sa vie ou pas.
Lorsque tu tiens les rênes, tu sais ce dont tu veux et ce dont tu ne veux pas. Tu peux donc le dire et le poser dès que c'est nécessaire, soit au départ de la relation, soit en cours de route si la conduite de l'autre essaye de t'emmener sur des chemins que tu ne veux pas fréquenter (souffrance, sacrifice, jalousie ou autre...).
Et tout le noeud de l'histoire c'est : quelle permission tu t'accordes de diriger ta propre vie ?
C'est le Chariot en solution au Pape... l'image parfaite de celui/celle qui tient les rênes de son "chariot", sa vie...
Tu ne peux pas perdre ta liberté si c'est toi qui diriges ta vie... tu ne peux la perdre que si tu laisses l'autre aux commandes (sachant que l'autre n'est pas en soi-même responsable, il ne fait qu'utiliser le pouvoir que tu lui donnes toi-même, à cause de certaines idées ou croyances que tu as dans la tête, consciemment ou pas).
On voit bien la Papesse qui se retire en elle-même et dans la solitude pour ne pas se mêler aux complexités amoureuses. Mais il faut arriver à transformer ça, à devenir libre et à pouvoir faire entendre ta voix...
Je pense que ce qu'il y a à débloquer c'est "simplement" ça (simplement parce qu'en fait c'est très simple ; mais entre guillemets parce que nous avons un tas de croyances mentales qui souvent nous le rendent difficile à mettre en pratique...).
Le fait de connaître et pouvoir exprimer ta vérité à toi, ce que tu veux toi, et ce que tu ne veux pas.
Lorsque les choses sont très claires, les personnes autour se positionnent naturellement en fonction de ça. Il n'y a pas de flou, et les personnes qui ne correspondent pas à ton chemin profond s'en écartent naturellement.
Mais il faut oser se faire entendre....
C'est la trompette du Jugement tout en haut : claironner sa vérité et son authenticité.
C'est aussi l'épée de la Justice, qui représente le Verbe créateur.
Tu n'es pas victime de ton histoire. C'est juste ton histoire, elle est comme elle est, comme pour chacun d'entre nous. C'est une simple décision de choisir un jour que cette histoire-là ne te dirige plus, que tu reprends les rênes pour créer ce qui a du sens pour toi...
Tu peux aussi t'aider d'un acte symbolique pour ça, par exemple écrire sur un papier des choses de ton passé dont tu ne veux plus et brûler le papier.
Bisous
Maïna