Bonjour Minnie,
Tu as été éduquée par ta maman dans l'esprit d'une confrontation, "se confronter a", "la vie est dure c'est une guerre", "il faut assurer", "ton père est faible" "c'est un rêveur", ce que tu as reçu de valeurs éducatives de ta maman, c'est à dire les valeurs féminines qui te constitue ce sont des paramètres de (sur)vie, des valeurs d'homme de guerre, il faut aller au combat, des valeurs masculines de guerrier.
C'est la raison pour laquelle tu te retrouves très bien dans cet univers masculin de sport de combat ou tu retrouves ta "vraie" famille, une armée, comme si ta mère avait fait de toi un petit combattant.
Je te cite :
Minnie a écrit:La notion de groupe est aussi importante car j'y ai trouvé une famille, j'y suis très bien et oui comme une armée
Cette notion de combat, d'armée, de guerre c'est Marie Madeleine qui a mis le doigt dessus et tu rebondis très bien dessus, c'est une réalité.
Cette personnalité maternelle est
étouffante, j'insiste sur ce mot, c'est à dire qu'elle ne laisse pas de place à ta propre personnalité de se développer. Au lieu de te donner des outils d'aide pour te construire, des repères éducatifs, ta maman ta matraqué directement et indirectement des valeurs de combat et de survie, elle a étouffée l'émergence de ta personnalité pour y prendre la place. Elle ta investit. C'est là que commence ta première difficulté. Tu en devient effacée (je n'existe pas où sont mes repères) et timide, la peur s'installe.
Ton père est absent, inexistant, c'est l'ennemi, on le combat, ta mère prend toute la place chez toi et te défini très clairement qui est l’ennemi, le faible, le doux rêveur, celui qui n'assure pas, l'autre...ton père, et en passant tout la gente masculine.
Je te cite :
Minnie a écrit:un père absent, dont je n'ai jamais douté de l'amour mais loin et faible devant une femme ogre, un homme qui fuit le combat, un doux rêveur.
C'est toi qui utilise le mot
combat révélateur de la relation entre ton père et ta mère.
Ta mère est une ogre, c'est comme cela que tu l'appelles, elle ta "bouffée" comme les ogres bouffent les enfants, c'est la raison pour laquelle tu te dévalorises : je suis une petite puce (je ne suis rien du tout qu'un petit truc) et je me suis faite écraser (je n'ai pas eu les outils pour me défendre et me construire)....ne me mange pas, un petit truc se mange pas !
Symboliquement la bouche est un organe sensuel et de plaisir, l'enfant dans le ventre de sa mère suce son pouce, l'alimentation est un plaisir, embrasser est plaisant mais c' est aussi symboliquement un organe d'engloutissement, j'avale l'autre ou je me fais avaler par l'autre, là se développe une peur qui est la peur du néant qui doit être une peur que tu dois ressentir parfois face aux hommes sans pour autant savoir pourquoi. La peur d'être avaler par l'autre, la peur qu'il te bouffe, alors qu'il est l'ennemi : impossible !
Mais ce n'est pas aussi simple.
Cela peut être se traduire aussi par une peur-plaisir, celle que tu ressens quand tu joue le rôle de ta mère, quand tu domines sur le tatami (Je ne pensais pas avoir autant de plaisir à dominer, je me fais peur par moment, je ne savais pas avoir ça en moi) tu reconduis en fait ce schéma éducatif que tu as reçu et qui devient pour toi une valeur référentielle, ça te fait tripper car tu réponds à la demande de maman, (c'est bien ma fille, tu est dans un bon groove, tu t'éclates, continue comme ça...), tu continues à faire le guerrier mais à tes dépends.
Tu est petite puce, tu t'est fait écrasé par les hommes parce ce que tu n'as pas reçu les outils pour te construire d'un père et d'une mère suffisamment équilibrés et dans leurs rôle respectif , c'est à dire féminin côté maman et masculin côté papa, tes pôles sont inversés.
Forcément ça fausse tes relations avec les hommes mais je ne pense pas que tu dois t'y retrouver beaucoup avec les filles n'ont plus.
Tu le dis toi même
Minnie a écrit: "je me suis toujours senti tiraillé par ces 2 caractères, comme si j'étais les deux" mais en fait tu est les deux.
Les hommes ne s'y retrouvent pas, ils veulent recevoir du féminin et tu leurs transmets inconsciemment du masculin guerrier...
Il te transmettent du masculin ta réception est mitigée, si te "reçois" les mecs comme ta mère recevait ton père...pas cool.
Sur le tatami le masculin guerrier ça le fait, en dehors c'est plus l'entrainement.
Forcément tout ça est lissé, tu refoules d'un côté, tu te bats avec toi même en surmontant tes difficultés et bon an mal an tu peux concevoir une relation, tu la fantasmes, tu l'imagines, tu mènes un deuxième combat avec toi-même, mais la réalité est brutale, elle revient au galop, et au bout de quelques semaines tu as besoin de (re)prendre le dessus, tu sur-investit la relation, tu veux inconsciemment prendre le pouvoir, ça se sent, quelques mots de trop, une angoisse, petite dispute, la relation t'échappe et l'homme avec.
Et comme disait ta maman "oui regardez moi, je n'ai besoin de rien et surtout pas de vous".
Toute ta difficulté est là.
Amicalement,
Eric
La véritable vision est la capacité à voir l'invisible.
Jonathan Swift