bravo dany, tu vois, ce n'est pas si difficile avec le net...
le tcheou yi est le nom originel du yi king, et wang pi, l'a commenté en entier. il a écrit aussi cette introduction dont la traduction en français est la seule que nous possédons.
mort à l'âge de 24 ans, en 264 ap JC, wang pi a eut le temps de commenter le tao te king (lao tseu), les entretiens de confucius (luen lyu), et le yi-king donc. hélas, mis à part l'introduction citée plus haut, toutes les autres sont disponibles uniquement en anglais...
vu son jeune âge et la somme de travail que représente ce qu'il a écrit, c'est tout simplement prodigieux.
en fait, quand wang pi s'est attaqué au yi-king, sans doute son dernier travail (parce qu'il implique une parfaite connaissance de la pensée de lao tseu et de confucius, qui l'ont commenté ou s'en sont inspiré avant lui), il commence par le "nettoyer" de plusieurs siècles de commentaires obscurs, qui avait fait d'un ouvrage de sagesse et de connaissance, un outil purement "divinatoire" suspect...
il me semble que jodorowski, tel qu'il parle du tarot, a essayé d'entreprendre un même travail de nettoyage, de retour sur soi, à l'essentiel.
wang pi situe dans un idéogramme obscur, le "wu" ("non", "néant", "non-être", non-avoir"...), la raison d'être de toutes les choses. ce serait un peu le rôle du mat dans le tarot, un vide (un zéro, un "non-nombre") essentiel et créatif, nécessaire à toute autre manifestation de l'être...
wang pi dit: "la parole sert à exprimer l'image. une fois l'image obtenue, on peut oublier la parole. l'image exprime l'idée. oublier l'image pour saisir l'idée."
voilà, j'espère que c'est un peu moins obscur
de toutes façons, c'est très compliqué... mais c'est comme le chinois... ça s'apprend !
isidore
un yin, un yang, et cela, sans fin.