Je t'en prie Régis
La suite :
Les disciples
Le premier à se présenter est le seul vrai acteur du film (en fait il faisait de la télévision). Chaque personnage représente l'aspect négatif de sa planète. Ici, comme c'est Vénus, il y a beaucoup de femmes et d'enfants dans l'usine (qui au passage est une vraie usine, transformée), et par voie de conséquence l'attachement à la beauté et au narcissisme y sont très forts.
Chez les grecs le Dieu de l'amour était une femme, mais ici c'est un homme (à lunettes).
Une femme est choisie, elle s'allonge et prend une poignée de petits coeurs blancs (en réalité, le sperme du patron !)
Avant l'heure, on voit également une amélioration faciale (aujourd'hui chose commune), et une idée qui peut-être arrivera jusqu'à nous, faire parler les morts.
Deuxième personnage,
C'est une actrice lesbienne, Jodorowsky aborde l'****. En fait il a abordé l'**** et la guerre, car c'est Mars.
Scènes de guerre...
La guerre devient rock n roll. Alejandro explique qu'il a été prophétique car il a abordé les guerres de religion qui ont eu lieu par la suite. Au début ce n'est que de la mode, puis on voit des grenades, tout est beau, c'est l'embellissement du crime !
Troisième personnage,
Ce personnage de millionnaire l'était réellement.
Une fille se drogue et fait l'amour, elle symbolise la fille poétique qui se vend.
Un peu plus loin des filles peignent avc leur fesse, jodorowsky se moque ici de l'art moderne (dont le millionnaire est friand). Les sculptures que l'on voit par la suite sont d'un artiste mexicain: Felguérez, elles mêlent corps humains et art abstrait, à ce jour cette idée pourrait encore fonctionner dans les musées ?
La machine que l'on voit ensuite a été crée selon des concepts métaphysiques. Jodorowsky voulait montrer une petite machine qui ne cesse de grossir, pour exprimer l'idée que cette machine envahissait l'univers, et à cause du plaisir qu'elle procure aux humains, elle devient elle-même humaine et donne naissance à une autre machine (art abstrait devenant biologie).
D'un autre côté il y a l'idée d'un accouplement avec la machine qui ne fait plus qu'un avec l'homme (collaboration), sans perdre de vue le danger potentiel de la machine autonome.
Quatrième personnage,
Changement de scène, voici Saturne (dans la mythologie, Saturne mange les enfants).
L'ex femme de Jodorowsky, chevauche un éléphant qui représente la terre, les racines qu'Alejandro n'a pas (il dit: "Si je devais avoir une autre vie, j'aimerais vivre sur un éléphant").
Situation paradoxale dans l'usine, tous les jouets sont des armes et fabriquées par des personnes agées. Puis on voit des généraux, qui se préparent à corrompre les enfants.
La révolution péruvienne que l'on voit sur le plan suivant a bien eu lieue avec "le sentier lumineux" , et ce fut une catastrphe pour le Pérou ! comme Alejandro l'avait prédit.
Cinquième personnage,
Ce personnage était **** et s'appelait Nicky. C'était un grand artiste il a aidé Jodorowsky a concevoir les costumes du film. La femme qui apparait de suite à ses côtés avait fasciné Alejandro parce qu'elle n'avait pas de nombril. Etant mystique, il avait de suite pensé à Eve.
Une idée amusante...Jodorowsky s'est amusé à construire des toilettes hautes, ou l'on a les pieds dans le vide, la chute des excréments auraient servi à fabriquer de l'électricité.
La relation entre ces deux personnages et celle de la mère universelle et de l'intellectuel, celui-ci travaille dans l'électronique (qui n'était pas encore à la mode).
Jodorowsky a toujours pensé qu'Uranus avait un côté dépravé, parce que c'est la planète la plus éloignée, elle est liée à l'énergie profonde et obscure de l'univers (et par analogie à l'inconscient).
Sixième personnage,
La première scène évoque le nazisme. Alejandro pense que les pots de peintures rouges qui sont déversés est une scène très intéressante car elle dévoile les effets spéciaux sans ménager l'effet dramatique.
Septième personnage,
Cet homme est architecte. L'un des grands maux de la société contemporaine est l'architecture, à cause de ses formes géométriques. Selon Jodorowsky: "par exemple tout de suite je parle dans un cube, mais le cerveau n'est pas cubique, il a la forme d'un organe. Les maisons ne correspondent pas à notre esprit, notre organisme, et cela crée des maladies psychologiques".
Jodorowsky évoque dans la poursuite des enfants la pédophilie, la maltraitance infantile (à l'époque on n'en parlait pas).
Pour Alejandro, Gaudi est le seul architecte à l'avoir fait pleurer d'émotion. Il a d'ailleurs également beaucoup de respect pour Léonard de Vinci et Cocteau, car ces artistes ne se contentent pas d'un art.
Plus tard l'architecte montre une affiche, et une maquette avec des tombes. Jodorowsky: "là je montre qu'on va vivre dans des cercueils, et c'est arrivé au Japon. Au Japon, dans certains hôtels, on ne peut pas s'allonger".
La présentation des 9 personnages se termine ici......place à l'aventure.