Salut papillon,
Mes filles ont été très absentes de ma vie et m'ont bien fait sentir le mal que je leur ai fait
Le mal que tu leur as fait, toi leur méchante et indigne mère ?
Ou bien le mal qu'elles ont ressenti, et dont elles t'ont fait porter la responsabilité ?
elles sont contre la relation
ben... ça les regarde, pas vrai ?
c'est ta vie, pas la leur.
peut-être qu'il y a quelques frontières à restaurer là, non ....?
à peu près comme ce que tu dis après :
Laissez moi vivre ma vie
Ca c'est la clé de tout je pense ici.
Bon, si la douceur est nécessaire ici envers toi-même, à l'inverse un peu d'esprit "guerrier" vis à vis des autres ne ferait pas de mal non plus, histoire de rappeler à chacun où est sa place, et que ta vie, c'est toi qui la vit, pas les autres, et s'ils ont envie de s'y projeter et d'avoir une opinion c'est leur problème, mais ça n'influe pas sur tes choix.
Ils n'ont rien d'intéressant à faire dans leur propre vie qu'ils se préoccupent de la tienne à ce point ?
La justice à l'envers peut indiquer que le divorce n'a pas aidé.
Mais peut-être que le problème date encore d'avant.
Sans vouloir faire de la psychologie à deux sous, ta mère était comment avec toi ?
Bon déjà, ça ne mange pas de pain, un petit mantra pour essayer de calmer tout ça.... le soir dans ton canapé, le matin au réveil
"J'ai le droit de vivre ma vie et d'exprimer ma vérité". Autant de fois que tu as besoin.... bien assise les yeux fermés pour te concentrer et t'intérioriser, c'est d'abord à toi-même que tu le répètes, pour te libérer.
Il y a peut-être un "travail" plus de fond à faire ici, mais déjà il faut calmer le jeu un peu.
Retrouver ton équilibre et ton énergie.
mes filles surtout ont très mal pris et en plus ma relation avec une femme.
Ca a peut-être cassé l'image qu'elles avaient de leur mère et ça les a déstabilisées, donc elles ont retourné ça contre toi.
Mais tu n'es pas responsable de ça.
Tu n'as pas l'obligation de te conformer à l'image que les gens ont de toi. Tu n'es même pas responsable de cette image qu'ils ont de toi, elle est faite de leur propre monde intérieur, la manière dont ils te perçoivent, il n'y a aucune espèce de vérité là-dedans, seulement un film parmi tant d'autres, et tout autant une illusion que tous les autres.
L'image n'a aucune réalité, il n'y a pas d'énergie dedans.
Tu perds ton énergie quand tu te conformes à des images, parce que les images n'ont pas d'énergie.
La plupart du temps, nous faisons ça quand nous avons peur que les gens ne nous aiment plus si nous ne nous comportons pas comme ils "voudraient" ou comme ils ont l'habitude.
On a peur de les décevoir d'une certaine manière.
Et donc pour "garder" leur amour, on se sacrifie petit à petit soi-même, et on cesse d'écouter qui on est, la vérité de notre coeur.
La seule chose à faire alors c'est un retour à soi et en soi.
C'est pas un truc immédiat, ça demande un peu de temps, de patience et de persévérance.
Ca demande aussi d'en avoir l'intention, tout simplement.
En ayant confiance qu'au bout, il y a la paix et la sérénité intérieures, et la liberté d'être qui l'on a envie d'être, que les autres soient d'accord ou pas.
Ce qu'a dit l'amie thérapeute, tu peux le foutre à la poubelle direct.
Et je parle même au sens concret du terme. Tu l'écris sur un bout de papier, tu vas vers ta poubelle, et tu déchires le papier symboliquement en disant "ceci est l'opinion et le jugement injuste et dévalorisant d'une autre personne sur moi, ça ne m'apporte rien, et ça ne me concerne pas donc je le jette."
Maintenant, une idée quand même : ce truc de "tu ne changeras jamais", est-ce que ça te rappelle quelque chose qu'on a pu te dire dans ta vie ?
Parce que quand ça fait si mal, c'est parfois que ça remue le couteau dans une plaie pas guérie.
Alors, qui t'a dit "tu ne changeras jamais" ?
Ce qui se passe là je pense, c'est que tu expérimentes l'extrême de ce que vivent beaucoup de gens mais eux sans avoir la chance d'atteindre ce niveau de mal-être (oui j'ai bien dit la chance) : c'est à dire ce qui se passe à l'extrême quand on laisse trop de pouvoir aux autres sur soi, et que l'on essaye de faire ce qu'ils nous "demandent" (implicitement ou explicitement), pour qu'ils continuent de nous aimer.
La chance que tu as c'est de vivre ça pour comprendre, dans ton corps et dans tout ton être, sans pouvoir plus y échapper, qu'on ne peut pas être heureux comme ça, tout simplement.
Et que la seule manière d'être heureux, c'est d'être centré en soi, et non à l'extérieur de soi. D'avoir son point de référence en soi, et non dans le regard ou l'amour des autres.
Suggestion pratique qui me vient au passage : trouve-toi une célestite et porte-la sur toi jour et nuit pendant quelque temps
C'est une jolie pierre bleu ciel qui apporte sérénité, douceur et clarté d'esprit...
Elle devrait t'aider à clarifier tout ça, à écarter les ombres et à retrouver un peu de paix déjà.
Et pour finir, petit (grand !) conseil de lecture :
Les quatre accords toltèques, de Don Miguel Ruiz.
Ce bouquin est une mine d'or pour commencer à mettre de l'ordre dans sa vie, c'est à dire notamment dans sa relation avec les autres et avec soi-même.
Bises
Maïna