salut à vous deux
merci pour vos lectures...
vous soulevez tous les deux l'interrogation sur le fait que nous nous aidions mutuellement.
oui, le point de rupture n'est jamais bien loin avec ça, on marche sur le fil du rasoir en quelque sorte depuis le début.
mais cela fait aussi partie du chemin de couple qu'on a choisi.
chacun fait aussi son cheminement solitaire.
mais par nature et par notre chemin à chacun, nous sommes complémentaires et avons appris des choses, des outils, des façons de se guérir, qui sont complémentaires.
on est un peu... la terre et le ciel quelque part.
quand je l'ai rencontré, j'avais effectué tout un chemin chamanique, guérison profonde au niveau terrestre, dans l'énergie de la Grande Mère.
le ciel était loin pour moi, et j'en avais peur.
pour faire simple, disons que lui, en gros, c'était l'inverse.
nous avons rapidement compris que nos chemins se complétaient.
je l'ai amené petit à petit sur ce chemin lié à l'énergie de la terre et de la force de vie qui vient du bas, montante, les entrailles de la terre, et la force de l'action.
il m'a amenée petit à petit sur le chemin du ciel, de la vision globale, de l'immuable en soi...
je l'aide à guérir sa terre intérieure, il m'aide à guérir mon ciel intérieur...
il y a bien sûr toujours la question de ce qu'on prend sur soi en aidant quelqu'un, ça implique une certaine vigilance... se purifier régulièrement, se détacher en conscience du travail de l'autre, vivre ces "parenthèses" dans la relation amoureuse, où l'on est dans un autre espace, celui de la guérison énergétique, celui où peu importe d'être mari et femme, compagnon et compagne, où l'on est simplement deux êtres s'aidant mutuellement à cheminer vers notre vérité intérieure et notre libération.
bien sûr que c'est pas toujours évident, quand le travail effectué amène l'un de nous à contacter des choses qui peuvent sembler venir à l'encontre de notre relation amoureuse, ça demande du détachement chez l'autre.
mais c'est aussi notre chemin de "soignant" à chacun qui peut aussi se renforcer en faisant ça.
si je suis capable de trouver le détachement et la pureté nécessaires pour aider à évoluer celui qui est aussi mon compagnon en amour, alors avec n'importe qui d'autre.... ça se fera tout seul...
si je n'écoute que la partie femme amoureuse en moi, bien sûr que certaines choses qu'il traverse me heurtent, et que les chemins par lesquels il doit passer pour trouver ce qui est vrai pour lui, me confrontent à certaines choses.
ma peur de le perdre, au sens purement terrestre, la survie de mon couple etc etc...
mais je ne suis pas que sa compagne, et le choix que j'ai fait en quittant mon ancien compagnon, c'était d'aller vers la totalité de moi.
alors oui, on marche sur le fil du rasoir, mais je crois que c'est simplement le choix qu'on a fait, chacun individuellement, et pour notre relation.
maintenant, je pense aussi que tout ça va s'apaiser et se stabiliser au fil du temps.
ce qui se passe aussi c'est que là, au niveau énergétique, on est en train de repasser sur exactement la période l'année dernière où on s'est connus, toute cette période extrêmement dense de prise de décision, saut dans le vide, chaînes brisées d'un coup, qu'a représenté le fait de se rencontrer et de décider de faire un bout de chemin ensemble, en couple et aussi comme deux êtres spirituels en chemin.
donc on prend les retours de vague.
l'incompréhension de fond dont je parlais plus haut, qui a été levée l'autre jour, l'a été à la date quasi exacte où cette incompréhension s'était instaurée l'année dernière.
je vous avoue que je suis un peu "bluffée" par ce côté cyclique que la vie est en train de me montrer.
mais je l'accepte, le mieux possible.
ça risque de secouer encore donc, de ce point de vue-là, pendant quelques semaines.
mais tout ce qui se passe là est comme un révélateur de tout ce qui s'est passé l'an dernier, alors que l'an dernier on l'a vécu en avançant presque "aveuglément", parce qu'on avait pas le temps de s'arrêter à réfléchir, l'important c'était l'envol, le reste passait après.
le reste arrive donc maintenant...
soledamour, je te réponds sur les points précis que tu soulèves :
mon père, oui, c'est ça qui remue dans les "entrailles" en ce moment.
mettre à bas les structures existant en moi qui viennent encore de lui.
j'ai compris récemment que l'indécision était un trait de caractère de mon père.
et que chez moi ça faisait écho à une insécurité profonde.
mon père sous ses airs affirmés, réfléchis, et sûrs de lui, dégage une indécision profonde.
j'ai demandé à ma mère de me parler de la période de leur séparation et divorce, parce que je sens qu'il y a des réponses là-dedans.
la manière dont la décision a été prise, qui l'a prise, les indécisions de chacun...
je lui ai demandé ça parce que quelque chose m'a mis le doute, les discours de mon père et de ma mère ne concordent pas sur certains points.
aussi j'ai demandé à ma mère de m'en reparler plus en détail, pour essayer de voir si j'y trouve quelques clés pour moi.
mon arbre généalogique côté paternel, oui il y a beaucoup de certitudes dans cette famille.
et beaucoup d'affrontements entre les différentes "branches" de l'arbre (nombreuses et fournies chacune) à cause de ces fameuses certitudes.
les cathos contre les athées ; les socialistes contre les "de droite" ; les traditionnalistes contre les progressistes ; et j'en passe.
dans une famille aussi grande, c'est pas surprenant, c'est un microcosme, qui reflète un truc plus global, comme une société complète représentée dans une famille.
chacun y joue son rôle, chacun y a sa place, le gueulard, l'effacé, celui qui dit tout haut ce que les autres pensent tout bas, celui qui raisonne tout le monde, les femmes, les hommes, les enfants, légitimes ou non ; enfin bref.... tu vois le tableau
un vrai petit monde en soi, où les certitudes s'affrontent.
et où chacun bien entendu a raison.
ce qui donne une sensation curieuse et globale que... si tout le monde a raison, alors bon, personne n'a peut-être vraiment raison
ils sont en train d'organiser une grande fête de famille, pour l'ascension 2012 (ils ont bien choisi leur date
z'imaginent pas qu'avec les énergies de cette période.... ça risque de dépoter leur fête de famille....)
je n'irai pas, ça me parle plus : le clan, le "on se tape dans le dos parce qu'on est de la même "famille" " ; les retrouvailles soi disant super importantes entre gens qui n'ont en commun que quelques noms dans un arbre généalogique....
ce lien persistant avec le clan, je n'arrivais pas à m'en défaire tant que ma grand-mère était encore vivante ; mais aujourd'hui elle est partie, et le lien est mort avec elle.
tant mieux, c'est ça de moins dans ma vie.
mais certainement que... ce qui n'est pas encore réglé avec mon père m'y relie encore malgré moi ; car mon père lui au contraire est très famille famille, et il s'en est encore rapproché ces dernières années.
ce que je ressens face à l'indécision ?
agacement et incompréhension.
si je creuse plus profond, sentiment d'insécurité, enfin du moins quand ça touche à des choses importantes pour moi.
un truc en moi qui dit, façon je me tambourine les doigts sur la table toute seule dedans : "bon alors, tu te décides oui ou m... ?"
il y a que je ne comprends pas, bon mais ça je peux accepter sans comprendre, j'y travaille.
mais profondément je ne comprends pas.
chez moi les décisions sont instantanées, profondes, claires.
je ne connais pas l'indécision.
même dans des moments de choix "cornélien", comme l'an dernier en quittant mon ancien compagnon, ça s'aligne très rapidement en moi.
je vois tous les éléments, je les fous dans ma balance, et le tour est joué.
bien sûr.... si un des éléments dépend de la décision d'un autre, et que cet autre est indécis.... là ça m'agace encore plus
en fait ma sécurité dépend de mes décisions, donc pour être en sécurité, je prends des décisions ; et si les éléments "extérieurs" sont indécis, ordinairement disons, enfin jusqu'à aujourd'hui où je prends conscience de tout ça, ben.... je décidais tout simplement pour les autres.
en gros le truc c'est que j'ai besoin pour ma sécurité de me positionner, et la décsion est mon outil de positionnement.
mais (mon message étant déjà long je vais pas reprendre tout en détail) je sais maintenant que ça vient en partie de la relation avec mon père ; face auquel j'avais plutôt intérêt à être bien positionnée.
façon bien campée sur mes jambes en cas d'affrontement, tu vois ?
pas en position de défense vraiment, mais en position de combat ça oui, c'est sûr.
prête à l'affrontement disons, au cas où il survienne.
Faire face. On y revient, c'était le problème lié à ma douleur dans le dos.
colère et rumination que tu évoques, oui, c'est ce côté en moi qui face à l'indécision a envie de dire à l'autre : bon t'as fini de me faire tourner en bourrique ?
en fait l'indécision chez moi réveille un sentiment d'être manipulée.
je n'ai pas encore réussi à comprendre et accepter qu'on puisse ne pas faire exprès d'être indécis, que ça ne soit pas un moyen de pression su rl'autre ou de manipulation, consciente ou non.
je vais fouiner un peu du côté de cet hexagramme du Yin King dont tu me parles : différer...
pour les couples, oui, je me doute bien que mon inconscient a reconnu quelque chose chez mon compagnon.
il est peut-être venu, entre autres, m'aider à comprendre que l'on puisse être indécis sans vouloir pour autant nuire à personne.
car je sais bien que sa propre indécision, il est le premier à en souffrir souvent...
c'est là où le fait de l'aider dans son cheminement m'aide aussi.
ça démonte mes mécanismes, ça m'oblige à voir que ce que je crois inconsciemment ou consciemment n'est pas la réalité générale.
que moi j'associe certaines choses entre elle : indécision, manipulation, mensonge ; mais que ça n'est lié qu'à mon histoire, et que l'indécision en soi peut exister sans manipulation ni mensonge.
l'éclat de rire est pas loin en effet, je le sens
déjà l'autre jour quand on a compris ce malentendu qui avait fondé notre relation, c'était tellement énorme que j'ai pas pu faire autrement que d'en rire, et de saluer l'imagination et l'humour du grand esprit...
voilà...
excusez-moi d'avoir été si longue...
maïna