Coucou,
merci, ça m'apaise de lire ça et c'est ce quil me fallait.
Etre active, à chaque fois que je me bouge, je suis bien plus sereine c'est vrai.
Alors, est-ce qu'il m'a dit clairement ce qu'il ressentait, il m'a en fait dit, qu'il m'aimait bcp, il culpabilise énormément, je lui avais demandé un jour s'il étaist seul, s'il aimerait être avec moi et là il m'a dit qu'évidement les choses seraient bien autrement, mais que d'en parler, ce serait une trahison. Il a aussi un peu peur. Qu'il fallait qu'on sublime, transforme ce désir, pour en faire autre chose...
Et puis surtout, cela sabrerait dans bcp de choses plus ou moins établies, etc. Ce sont évidement des conditions très difficiles.
Et oui je culpabilise de ressentir et de désirer ça. C'est toute ma lourde "morale" qui est ici ébranlée,
c'est pour ça, qu'une fois, je pense avoir dit que c'est comme une espèce de trahison de moi-même, ou en tout cas de mon mental,
et si cela devait se concrétiser encore plus.
Ce qui est qdmême assez fou, c'est que c'est comme un clin d'oeil de la vie, par rapport à tout ce que j'ai pensé quand j'étais enceinte, vis à vis de cette fille...
je savais pertinemment bien faire la part des choses qd je réfléchissais à la fin, mais qd j'étais triste ou en colère, je lui en voulais avec rage. "on ne peut pas faire ça", entre filles, c'est ce que je pensais. Je pense aujourd'hui, de toute cette histoire, que le plus important, c'est de parler, d'assumer, et c'est pour ça que j'ai été voir cette fille à l'époque, tardivement par contre, vu qu'elle vivait à qques centaines de km,
je lui ai demandé ce qu'elle voulait vraiment, elle me l'a dit, en rajoutant qu'elle ne l'avait jamais dit à mon ami, après ils se sont vu, je ne sais pas ce qu'il s'est passé et tout s'est arrêté,
ou en tout cas, plus rien n'a pu continuer dans le flou et la douleur.
Comme tu m'as dit avec le bateleur, c'est la même chose, avec ou sans mot, assumer, et passer un message clair, c'est très juste et même ça résonne avec l'expérience que j'ai eue.
Alors ici, j'ai d'abord commencé à en parler à la copine du gars que j'aime bien, il y a déjà plus de six mois voir plus maintenant, par souci d'honnêteté,
de dire je l'aime mais que je ne ferai rien, et elle de répondre qu'elle sait que je suis qqn de droit.
Mais ensuite, qqchose me chiffonnait, car j'en arrivais à presque renoncer, même à un minimum d'amitié avec cet homme et à sentir un poids énorme sur mes épaules,
qu'elle posait par ce "je te fais confiance."
Alors je me suis un peu perdue...
La dualité, absolument. Ce que je ressens c'est comme si je n'étais pas encore tout à fait prête,
parce que je me sens aujourd'hui totalement transformée, comme après une grande révolution,
et je tiens à reconstruire quelque chose seule, avec mes propres règles. C'est pour ça que c'est bizarre, parce que le plus
souvent je le vis assez bien d'aimer cette personne sans être avec lui. Mais là, c'est le fait aussi de sentir que de quitter réellement le père de mes enfants,
et que cela pourrait même être irréversible, cela dramatise le fait d'aimer quelqu'un et de le choisir, ou pas.
Ce qui est assez chiant aussi dans tout ça, c'est que je vois que au fond,
en amour, avec ma soeur, mon père, dans la vie, même si j'ai un grande attention, surtout par grande conviction, par éthique,
mon désir "sauvage" ou animal, c'est d'être une "reine" (je n'ai pas d'autre mot) et qu'on me reconnaisse comme cela.
C'est un peu caricatural,
mais cela montre bien cette dualité : un grand désir de partager, de ne pas faire souffrir les autres, que chacun et moi-même puissent
se déployer, mais en même temps ce désir et cette capacité à rayonner, ce qui m'a toujours fait culpabiliser,
c'est pour ça par exemple qu'avec ma soeur, je me suis écrasée, je suis partie vivre ma vie loin, tout en lui en voulant que ma présence la faisait souffrir et que la sienne de même pour moi.
C'est aussi le rapport entre femmes qui est enjeu et très mystérieux encore pour moi aujourd'hui...
as-tu peur que si tu reconnais pleinement que tu aimerais être avec lui, quelque chose en toi cherche à le lui imposer ? à l'amener vers toi ? c'est étrange cette phrase me fait un effet, mais je n'arrive pas bien à savoir,
c'est un peu comme si une fois la clarté au grand jour cela lui imposerait ma présence colorée de ce désir qui lui est adressé,
et donc par ailleurs, oui c'est comme si je le forçais après à prendre position, à choisir, à me prendre en compte.
Et puis peut-être aussi avec un peu peur que ce soit non, mais pourtant je crois que j'y survivrais...
et surtout, en me relisant, avec une grande peur que ce soit oui!
il y a comme quelque chose à comprendre ici : exprimer et reconnaître ce que l'on désire, ça ne veut pas dire qu'on l'impose aux autres pour autant.
c'est simplement l'expression de quelque chose de soi-même, qui vit à un moment donné. oui c'est bien ça!
Évidement que s'il était célibataire, je ne serais pas torturée, je me sentirais dans mon "droit" (!) et c'est pour ça que parfois je me dis, mais suis-je tordue d'aimer un gars pas libre?
ou bien, merde, je pourrais faire partie de ces filles piqueuses d'hommes, ce sont tous des vieux schémas qui se bousculent sans cesse.
Et là je me dis qu'assumer mon désir, c'est comme si j'étais en même temps obligée de penser d'une autre fille qui serait dans la même situation mais vis-à-vis de moi et de mon ami,
"ok, c'est super, vas-y"! Là y a encore un truc à résoudre...
Bon je me sens vraiment plus au clair, même à nouveau joyeuse de tout cet amour tout simplement,
et je termine là en demandant si c'est bon pour moi de lui dire ce que je veux qd je le revois?
Je te souhaite plein de bonnes choses,
bises.