coucou arcane,
De plus, elle a donc su sentir la pression du temps, il fallait tenir pour que le bébé soit juste vivant, à partir de là, elle "savait" intuitivement que son compagnon allait la rejoindre à la venue du bébé.
Je trouve en effet que ça évoque bien ce que tu disais par rapport à ta maison.
Ta mère avait juste à tenir pour que tu sois "juste vivante" -> une fois que tu as ta maison, tu "tiens" juste ce qu'il faut pour être vivante, mais sans y mettre du confort particulièrement, ou réparer ce qui s'abîme avec le temps.
Il y a bien l'idée de "manque d'entretien" dans ce que tu racontes de ta mère pendant la grossesse ; minimum vital, minimum syndical.
Par rapport au fait de retrouver ta valeur, je vais peut-être dire un truc idiot, et basique, mais les actes dans la matière, aussi banals soient-ils, peuvent être réparateurs et équilibrants intérieurement.
Surtout que là tu as pris conscience du lien entre ta valeur et l'entretien de ta maison -> donc tu pourrais par exemple décider de faire réparer en conscience telle ou telle chose qui doit l'être chez toi.
Le fait de le vivre en conscience peut changer quelque chose en toi, commencer à défaire le mécanisme qui laisse se dégrader ta valeur.
Une manière de poser dans le concret ce que tu cherches à transformer et guérir en toi.
Concernant ta valeur aussi, il me semble qu'il y a peut-être aussi quelque chose avec la valeur de ta mère.
Je m'explique -> ta mère te portait en elle, et toi, tu allais très bien, Le monde, tu avais pas de problème toi à la base, tu étais bien dans le ventre, bien entière, et dans ton intégrité.
Mais ta mère elle-même par son attitude s'est peut-être elle-même "diminuée" -> étoile envers.
Comment perçois-tu ce comportement de ta mère toi ? le fait qu'elle ait eu un bébé pour attirer un compagnon ? estimes-tu ce comportement ?
Il y a eu il me semble une sorte d'interaction un peu "bizarre" de ta mère vers toi, et réciproquement.
Tu lui donnais de la valeur en quelque sorte, en tant que femme -> pour que ton père la rejoigne.
Mais en même temps, elle ne te donnait pas ta valeur réelle puisque tu dis qu'elle aurait avorté s'il le lui avait dit -> donc elle n'aurait pas estimé la valeur de son bébé au point de le défendre si son compagnon lui avait dit de le faire disparaître.
Alibi, "quantité négligeable" (désolée, le terme n'est pas joli, je pousse jusqu'au bout sur cette histoire de valeur et de ce que ça peut vouloir dire tout ça, j'espère ne pas te heurter), être celle qui passe après, etc etc.
Ca c'est la partie de ta valeur -> telle que ça a été "programmé" par l'attitude de ta mère dans son couple.
Mais il y a aussi la part de la valeur de ta mère là-dedans, elle est une femme, tu es une femme, elle est donc un modèle ou elle l'a été.
C'est à dire que d'un côté, ta valeur n'a pas été respectée, mais en plus tu n'as pas pu non plus la reconstruire ou compenser cela par la valeur de ta mère, le fait de t'appuyer sur un "beau modèle" pour restaurer l'image de femme en toi.
Il me semble que les deux ont dû créer comme une sorte de "chaîne", par ce marché de dupes en quelque sorte.
-> Tu me sers à attirer mon compagnon, mais finalement je n'en sors pas vraiment grandie moi non plus. Aucune n'y gagne. On y perd toutes les deux de notre valeur et de notre intégrité.
Dans les histoires de valeur, on est bien dans la thématique argent, la valeur de quelque chose, en général on ne monnaye pas les individus, car un être vivant n'a pas de prix.
Il ne s'achète pas, il ne se vend pas, il ne se donne même pas, ou ne s'échange pas.
A partir du moment où d'une manière ou d'une autre, on le prend comme objet d'échange, on lui enlève une part de son intégrité, puisqu'on lui enlève sa dimension d'être vivant et libre.
Peut etre est ce une forme de culpabilité inconsciente ? ne pas s'autoriser aux "frivolités", à etre heureuse, par solidarité inconsciente au clan familial, à mes ancetres ?
Peut-être, il faut voir comment toi tu le ressens.
Mais d'après ton tirage, moi j'ai surtout l'impression d'un truc énergétique, des priorités énergétiques issues de la mémoire de lignée, qui se transposent dans le concret.
Toute ton énergie (= tout ton argent) est investi pour le chez soi, la sécurité.
C'est un peu normal en fait.
C'est une histoire de hiérarchie des besoins, quand ta sécurité n'est pas assurée (intérieurement, ou extérieurement ou les deux), ben ta partie archaïque, animale, instinctive, met le paquet pour satisfaire ce besoin, parce qu'il est vital.
Les autres passent après, c'est logique en fait.
De même que si tu n'as pas à bouffer, tu vas pas penser à ce que tu feras aux prochaines vacances.
Ce qui me fait dire ça aussi c'est la surabondance de cartes dans le passé, sous-tendant ce projet de l'impératrice.
= le programme qui sous-tend cette attitude en toi. Il est balaise le programme, il y a du monde dedans, il a du poids.
Sans doute à l'égale de la peur et des émotions qui l'ont engendré.
Ce qui m'interpelle aussi c'est qu'il ne suffirait pas de redresser la carte du passé le plus récent pour "couper" avec cette mémoire.
Si on retourne le chariot, il regarde en arrière, il y a quand même la suite, et comme ça on arrive jusqu'au Mat.
Si on redresse le Mat alors là oui, ça s'arrête ça ne va pas plus loin dans le temps.
Donc le gros paquet mémoire à mon sens, il est dans les cartes en bloc au bout à gauche.
Tu dis que dans l'exil suite au génocide, il a fallu cacher l'argent -> la pierre, la maison dans laquelle on a investi, ça cache effectivement l'argent, il est devenu invisible, il s'est même transformé en autre chose : une maison.
Est-il possible que dans le fait de ne pas réussir à mettre de l'argent de côté, il y ait l'idée de maintenir l'argent invisible ?
L'argent sur un compte en banque serait vulnérable en quelque sorte, il est "à nu", à découvert, on voit bien que c'est de l'argent, il y a une somme précise, on peut le compter, voir qu'il existe.
Donc -> mémoire qui dit inconsciemment de ne pas mettre d'argent sur un compte en banque, pour que l'argent reste caché ?
(bon là le seul hic c'est que du coup, il n'est même plus caché, il est carrément plus à toi puisqu'il est dépensé, d'où le problème que pose cette mémoire dans ta vie puisque le fait de cacher se traduirait du coup par une perte pure et simple).
Autre chose, c'est juste une piste / hypothèse, je te dis tout ce qui me vient, tu fais le tri comme d'hab.
Pourrait-on transposer cela sur ta propre valeur ?
Une valeur que tu n'as pas, ou qui ne "reste pas", ne s'installe pas, n'est pas visible -> on ne peut pas te la prendre, tu ne peux pas la perdre.
Du coup si cette hypothèse te parle, l'idée serait de chercher non pas comment retrouver ta valeur, mais comment la conserver....
Ou peut-être un peu des deux en même temps, mais en tout cas il me semble qu'il y a cette idée de la conservation à explorer.
Parce que si on imagine un scénario par exemple où tu retrouves une estime de toi, une "valeur intérieure" donc, en faisant un truc dont tu es fière par exemple, ou en défaisant la mémoire de ce qui s'est passé pendant la grossesse de ta mère, que se passe-t-il si tu ne sais pas la conserver cette valeur ensuite ?
Retour à la case départ.
Du coup, ce que ça m'évoque c'est une imbrication de ces deux mémoires : transgénérationnelle (le génocide, l'exil, etc.) ; et de ta gestation.
Peut-être à réfléchir, qu'est-ce qui te fait perdre ta valeur et ton estime de toi-même ?
Des choses que l'on peut te dire ? te faire ? quel genre d'événement, de circonstance, te donne le sentiment d'être "moins que rien", d'être un alibi, ou une quantité négligeable ?
bon il y aura peut-être d'autres choses qui me viennent, mais mon message est déjà long donc je le poste, on verra après
"Avoir le coeur aussi grand qu'une église, dans laquelle l'agitation et les pleurs d'un enfant résonnent sans en troubler la paix"