Salut dodo,
ben ça peut sembler paradoxal, mais je dirais, avec ce diable et ce soleil à l'envers, retourner à la source reconnaître ce que tu lui dois effectivement.
la distinction entre ce que tu lui dois et ce que tu ne lui dois pas devrait donc ensuite se faire naturellement.
peut-être aussi cela te permettra d'actualiser ce que tu penses lui devoir.
on peut très bien vivre avec le sentiment de devoir certaines choses à certaines personnes.
mais pour cela il faut être en accord avec ce que l'on pense devoir, l'avoir accepté consciemment, et savoir pourquoi.
je pense qu'ici la rebellion pure et simple n'est pas une clé de libération, c'est plus profond que ça, surtout s'agissant du lien à la mère.
c'est pourquoi il me semble que "paradoxalement", en allant reconnaitre en accord avec toi-même ce que tu lui dois effectivement et peut-être même en la remerciant pour ça intérieurement , tu te libèrerais peut-être du reste, parce que cela fera la distinction claire, et ça montrera disons l'essentiel, les "priorités", cela pourra mettre aussi en évidence les "abus" venant de ta mère, c'est à dire là où elle exagère et où elle le sait très probablement.
Et quand je dis "ce que tu lui dois" c'est sur plusieurs plans. Peut-être reconnaître ce qu'elle a effectivement fait pour toi, en le nommant précisément, vraiment précisément, c'est important pour reconnaître des émotions et les libérer, que ça soit pas juste un vague truc général.
Voir aussi ce qu'elle n'a pas fait (et c'est peut-être là où ça peut être dur parce que ça mettre en évidence les manques -> que ta mère ne peut pas combler mais que la thérapie devrait aider à guérir)
Voir enfin ce que tu estimes juste de donner toi envers elle, selon différentes choses : votre vécu commun, ton lien à la famille, ta conception de la famille, tes besoins à toi et ton sens de ce qui est "bien" ou "juste", de manière globale. Et tout cela mérite une réflexion assez profonde, c'est pas un truc qu'on va savoir à la légère, il faut s'y pencher, réfléchir, élaguer et notamment faire le tri pour que ça ne soit pas seulement des émotions douloureuses qui dictent la conduite qu'on décide d'adopter, etc etc.
Ce qu elle m impose c est par le psychique, elle parle à mon enfant intérieur.
Sinon en dehors de ce que je disais plus haut, as-tu des exemples de ce qu'elle réussit à t'imposer comme cela ?
A te lire
Omi
"Avoir le coeur aussi grand qu'une église, dans laquelle l'agitation et les pleurs d'un enfant résonnent sans en troubler la paix"