Bonjour Omicron,
Merci de chercher à approfonfir ce tirage...
omicron さんが書きました:si tu laisses tout derrière, en te disant que c'était une période bénie et que c'est fini et qu'il faut retourner au turbin, point barre, sans doute ça ava être très difficile parce que ça n'a rien mais absolument rien de motivant ou de réjouissant.
Oui, c'est ce que je ressens au plus profond de moi...
omicron さんが書きました:je pointe un truc qu'on avait déjà discuté parce que j'ai l'impression que ça revient : sensation de coupures et de discontinuités dans ta manière de voir les choses.
le blocage est bien là, il est conscient désormais mais il est toujours là, et peut être ai je a tort mais il ne disparaîtra que lorsque j'aurai trouvé le moyen de concilier ces deux parts de moi même, vie professionnelle et vie personnelle....
omicron さんが書きました:on dirait qu'il y a une cassure entre intérieur et extérieur ; peut-être un vieux schéma d'enfance en partie je ne sais pas.
omicron さんが書きました:comment ça se passait quand tu jouais dans ta chambre petite ? tu avais des frères et soeurs ?
est-ce qu'il y avait cette histoire de "paradis" quand on oublie tout le reste et on joue ? et qu'après il y avait une cassure de retour au réel ? genre pour aller à l'école, aller manger ou je sais pas quoi ?
Oh ouiiii..;. j'ai toujours eu l'impression de mener deux vies dans deux mondes entièrement différent, étanche, celui de la maison et celui de l'école. Je n'ai souffert de rien matériellement dans ma famille (4 frères et soeurs) mais pas de relations affectives proches avec mes parents, juste le sentiment de ne pas exister, sentiment d'être transparente, il fallait juste être sage et se consacrer avant tout aux tâches ménagères. hormis les toutes premières année je ne me souviens pas avoir eu le droit, le temps de m'amuser, de créer.. je me suis très tôt créée un monde imaginaire, un monde intérieur dans lequel je pouvais enfin réver, dans lequel je pouvais enfin être seule et sans masque. La lecture a été un des moyens de s'échapper.
A l'école, je trouvais un peu de liberté, de consistance, bien réussir à l'école me donnait des perspectives, un avenir, d'où un surinvestissement et l'envie de réussir mais aussi la peur de faire des mauvais choix....
J'ai toujours porté un masque dans l'une et l'autre sphère de ma vie, avec en toile de fond le sérieux, le devoir...
En fait je commence tout juste à comprendre qui je suis et me donner le droit d'exister pour moi sans chercher à l'extérieur mon identité via une reconnaissance. Je ne sais pas si j'arriverai à maintenir cette nouvelle conscience lorsque je serai confronté au monde extérieur.
omicron さんが書きました:passer de l'idéal, du paradis à la réalité, et à la concrétisation n'est pas forcément abandonner quelque chose de ce paradis.
tout dépend comme tu emmènes avec toi ce que tu es, tes idéaux, ta foi, etc.
si tu laisses tout derrière, en te disant que c'était une période bénie et que c'est fini et qu'il faut retourner au turbin, point barre, sans doute ça ava être très difficile parce que ça n'a rien mais absolument rien de motivant ou de réjouissant.
Très pragmatiquement, je cherche à me sécuriser : trouver le job le plus proche de mes aspirations ou qui me pompe pas toute l'énergie physique et psychique et essayer de me convaincre que j'arriverai à ne pas me laisser aller à mes propres penchants (l'idée qu'il faut s'impliquer à fond, faire toujours mieux...)... c'est comme si je savais désormais de quoi je souffrais, que j'étais en rémission mais que je pouvais à tout moment, au contact d'un certain contexte, rechuter
donc je suis prête à retourner au boulot et même pressée de me confronter à la situation,, impatiente que la vie me donne l'occasion de vivre de nouvelles expériences mais aussi pleine d'appréhension, inquiête de n'être pas encore assez armée, solide...
Tout cela va dans le sens de ta lecture, non ?
Fabiola