Bonjour Maina,
je suis vraiment enchantée de t'avoir rencontrée, tu m'a illuminée et de nouveau j'allais faire un tirage et t'écrire convaincue que tu n'avais pas encore répondu mais parce que les choses ont évolué et j'ai vu ta réponse encore une fois très précieuse. Merci pour ton aide et ton écoute.
"déjà tes deux tirage sont encourageants sur un point : ils se clarifient grandement dans le futur proche, donc on peut penser que toute ta réflexion actuelle t'amène vers plus de clarté, déjà en toi-même."
En attendant ta réponse j'ai regadé la signification des cartes et les deux règles de la solution et du regard et voilà comment j'ai travaillé:
le diable à l'envers c'est mon passé, c'est notre passé avec lui gaché par la jalousie et l'instabilité, pris dans le jeu de l'action et de la réaction douloureuse, de l'attraction et de la défense, du désir fort et ambigu a double tranchant. Mais ce passé vient de l'enfance.
Ca fait des années que je suis en psychothérapie, depuis la mort de mon père le travail a été plus intense car émotions et souvenirs sont remontés à la surface. Avec cette histoire avec mon ami depuis des mois je travaille sur la jalousie et l'abus et les différentes violences verbales, psychiques et **** que m'a fait subir mon père.
Le diable retourné c'est donc aussi le "lien caché" avec mon père, l'inceste, dont j'ai toujours eu la sensation mais que des souvenirs vagues, avec le thérapeute qui travaille avec l'hypnose nous avons avancé et là je pardonne, je me libère, dans quelques jours c'est le 4e anniversaire de la mort de mon père et je pratique tous les jours (je suis bouddhiste depuis peu) pour le pardonner et me libérer. C'est comme ça que j'ai interprété la carte di bateleur, j'étais déjà dans cette direction et j'ai insisté sur le travail, en passant par l'hermite: profiter de cette solitude. En effet mon ami me semble bien loin et je sais que toutes ces blessure du passé ont fait et font écran, j'ai souvent tout mélangé et retrouvé en meme temps en lui (on ne se rencontre pas par hasard) le gout de cette ambiguité vécue avec mon père: amour/rejet de part et d'autre car quelque chose de honteux, d'inavouable, plus situation de prisonnière qui cherche à emprisonner l'autre, l'actuel, l'ami avec la possessivité et la jalousie. L'hermite regarde vers la lune alors j'ai approfondi mes émotions, mon inconscient et aidée par le thérapeute j'ai retrouvé les moments où j'ai vécu l'ambivalence et le sens de compétition avec ma mère. Jusqu'à 7 ans mon père m'adorait et j'étais la préférée, alors qu'il insultait toujours ma mère qui ne se défendait pas mais acceptait.
Ca c'est l'autre partie à régler, le modèle maternel :
"Peut-être en partie oui, mais il faut aussi être vigilante à ne pas tomber dans le "je dois tout supporter et tout accepter parce que je l'aime". "
Puis dès 7 ans, mon père a mis ma mère et moi dans le meme panier, il commencé à m'insulter, m'amoindrir continuellement, attaquant ma féminité avec des termes que tu peux imaginer, touchant aussi à l'obsénité. Je ne sais pas si c'est parce que je rejettais ses "avances", je m'y refusais, mais la situation s'est drammatiquement inversée, à l'improviste (dans mon souvenir car j'ai oublié ou enfant ne comprenais pas la raison), et ça c'est une partie de l'attente:
la papesse renversée comme ma mère qui subissait et moi qui prévoayait le pire.
Avec mon ami, je vis depuis le début de cette relation où je me suis intimement très ouverte avec la peur panique d'etre trahie, de découvrir quelque chose d'horrible, qu'il me trompe avec une autre ou qu'il ait des comportements pervers, je prévois le pire. Heureusement je suis lucide et je sais que j'ai plaqué mon père mais émotivement je n'arraivais pas à résoudre. Puis ça s'est débloqué et comme je t'expliquais ces't lui qui a commencé à avoir de grosses difficultés. Jusque là il me montrait un attachement inconditionné, quand je suis devenue une femme plus ouverte et disponible, il a commencé à fuir. Mais comme tu dis c'est à lui de décider et on verra après la pause. Je sais que moi je dois tout mettre ensemble et décider sans etre dans une attente qui devienne sacrifice, comme pour ma mère ou prison. Par ailleurs il en reste encore cette horreur de l'attente que je crois tromper par mon controle mental en immaginant le pire, mais je progresse.
Avec ce que tu m'a écrit sur l'attente j'ai compris que ce traumatisme de l'attente arrive de ces peurs:
que mon père vienne pour abuser de moi la nuit (petite je dormais peu et avais des peurs inexplicable et faisait beaucoup de cauchemars), que mon père arrete de m'aimer et préfère une autre.
Que je ne sois plus son unique objet d'amour (bien qu'en meme temps j'éprouvais et j'èprouve une sorte de honte et de rejet vis à vis de lui, c'était un peu comme un monstre)
Que je sois prisonnière pour toujours, dans mon enfance je n'ai pu que me rebeller, me mettre (par identification en partie) du coté de ma mère et m'opposer, la défendre mais desespérée car sans autre issue que l'attente. Etre adulte et partir :
"Disons que le problème que je perçois dans ton histoire avec lui et l'issue de la relation, c'est que s'il a des choses à régler et qu'il ne s'y attèle pas, ben ça va pas se faire tout seul, et ça... tu ne peux pas le faire à sa place. "
Je suis d'accord et j'apprends lentement à l'accepter, il a commencé aider par ce thérapeute que je vais voir et qui travaille sur les couples, il le voit seul mais il a plusieurs fois laisser tomber. Avant ça m'obséder maintenant non, je me suis recentrée et je veux finir de me libérer de mon passer et me tourner vers les autres: le soleil au dessus de la papesse: ce lien m'a détourné de donner et recevoir de l'amour de mes amis et dans mon travail. J'enseigne et chaque jour je me suis impliquée dans mon présent à donner et acceuillir ce qui m'arrive.
Donc j'ai fait un double travail :batteleur/hermite/lune vers le passé et soleil sur le présent.
L'attente ces derniers mois ça a aussi été me bloquer en attendant que mon ami change et donc en délégant toute la responsabilité aussi de mon bien etre sur lui. Une projection aussi que j'avais qui vient de mon rapport avec mon père. Il était alcoolique et je revais qu'il se soigne, j'y ai mis beaucoup d'énergie et je voulais revenir à l'amour d'avant les 7 ans, "idyllique" mais ambigu (papa/fiancé).
Donc une attente qui ressemble à celle de ma mère : espoir et passivité, à celle de moi /maman de papa : "mais oui si je l'aime, mon chéri va guérir et je dois l'aider et lui donner mon temps", mélanger avec la panique de la petite fille "c'est horrible d'attendre, car bientot le pire, mais je peux pas partir, je suis enfermée".
Petite je n'attendais qu'une chose: devenir adulte et partir.
Bon donc en moi c'est plus clair mais la petite fille qui est en moi et a vécu tout ça avec son père et sa mère si passive, souffre encore et dans le présent me déstabilise. Et je pense que je dois m'occuper d'elle, mais comment? C'est elle qui me dit "attention prépare-toi, quelque chose d'horrible va arriver. De toute façon tu ne seras jamais sereine et tu n'as pas le choix, tu vas souffrir. Je le veux mais je le veux pas. Je veux aimer mais j'ai peur car c'est sale, c'est dangereux etc..." Quelle confusion!!! Elle dit aussi "si tu l'aimes tu dois attendre, ne sois pas égoiste, sacrifie-toi" et aussi mais moins maintenant "ton bonheur épend de votre amour"
Mais je sens que de tout ce travail quelque chose de nouveau va naitre, je sens comme un vide et une matrice qui travaille en moi sur les thématique de l'amour, de la **** et du couple. J'ai donc appris à profiter de l'éloignement avec mon ami et à ne pas attendre pour moi. Et à part ça je me sens bien avec mes amis et mes élèves et mon instrument de musique.
En ce qui concerne mon ami, je suis en suspens car tout ce travail ne me permets pas encore d'y voir clair sur lui, mais je n'accepterait plus qu'il vienne et me rejette. Pour répondre à ta question:
"Comment réagis-tu quand il te rejette ? comment te positionnes-tu face à lui dans ces moments-là ?
Est-ce un rejet "franc" de sa part ou détourné ? Est-ce qu'il reconnaît son positionnement ou bien est-ce qu'il a tendance à être dans une sorte de "déni" ? "
Je réagissais drammatiquement car je me sentais ruinée dans ma valeur (schéma de la relation avec mon père), lui commence à réaliser après beaucoup de déni, que le problème vient aussi de lui et qu'il doit essayer de comprendre. Mais bon va savoir dans combien de temps et puis ça arrive de ne plus aimer ou de ne pas pouvoir continuer, j'espère qu'il fera son parcours. Le rejet va du franc au détourné, ça dépend. Ca va de la barrière ou conflit à la fuite en douce.
Je voudrais demander au tarot de m'orienter sur la voie de la guérison, de me donner un truc, un moyen pour soigner et libérer cette partie enfantine et infantile qui souffre encore en moi. Pour lui redonner la joie et la confiance en l'amour, aux autres, en l'existence. L'adulte avance mais la petite a encore bien du mal...Après toutes ces années de thérapie, j'y suis presque, je veux faire le pas pour m'aimer et etre bien. De m'aider à résoudre en profondeur ces associations ambigues: amour- **** et amour,don de soi- sacrifice, négation de soi, souffrance. De me donner de nouvelles informations pour ma quete.
Demain je vois exceptionnellement mon ami, car je lui ai offert des places pour un concert, c'est une micro interuption de la pause. Quelles seront les énergies en présence et comment réussir à ne pas paniquer mais à etre disponible et à se comprendre sans se fermer?
J'espère que tu pourras m'aider si tu as le temps surtout pour la question par rapport à la rencontre de demain.
Encore un grand merci pour ta lecture et ton aide Maina